La télépathie chez les jumelles
Kathy et Kelly jumelles de trois ans, très fusionnelles, sont enlevée dans leur chambre, leurs parents étaient sortis et leur baby setter a été assommée et endormie par les ravisseurs.
Une énorme rançon est demandée, les parents, peu fortunés n’ont pas l’argent pour payer cette énorme somme d’argent. Etrangement, l’employeur de Steve, le père, propose de régler cette somme.
C’est une histoire très compliquée que nous narre l’auteure, beaucoup de personnages interviennent, beaucoup de rebondissements, je vais même dire trop car ça génère des longueurs qui m’ont par moment ennuyée.
La télépathie au niveau où elle est décrite dans ce livre, je n’y crois pas (c’est mon point de vue personnel).
Bref je ne conterai ni ne ferai un résumé de l’histoire, j’avoue avoir lu en diagonale certains passages.
Cette histoire me paraît impossible pour plusieurs raisons :
- On n’enlève pas des enfants dont les parents ne sont pas riches ;
- Un patron ne propose pas spontanément de régler une énorme somme, pour un employé presque inconnu (c’est gros) ;
- Tout ce qui se passe après la restitution de la première jumelle est beaucoup trop long, c’est lassant.
Ça faisait très longtemps que je n’avais pas lu Marie Higgins Clark, j’en avais gardé d’excellents souvenirs, mais cette fois je suis très très déçue j’ai l’impression qu’elle nous a emmené dans une histoire impossible, tirée par les cheveux.
En conclusion, ce n’est pas son meilleur livre.
Que deviennent les petites filles dont les familles chinoises, frappées par la politique de l’enfant unique, ne veulent pas ? Voilà le sujet passionnant de ce polar dont les ramifications dépassent, de loin, une simple histoire de disparitions.
Julie EWA, tisse avec talent, le fil de deux récits qui se déroulent à 22 ans d’écart, mêlant l’avant et l’après de la disparition d’une petite fille de 6 ans Chi-Ni qui vivait, en 1991, dans le village rural de Mou Di.
Sa mère Sun Tang, enceinte de 8 mois, part à sa recherche dans les rues de la ville de Wuming, où sévit une impitoyable mafia chinoise, versant dans quantité de trafics et qu’elle soupçonne d’avoir enlevé sa fillette.
En 2013, suite à un appel anonyme à l’ONG Cœurs d’enfants, la strasbourgeoise Lina Soli, étudiante de 23 ans, part s’installer dans le village de Mou Di pour mener, en secret, une enquête sur une suspicion de trafic de ces petites filles chinoises non désirées.
On retrouve les mêmes personnages aux deux époques et, sous couvert de traditions et de croyances, les lourds secrets qu’ils portent, scellent une chape de silence sur une communauté soumise à la toute puissance d’un pouvoir autoritaire.
Ce roman est autant un témoignage sur la situation de la Chine à l’époque, aujourd’hui révolue, de l’enfant unique, qu’un polar totalement addictif que l’on dévore avec passion.
La vie quotidienne des campagnes chinoises est dépeinte avec beaucoup de détails et le travail de documentation de l’auteure est tellement abouti, que l’on s’immerge totalement au cœur de ce village des collines du Guangxi.
Avec ce polar historique, Julie EWA signe ici un second roman magistral. En plus d’un très bon polar, Les petites filles est un témoignage stupéfiant sur le commerce très lucratif des enfants dans la Chine communiste, dont les finalités dépassent souvent l’entendement.
La tension monte crescendo et plus on se rapproche de l’effrayante vérité, moins on arrive à se détacher du livre. Les chapitres sont courts et les deux périodes s’alternent avec une limpidité dont on ne se lasse pas.
C’est noir, très noir, et l’on aurait aimé qu’une petite touche d’optimisme vienne remonter notre moral de lecteurs mis à rude épreuve. Mais, en tant que témoignage au Monde sur des sujets encore tabous, ce roman me paraît d’une incontournable nécessité.
A nous d’affronter maintenant cette terrible réalité passée qui restera gravée longtemps dans la mémoire de ce grand pays.
Lina part en Chine se reconstruire et poursuivre ses études. A son arrivée à Canton, elle rencontre Thomas enquêteur de l'ONG Cœur d'enfants.Thomas propose à Lina, de s'immerger dans la culture chinoise, en étant hébergée dans un monastère. Sous ce prétexte, Lina engagée en France dans un mouvement associatif Blouses Roses, pourra l'aider à enquêter sur les disparitions de petites filles, qui sévissent depuis des décennies en Chine, conséquence non avouée , de la politique de l'enfant unique. Elle rejoint le monastère du village de Mou Di. Rapidement, elle débute des investigations, qui devaient restées discrètes. Or, dans cette campagne isolée de tout, tout se sait. Un officier de police criminelle est dépêché sur place. Il suit avec grand intérêt cette jeune femme qui pose vraiment beaucoup trop de questions. Sans s'en rendre-compte, Lina sème le trouble dans ce village si tranquille. La mafia chinoise s'en inquiète. Les personnes qui parlent ou qui s’apprêtaient à communiquer des renseignements, décèdent de mort violente, trop vite accréditée en suicide. A trente années de différence, deux destins, deux parcours de vie intiment mêlés s'entrecroisent. Celui de Sun Tang, jeune mère chinoise pleine de courage, partie dans une quête désespérée à la recherche de sa fille Chi-Ni et celui de Lina, jeune étudiante qui au péril de sa vie, recherche des enfants disparus. Julie Ewa, tout au long de ce roman, oscillant chapitre après chapitre d'une époque à une autre nous tient en haleine. La description minutieuse des lieux, des ambiances, nous conduisent au cœur de l'action, dans une course frénétique. Les personnalités se dévoilent , démontrent leur complexité et leurs déchirures. A la seconde moitié du roman toute l'histoire s'accélère, s'intensifie. La course est effrénée, dramatique . La résolution de cette enquête nous semble proche.Mais ce n'est qu'un leurre. Les dernières lignes de ce thriller, vont vous anéantir et je suis persuadé que la dernière phrase de ce livre, hantera votre mémoire comme le pire de vos cauchemars.
Portrait noir d'une Chine encore corrompue
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Encore une bonne pioche (celle du mois de mai)!
Le 1er roman d'une jeune auteure alsacienne qui a du talent et du potentiel.
C'est un thriller psychologique, avec un côté aventurier et ethnologique. Ainsi qu'avec un soupçon d' histoire économique et politique.
Centré sur l'Empire du Milieu avec la mise en place de la mesure de l'enfant unique, une loi qui a dérivé à plusieurs niveaux. On plonge instantanément au coeur de ce problème.
Une jeune strasbourgeoise, bénévole dans un service de pédiatrie, se voit confier une mission dès qu'elle pose le pied à l'aéroport de Pékin. Etudiante parlant très bien le mandarin, elle se voit proposer une bien étrange affaire. Un jeune expatrié français, employé dans une ONG aimerait qu'elle espionne dans un village traditionnel. Des suspicions autour d'enlèvements d'enfants sont l'enjeu central de cette histoire.
Puis sur une autre temporalité (autour des années 90), mais au même endroit, une jeune maman perd sa fille dans d'étranges circonstances. Elle enquête avec l'aide d'un moine.
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Plus qu'un thriller, c'est surtout une documentation riche et fournie de la situation économique chinoise, notamment la réglementation des naissances féminines, de la corruption, des incidences sur la population, la misère sociale...(et d'autres thèmes que je ne dévoilerais pas pour garder le suspense).
Bouleversant parce que cette histoire si tragique est le reflet de ce qui s'est passé, se passe certainement encore. J'en ai déjà eu un aperçu en lisant des ouvrages de l'auteure @Xinran .
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C'est bien rythmé, avec une intrigue policière classique, des personnages attachants. Quelques invraisemblances, notamment pour Lina, l'étudiante qui arrive ici dans le feu de l'action aussi rapidement. Des citations appropriées (de Xinran) émaillent certains chapitres.
Des meurtres inexpliqués en poursuites dans les bas-fonds mafieux, le lecteur voyage dans une Chine ancestrale avec ses moeurs d'un autre âge.
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Immersif, dur, choquant par sa gravité, voilà un thriller rondement mené (mais pourquoi fallait-il rajouter une petite romance érotique dans cette histoire?)
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