Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Un doux album jeunesse coloré qui illustre dans une histoire courte, simple et poétique l'amour de deux hommes. Un jour ils partagent une pomme d'amour et jettent le trognon dans le jardin de leur maison commune. La plantation d'une graine qui pourrait être interprétée littéralement comme le fruit de leur amour qui grandit au fil des saisons. Un bel arbre, aux roses. Et les deux papas finissent alors par adopter ce qui est né, là, avec évidence et sans question. Leur amour a créé un arbre. Qui a lui créé deux petits êtres. C'est de l'acceptation et de l'amour immédiat, inconditionnel.
Le style graphique est différent que ce que je vois d'habitude. J'aime beaucoup les textures. Les couleurs sont douces. Il y a une sérénité et un calme qui ressort de cet album. Une sympathique petite lecture. "Et si vous ne me croyez pas, allez jeter un coup d'oeil chez eux là-bas et vous verrez, l'amour, ce n'est pas si compliqué que ça." À votre tour de découvrir Pomine et Pomette !
Il est des solitudes qu'on effleure.
Celle de cette petite fille dans un restaurant. Assise avec sa mère, elle la regarde s'isoler dans sa forteresse numérique. Son attention uniquement tournée sur son portable et sur ces mots qu'elle y déverse. Comme si ces mots ne pouvaient trouver le chemin que vers l'inconnu au loin. Comme si sa fille présence s'était faite infinie absence.
Il est des solitudes qu'on effleure mais qu'on ne peut s'empêcher de contempler. Le regard et le cœur infiniment serrés. Les paroles au bout des lèvres. Vouloir rassurer. Vouloir protéger. La narratrice fait partie de ces observateurs empathiques. Elle voit. Et elle nous raconte cette petite fille et son malheur.
C'est beau. C'est fort. C'est sensible. Et cela réveille tant de sentiments. L'espace de cette lecture. On est dans ce restaurant avec elles. Spectateurs de tout ce qui se joue d'infime.
Cet album, je l'ai rencontré par hasard. Lors de mes pérégrinations au salon du livre jeunesse. Immédiatement, j'ai été captée par ce titre. Cette petite fille qui dépasse à peine de la table et semble si triste. Évidemment, j'ai dû le ramener chez moi.
A la poésie des phrases de Marie-Francine Hébert répond celle des images de Laurianne Quentric. Des oiseaux. Des pétales qui s'envolent. Comme portés par le vent de la mélancolie. Des yeux souvenirs. Des nuages larmes.
Bref, vous l'aurez compris: je ne peux que vous recommander la délicatesse de cet ouvrage.
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