"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand j'ai commencé la lecture de ce livre, je pensais trouvé comme le titre l'indique un peu de "magie" ... Le thème principal étant le deuil : magie + deuil m'aurait fortement intéressée !!! une sorte de rédemption par la présence de l'être perdu dans la force du vent, dans les oiseaux, dans la nature ou que sais je ?? n'importe ! Du soulagement, de l'apaisement "magique" ! Mais pas du tout !!! Je suis donc déçue, ce n'est pas ce que j'espérais lire mais ce témoignage n'en est pas mauvais pour autant ! c'est clair, c'est précis ... chaque émotion est passé au scalpel ! et je dois dire que c'est très vrai !! Je suis contente de l'avoir lu car il nous fait comprendre que ce que nous traversons (chacun à sa façon) est NORMAL ! Il y a un passage qui m'a fortement aidé ... c'est sur l'apitoiement ... Non je ne m'apitoie pas sur moi-même ... Je fais mon deuil et ce que je ressens est normal ! c'est comme un "instinct de survie" ! Si ce thème vous intéresse, je vous le conseille fortement mais ne vous fiez pas au titre ! il n'y a rien de magique ...
Pour tout vous dire de Joan Didion
Ces articles écrits par Joan Didion de 1968 à 2000 sont l'occasion de découvrir ses débuts dans le journalisme, son rapport à ce métier et surtout à l'écriture. On découvre le parcours universitaire de l'autrice et ce que représente l'écriture pour elle. L'occasion de découvrir ses débuts dans le magazine Vogue, dans l’écriture, ses reportages, lors d'une journée consacrée à Nancy Reagan, une réunion de joueurs anonymes ou plus tard, une séance photo de Robert Mapplethorpe, ses vacillements et choix en tant qu'écrivain.
Un de ses derniers textes sur Hemingway et les dernières volontés de l’auteur concernant son œuvre m'a particulièrement plu. J'aime en général quand les écrivains parlent de l'écriture.
À travers chaque article on découvre un peu plus la femme discrète et sensible ainsi que ses reflexions si justes sur ce qu’elle observe si finement.
La plume est merveilleuse, tout est un enchaînement évident. On se laisse guider par le rythme de l’écriture.
Je n'ai lu qu'un roman de l’autrice “L'année de la pensée magique et je retrouve avec grand plaisir son style si fin et si juste.
C'est forcément avec beaucoup d'émotion que j'ai ouvert ce recueil de chroniques de Joan Didion, après sa mort en décembre dernier.
J'y ai retrouvé l'empreinte du Nouveau journalisme mais aussi l'essence de Joan Didion, cette façon de disséquer, de scruter, d'analyser.
Cette faculté d'analyse, la romancière sait l'appliquer au sujet qu'elle représente et elle nous offre quelques belles chroniques sur son écriture ou son parcours.
Certains textes m'ont plus marquée que d'autres. Je pense notamment à "Une lettre de refus" sur la lettre qu'elle a reçue de l'université Stanford, à l'âge de 18 ans, et qu'elle a ressortie en 1968 à l'attention d'une cousine qui se rendait malade à attendre les réponses des universités.
Ce texte m'a paru si juste qu'il aurait pu être écrit en 2022.
"Trouver son rôle dans la vie à dix-sept ans est déjà suffisamment ardu pour que leur soit épargnée la peine de devoir réciter le texte d’un autre."
Un autre texte dont je me souviendrai est celui sur Hemingway, ses derniers écrits, ses dernières volontés et le marketing posthume autour de l'écrivain.
"Nous avons affaire ici à un déni de la notion même de fiction, de même que la publication d’une œuvre inachevée est un déni de la notion selon laquelle le rôle de l’écrivain, eu égard à son travail, c’est de le créer."
Un recueil à lire si vous aimez Joan Didion ou si vous avez envie de la découvrir car on la retrouve pleinement dans ces pages.
Après avoir lu L'année de la pensée magique, j'ai repoussé et repoussé encore le moment de lire Le bleu de la nuit, tellement cette première lecture s'était avérée émouvante.
Le moment était peut-être enfin venu.
Dans ce récit, Joan Didion parle de sa fille Quintana Roo, morte à 39 ans après vingt mois d'hospitalisation.
Elle ne raconte pas sa maladie et sa mort, même si elle l'évoque ; non elle raconte sa fille, ses souvenirs d'elle. Et c'est aussi l'occasion pour la romancière d'aborder sa propre fragilité, de se confronter à la vieillesse qui régit maintenant sa vie.
Paru quelques années après L'année de la pensée magique, Le bleu de la nuit dévoile une femme en proie à des interrogations très intimes : aurait-elle pu mieux comprendre sa fille de son vivant ? aurait-elle du l'élever autrement ? a-t-elle été suffisamment à l'écoute ?
L'évocation de l'adoption de sa fille, du mariage de Quintana, des mots de John Gregory Dunne, son mari disparu, les souvenirs heureux à trois, tout cela fait de ce récit un texte absolument poignant qui m'a serré le cœur.
Mon admiration pour Joan Didion, pour sa sensibilité, pour sa force, grandit à chaque fois que je la lis.
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