"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a deux ans exactement, j’avais été subjuguée par cette couverture écarlate représentant un torse de femme corsetée, au point d’acheter cet album sans savoir réellement ce que je trouverais à l’intérieur.
Ma découverte de cette histoire allait largement dépasser ma non-attente.
Un thriller qui se déroule pendant la période victorienne. Des meurtres de prostituées officiant dans une maison close réservée à la high society. Whitechapel, un quartier des plus sombres, faisant office de décor à ce Seven Heavens où règne en maîtresse des lieux, une Lady du même nom.
Voici le tableau dans lequel vont évoluer l’Inspecteur Aberdeen et son collègue Bound. Ce dernier a d'ailleurs été dépêché par Scotland Yard, pour le seconder sur cette affaire qui fait grand bruit, dans les milieux autorisés… à accéder à ce lieu de plaisirs raffinés.
Dès que l’on pénètre, grâce à une carte de membre ou de police, dans cet endroit, le grand escalier vous mène à sept chambres où œuvrent sept femmes qui vous font découvrir sept plaisirs.
Mais dorénavant, deux chambres sont libres, puisque leurs “officiantes” ont été sauvagement assassinées dans les ruelles sombres de ce quartier.
Nicolas Antona (scénario) et Julien Motteler (dessin) nous avaient laissés avec de nombreuses interrogations face à la sublime Lady Whitechapel, dont seul le visage nous était inconnu, puisque caché par un masque.
Avec ce deuxième et dernier tome, nous plongeons encore plus dans l’univers de l’Inspecteur Aberdeen. Il pleut sur la ville mais il pleut encore plus sur sa vie, au point de le faire déraper et glisser lui aussi vers les tréfonds de son âme sœur.
Un jeu de cache-cache et de passe-passe se déroule devant nos yeux avant de découvrir l’issue inespérée et évidemment inattendue de cette histoire, qui n’a de paradisiaque, que le nom des lieux, qui l’abritent.
Deux ans d’attente, c’est long. Mais deux ans d’attente, c’est bon quand on peut enfin mettre un point final à une enquête, afin que la vie puisse enfin reprendre son cours au septième ciel.
Ne me dites pas que vous n'avez jamais acheté une bd parce que la première de couverture vous avait littéralement fasciné !
Ce fut le cas avec cet album Lady Whitechapel, meurtres au paradis, premier tome de ce diptyque de Nicolas Antona et Julien Motteler, éditions Clair de Lune.
Nous sommes sous le règne (1837-1901) de la reine Victoria (1819-1901). Deux assassinats viennent d'être perpétrés dans Whitechapel, quartier sordide de l'East End, dédale de rues sordides, crasseuses, dangereuses, où toute la misère du monde est rassemblée dans un habitat plus qu'insalubre.
Le tueur s'est tellement acharné sur le corps de ces deux femmes, qu'ils sont difficilement reconnaissables.
Le commissariat de Whitechapel est chargé de l'affaire, mais pour une fois, fait exceptionnel, l'inspecteur Aberdeen voit arriver, pour l'aider dans cette enquête, l'inspecteur Bound dépêché par Scotland Yard.
En effet, les deux femmes assassinées travaillaient dans une maison close, le Seven Heavens, lieu de débauche fréquenté par des hommes influents de la high society londonienne.
Cet établissement, dirigé par Lady Whitechapel dont le visage est dissimulé sous un masque, dispose de sept chambres occupées par sept femmes chacune spécialisée dans un domaine particulier.
Des rumeurs disent même qu'un membre de la famille royale serait un habitué !
C'est donc dans ce monde de la nuit que nos deux inspecteurs vont mener leur enquête, en essayant de rester discrets pour ne pas importuner "ces riches, ces notables et ces politiciens qui viennent assouvir leurs désirs" en ces lieux.
Étonnante découverte que cet album dont on ne voit pratiquement pas le jour. Les dessins figurent des scènes de rues plus ou moins sombres à dominante de gris et de bleu et des scènes d'intérieur éclairées à la bougie, révélant des tonalités chaudes telles le orange et le jaune.
Le scénario fait la part belle à l'enquête et les enquêteurs pourraient peut-être, eux-aussi, avoir des secrets à nous cacher.
L'unique reproche, que l'on peut faire à cet album, c'est de devoir patienter jusqu'au tome 2 pour découvrir qui se cache derrière le masque de Lady Whitechapel et l'identité de l'assassin.
Je trouve l'histoire librement inspirée des Dix petits nègres d'Agatha Christie : tout le monde est dans le train, bloqué par la neige, qui donc est le tueur? Le décadent inspecteur Abstraight mène l'enquête!
Si l'histoire n'est pas des plus passionnantes, c'est toujours un plaisir de retrouver le graphisme et les personnages de la série. D'ailleurs, plus que 2 tomes avant la fin, dommage...
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