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Juliette Rousseau

Juliette Rousseau
Juliette Rousseau est née en 1986 dans un petit village de Haute-Bretagne. Tour à tour autrice, journaliste, traductrice, éditrice et militante, elle explore différentes formes d'écriture et leurs potentiels émancipateurs. Récemment, elle a choisi de revenir habiter le hameau de son enfanc... Voir plus
Juliette Rousseau est née en 1986 dans un petit village de Haute-Bretagne. Tour à tour autrice, journaliste, traductrice, éditrice et militante, elle explore différentes formes d'écriture et leurs potentiels émancipateurs. Récemment, elle a choisi de revenir habiter le hameau de son enfance. La Vie têtue est le fruit de ce retour aux racines, et son premier roman.

Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « Péquenaude » de Juliette Rousseau aux éditions Cambourakis

    ziggy sur Péquenaude de Juliette Rousseau

    Juliette Rousseau, féministe et militante contre l’agriculture de masse qui met fin aux bocages nous entraine en Bretagne, dans la campagne agro-industrielle où elle s’est réinstallée sur une terre familiale, réinvestissant par là-même les espaces géographique, temporel et généalogique.
    Au...
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    Juliette Rousseau, féministe et militante contre l’agriculture de masse qui met fin aux bocages nous entraine en Bretagne, dans la campagne agro-industrielle où elle s’est réinstallée sur une terre familiale, réinvestissant par là-même les espaces géographique, temporel et généalogique.
    Au travers de textes poétiques, parfois narratifs ou réflexifs, elle interroge la ruralité, l’héritage de la culture paysanne, les questions de classe et de genre, la relation au vivant. Concernant la ruralité, elle parle de ses contradictions, de ses beautés et de ses combats.
    L’autrice explore les replis d’une terre rendue stérile par l’exploitation agricole intensive, par la violence intériorisée et les silences. Une terre exsangue où se mêlent les souvenirs de son adolescence et le présent de l’écrivaine qu’elle est devenue qui culpabilise d’être partie et s’interroge sur la futilité de son art. Elle aborde également la difficulté d’être une femme dans un monde très masculin et patriarcal, apportant ainsi une vocation politique à son récit, celle de se réapproprier en tant que femme un terroir masculiniste d’extrême droite.
    L’autrice nous livre ici un récit très personnel sur la ruralité rattrapée par la modernisation et, de façon très prudente, elle s’interroge sur la manière dont on peut réhabiter les contrées délaissées.
    Son texte est en forme de fragments poétiques, comme jetés là par hasard, où l’écriture alterne entre prose et poésie.
    Tout en douceur et en courage, Juliette Rousseau nous livre un hymne à la campagne.
    Un très beau texte, une chronique très juste et sans angélisme du retour à la terre de l’autrice.

    Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLE 2025 ». Je remercie les Editions Cambourakis pour cet envoi.

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    Couverture du livre « Péquenaude » de Juliette Rousseau aux éditions Cambourakis

    des.livres.qui.senvolent sur Péquenaude de Juliette Rousseau

    Un texte qui mêle poésie et ruralité, voilà qui peut sembler déroutant, et pourtant Juliette Rousseau pose des mots sur ses sentiments ambivalents concernant sa vision de la ruralité. Une enfance passée à la campagne peut laisser des traces, entre fierté et honte, envie de fuite et retour...
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    Un texte qui mêle poésie et ruralité, voilà qui peut sembler déroutant, et pourtant Juliette Rousseau pose des mots sur ses sentiments ambivalents concernant sa vision de la ruralité. Une enfance passée à la campagne peut laisser des traces, entre fierté et honte, envie de fuite et retour mélancolique.

    « Péquenaude », est le terme choisi par l’autrice pour nous parler de ce monde paysan avec une vision de femme. Féministe mais surtout militante contre l’agriculture de masse qui met fin aux bocages et laisse des surfaces plates et sans arbre. On y lit la ruralité qui souffre, malmenée et détruite par l’homme dans son désir de modernité.

    Tous les ingrédients étaient réunis pour que j’aime ce livre : la ruralité qui m’a vue grandir, un genre décalé avec ce vocabulaire poétique mêlé de patois. J’ai pourtant terminé « Péquenaude » avec un goût d’inachevé. Les sujets sont abordés, souvent répétés, peu approfondis. C’est un livre que l’on peut lire d’une traite ou plutôt en picorer quelques pages. Car les pages se suivent mais ne se ressemblent pas : on passe de la prose à la poésie, parfois aux haïkus, au manifeste ou avec une simple phrase qui mène à la réflexion.

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    Couverture du livre « Péquenaude » de Juliette Rousseau aux éditions Cambourakis

    Caroline Candille sur Péquenaude de Juliette Rousseau

    J’ai été interpellée par le titre….Péquenaude. Un terme qui me rappelait mon grand-père.

    On parle depuis un moment, et à raison, de la condition des agriculteurs. Je pensais découvrir dans ce court livre, une réflexion sur tout cela.

    Mais j’ai vite été décontenancée par le style un peu...
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    J’ai été interpellée par le titre….Péquenaude. Un terme qui me rappelait mon grand-père.

    On parle depuis un moment, et à raison, de la condition des agriculteurs. Je pensais découvrir dans ce court livre, une réflexion sur tout cela.

    Mais j’ai vite été décontenancée par le style un peu décousu pour moi. Entre réflexions, poèmes, citations…..je me suis un peu ennuyée en cherchant à découvrir, où elle voulait en venir.

    Je suis passée à côté mais ce n’est que mon avis, et le mieux, est toujours de se faire son opinion.

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    Couverture du livre « Péquenaude » de Juliette Rousseau aux éditions Cambourakis

    s.laby sur Péquenaude de Juliette Rousseau

    Juliette Rousseau appartient à la catégorie des cul-terreux, des bouseux, des paysans, des campagnards. Dans "Péquenaude", elle cherche les mots pour dire tout ça, cette ruralité qu’on quitte, qu’on déteste, qui nous nourrit, qui souffre, dont on a honte et dont on est fier. “Ma ruralité n’est...
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    Juliette Rousseau appartient à la catégorie des cul-terreux, des bouseux, des paysans, des campagnards. Dans "Péquenaude", elle cherche les mots pour dire tout ça, cette ruralité qu’on quitte, qu’on déteste, qui nous nourrit, qui souffre, dont on a honte et dont on est fier. “Ma ruralité n’est pas celle de la subsistance, ni celle, plus réelle encore, de la production. C’est une ruralité en pointillé, une ruralité de mélancolique, pour qui en a le temps.”

    Pour présenter son sujet, l’autrice, née en terres bretonnes, partie puis revenue, choisit un style d’écriture étrange, bâti sur “des poèmes affamés et qui ne savent pas se conclure.” Il en résulte un petit livre difficile à appréhender, rempli de fragments plus ou moins denses, où la pagination se fait rare.

    “En attendant le retour du froid, je m'assois régulièrement à mon bureau pour tenter de saisir quelque chose par les mots et, quelques centaines de mètres plus loin, le tractopelle creuse la terre, pour tenter de contenir autre chose par le béton.” Peut-être fallait-il cette forme fragmentaire pour raconter comme ces territoires sont bousillés depuis des dizaines d’années par l’agriculture productiviste et industrielle, parcellés des tombes de celles et ceux morts pour rassasier le monde.

    “J’observe, les hivers disparaissent peu à peu au profit d’interminables automnes et je m’interroge, à quoi ressemblera ma mélancolie dans un monde plus chaud ?” La portée de ce texte est évidemment écologique, mais pas seulement. Il trace des parallèles entre la condition rurale et la condition féminine : lorsqu’on est à la campagne comme lorsqu’on naît femme, “on accepte l’idée de se sacrifier au nom d’une mission nourricière.”

    Alors qu’elle farfouille dans ses souvenirs de péquenaude, ceux de la chaleur des étés goudronnés ou des hivers alcoolisés, elle construit l’avenir, riche de ses racines. C’est ainsi qu’au creux de ses écrits au vocabulaire soigné et aux tournures complexes viennent nicher quelques mots de patois, comme lorsqu’elle surnomme son enfant “la beuluette” - l’étincelle. Avec cette autre petite péquenaude entre les bras, Juliette Rousseau accepte l’effroyable douceur d’appartenir à quelque chose, à quelque part.

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