Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Jojo, 13 ans est élevé par des grands-parents aimants car sa mère qui l'a eu à 17 ans est négligente voire maltraitante. Et lui, s'occupe de sa petite soeur de 3 ans, petite boule collante, gluante qui l'adore.
La grand-mère est malade, en fin de vie.
Léonie, leur mère décide d'embarquer ses enfants pour aller chercher leur père qui sort de prison.
Elle est noire, il est blanc.
Le voyage sera marqué par les souvenirs.
Il y a le racisme ordinaire, le racisme extraordinaire (des grands-parents qui rejettent leurs petits-enfants car ils sont métisses, un meurtre), de la drogue, beaucoup de drogue, de la pauvreté, de la violence et un peu d'amour même s'il est mal montré.
Et puis, il a les revenants ; ces morts qui cherchent des réponses à leurs questions.
L'écrite est fine, ciselée, poétique.
Le rythme est lent, caniculaire.
C'est triste, c'est émouvant, c'est noir et c'est beau.
Un souffle épique, une réflexion profonde sur ce qui fait une famille.
Une description de la misère des familles noires américaines qui vivent dans le plus grand dénuement.
Petit bémol : j'ai trouvé parfois le langage difficile à lire, peut-être lié à la complexité de traduire de l'argot américain.
Joseph, 13 ans, amené à se débrouiller seul. Sa mère se drogue ne s'occupe plus de lui depuis que son père est parti. Heureusement, pour l'aider à se construire et à s'épanouir, il a ses grands-parents. Il est entouré de son Papy aimant et attentionné, de sa mamie se débattant avec un cancer. Et puis il prend soin de sa petite soeur Kayla, tout juste 3 ans.
Sa mère, il l'appelle Léonie depuis la violente dispute, depuis que son père est parti. Léonie se drogue et attend le retour de Michaël, en prison depuis 3 ans.
C'est un roman choral. Jojo, Léonie, Richie prennent chacun leur tour la parole et nous exposent leur point de vue. Si j'aime beaucoup cette façon de faire, j'avoue avoir été un peu perturbé à chaque début de chapitre pour me remettre dans la peau du personnage qui prenait la parole.
Les thèmes de fond abordés sont la mixité du couple : elle est noire, lui est blanc. Elle est rejetée par sa famille à lui, traitée de négresse. Une grande présence de la ségrégation raciale.
Ce récit est ponctué de violence. Dans les mots, dans les gestes, dans les comportements. Jojo et sa soeur Kayla m'ont fait beaucoup de peine. J'ai été très sensible et très touchée par ces deux enfants. Par leur débrouillardise, par leur histoire.
J'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce roman. L'écriture âpre et agressive ne m'a pas vraiment aidé à m'identifier aux personnages. Il m'a fallu plusieurs chapitres avant d'entrer pleinement dans le texte.
Donc une lecture en demi-teinte pour moi.
"Son mec est noir, et leur amour qui se moque des couleurs est une des raisons pour lesquelles on est devenues copines aussi vite."
"Mais on était chez elle, je restais noire et elle blanche, et si quelqu'un nous entendait nous engueuler et décidait d'appeler les flics, c'est moi qui irais en taule. Pas elle. Pas de meilleures amies qui tiennent. "
Jojo, 13 ans et Kayla, 3 ans sont élevés par leurs grands-parents maternels noirs. Leur mère Léonie, immature, accro au crack, peu aimante, voire brutale, décide d'emmener les deux enfants pour aller chercher leur père à sa sortie de prison. Leur père est blanc et sa famille à lui n'a jamais accepté que leur fils fasse des enfants à une noire. Un voyage cauchemardesque pour les enfants sur fond de misère, racisme et drogue.
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