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La presse, la politique, la Californie, les femmes : on retrouve déjà dans ce recueil rassemblant des chroniques rédigées entre 1968 et 2000, ceux qui deviendront les thèmes de prédilection de l'icône des lettres américaines. Qu'elle raconte ses débuts au magazine Vogue, une réunion des Joueurs Anonymes, qu'elle analyse la presse locale underground ou qu'elle s'interroge sur les publications posthumes des écrivains, c'est finalement toujours l'Amérique qu'elle scrute, dans toutes ses vérités et ses contradictions.
Publiés en français pour la première fois, ces textes semblent répondre à une même question : « pourquoi écrire ? ». Elle y évoque le style, la sincérité de l'écriture à la première personne, la genèse de ses trois premiers romans et le parcours qui l'a conduite à devenir l'écrivaine que nous connaissons aujourd'hui et qui continue d'inspirer des générations d'auteurs. Joan Didion n'a de cesse de nous faire rire et de nous surprendre par la finesse de sa réflexion, toujours portée par une liberté de ton, un style incisif et empathique, ainsi que le sens de la formule. L'acuité du regard de cette figure mythique de la littérature américaine brille ici dans toute sa modernité et sa puissance visionnaire.
Pour tout vous dire de Joan Didion
Ces articles écrits par Joan Didion de 1968 à 2000 sont l'occasion de découvrir ses débuts dans le journalisme, son rapport à ce métier et surtout à l'écriture. On découvre le parcours universitaire de l'autrice et ce que représente l'écriture pour elle. L'occasion de découvrir ses débuts dans le magazine Vogue, dans l’écriture, ses reportages, lors d'une journée consacrée à Nancy Reagan, une réunion de joueurs anonymes ou plus tard, une séance photo de Robert Mapplethorpe, ses vacillements et choix en tant qu'écrivain.
Un de ses derniers textes sur Hemingway et les dernières volontés de l’auteur concernant son œuvre m'a particulièrement plu. J'aime en général quand les écrivains parlent de l'écriture.
À travers chaque article on découvre un peu plus la femme discrète et sensible ainsi que ses reflexions si justes sur ce qu’elle observe si finement.
La plume est merveilleuse, tout est un enchaînement évident. On se laisse guider par le rythme de l’écriture.
Je n'ai lu qu'un roman de l’autrice “L'année de la pensée magique et je retrouve avec grand plaisir son style si fin et si juste.
C'est forcément avec beaucoup d'émotion que j'ai ouvert ce recueil de chroniques de Joan Didion, après sa mort en décembre dernier.
J'y ai retrouvé l'empreinte du Nouveau journalisme mais aussi l'essence de Joan Didion, cette façon de disséquer, de scruter, d'analyser.
Cette faculté d'analyse, la romancière sait l'appliquer au sujet qu'elle représente et elle nous offre quelques belles chroniques sur son écriture ou son parcours.
Certains textes m'ont plus marquée que d'autres. Je pense notamment à "Une lettre de refus" sur la lettre qu'elle a reçue de l'université Stanford, à l'âge de 18 ans, et qu'elle a ressortie en 1968 à l'attention d'une cousine qui se rendait malade à attendre les réponses des universités.
Ce texte m'a paru si juste qu'il aurait pu être écrit en 2022.
"Trouver son rôle dans la vie à dix-sept ans est déjà suffisamment ardu pour que leur soit épargnée la peine de devoir réciter le texte d’un autre."
Un autre texte dont je me souviendrai est celui sur Hemingway, ses derniers écrits, ses dernières volontés et le marketing posthume autour de l'écrivain.
"Nous avons affaire ici à un déni de la notion même de fiction, de même que la publication d’une œuvre inachevée est un déni de la notion selon laquelle le rôle de l’écrivain, eu égard à son travail, c’est de le créer."
Un recueil à lire si vous aimez Joan Didion ou si vous avez envie de la découvrir car on la retrouve pleinement dans ces pages.
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