"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Jean Rolin nous invite à un voyage dans le détroit d’Ormuz dont la moitié de ce passage étranglé et îles stratégiques sont territoire maritime iranien par où passe le trafic mondial pétrolier, gazier et commercial, bordé sur sa rive opposée par les Émirats arabes et principalement le sultanat d’Oman.
A l’hôtel Atilar, face à l’embarcadère où des vedettes assurent le transport des passagers entre Bandar Abbas et les iles de Qeshm ou d’Hormoz, le narrateur va rencontrer un dénommé Wax qui le rémunère pour l’assister et raconter l’histoire de son projet qui est de traverser à la nage un des détroits les plus militarisé qui soit… Wax a un passé flou et est certainement affabulateur. D’ailleurs il s’efface du livre comme cire qui fond…
C’est le narrateur qui ira en repérage et nous décrira ainsi cet endroit du monde de plus en plus stratégique où, dans un climat de tension palpable, sont ancrés des bâtiments de guerre américains, nos sous-marins nucléaires, des porte-avions de l’Otan, des plateformes pétrolifères, des radars gigantesques, des lieux curieux tel un musée perdu ou un parc d’attraction qui tourne le dos à la mer, des oiseaux rares, mais aussi des paysages fleuris, déserts et des vents de sable sur une eau poissonneuse parfois claire et parfois trouble, des hôtels de toutes catégories, des pétunias le long d'une route, des marchands d’armes, des espions, des gratte-ciel surprenants, bazars et minarets, des plages avec des vrais et faux rochers et des galets de pétrole qui tachent la plante des pieds, des ports arabes, une chaleur accablante, balades terrestres et maritimes, vues exceptionnelles.
Le narrateur, marcheur infatigable, plante le décor méticuleusement, pas à pas, en prenant des notes sur les deux rives pour Wax qui finira par entrer dans l’eau par une nuit noire et ne pas réapparaitre pour laisser derrière lui dans sa chambre d’hôtel une liste de choses personnelles sans valeur inventoriées par le narrateur au début du livre dont « Au bout du rouleau », un court roman de Joseph Conrad.
Le style très particulier de Jean Rolin pour cette balade insolite laisse une trace dans l’Histoire et la géographie de cette région du monde hautement stratégique et inflammable...
J’ai aimé être dépaysée en me laissant porter par l’écriture de cet écrivain voyageur remarquable.
Mon Dieu ! Qu'est-t-il arrivé à Jean Rolin ?
Un roman complètement foutraque mais dans lequel vous retrouverez la pâte Rolin.
Un voyage en absurdie... dans les rues de Los Angeles.
Rolin dans la peau d'un agent secret dont la mission est de suivre à distance Britney Spears pour la protéger d'une tentative d'enlèvement diligentée par un groupuscule islamiste.
Un agent secret qui ne conduit pas, ce qui le contraint à devenir un expert dans la connaissance des transports en commun dans un pays où la voiture est reine.
Pour effectuer sa mission , il est épaulé par François-Ursule de Curson-Karageorges (amusez vous à réunir les initiales... ), chef suprême des paparazzis de Los Angeles.
Ne vous inquiétez pas, vous sillonnerez les artères cultes de LA ; Sunset plaza, Mulholland Drive, Melrose, Orlando, Santa Monica, Venice Beach.....
Planquer avec les paparazzis et/ou parcourir la presse people va lui permettre d'approcher un monde caractérisé par le néant, la vacuité, l'absence de sens. De séances de shopping en crises existentielles, vous approcherez Britney, Katy Perry, Kim Kardashian, génération de la téléréalité et de Victoria's Secret.
Rapidement, vous serez indifférent à ce qu'il pourra advenir de Britney mais vous régalerez des pérégrinations du narrateur au gré des quartiers traversés, des hôtels et motels visités, des bus utilisés.
Encore une fois, Rolin explore la géographie d'une région, d'une ville ( comme il le fait communément dans ses romans). Il s'agit cette fois ci d'une semi fiction ( bien évidemment, Rolin n'est pas un agent secret mais il a bel et bien visité pendant 2 mois Los Angeles sans voiture) .
Rolin entremêle 2 récits, son séjour à Los Angeles où le néant est au rendez vous et l'Histoire dramatique en marche au Tadjikistan (ex état de l'URSS, frontalier de la Chine et de l'Afghanistan)
Un livre que vous reposerez avec le sourire car l'ironie, le second degré, l'humour sont présents à chaque page.
Une lecture désarçonnante !
"Dans sa partie haute, la rue Pierre-Brossolette présente un échantillonage de commerces et d'enseignes caractéristique d'une commune de banlieue, entre la boutique Lycamobile ( Appeler le monde pour moins cher !) , le Chick'n King halal, le salon de coiffure Peigne Affro's ou le 350 Street Pizza, sans oublier, ancrés dans une tradition plus ancienne, la boulangerie-pâtisserie, le fleuriste, le vétérinaire et le laboratoire d'analyses."
Un échantillon de ce que vous lirez pendant 240 pages.
De Mantes à Melun, Jean Rolin nous convie à une balade pittoresque le long des berges de la Seine.
Un objectif affiché; celui d'assister au lever du jour sur le pont de Bezons (sur les traces des Impressionnistes)
Un prétexte pour découvrir un environnement méconnu.
Zones industrielles, friches agricoles, citernes d'hydrocarbures, logements et camps précaires, décharges sauvages et déchets insubmersibles cotoient linottes et ragondins.
En tendant l'oreille et en ouvrant les yeux, le grèbe castagneux, le pic épeiche, la mésange et la bernache s'accomodent de cet environnement hostile.
Même, les ronces, les mousses les buddleias et les clématites sauvages parviennent à égayer le tableau.
L'auteur dévoile les indices de la transformation sociale, de la paupérisation et l'éthnicisation de quartiers entiers des villes traversées.
Vous y apprendrez même que Mme de Sévigné a séjourné à Villeneuve-St-Georges (... )
Un incroyable ouvrage dans lequel on peut suivre l'auteur au fil des rues, des chemins de traverse sur lesquels peu d'entre-nous s'aventureraient.
L'auteur pousse le vice à effectuer des recoupements avec Google Earth et une bonne vieille carte IGN quand le doute s'installe .
Au détour d'une décharge sauvage, vous assisterez à la naissance de bébés cygnes....
Du Rolin dans le texte .
Un excellent moment de lecture !
De Boulogne-Billancourt à Boulogne-Billancourt, Jean Rolin nous entraine dans une escapade atypique à la rencontre de quartiers méconnus de villes de la banlieue parisienne.
Des hôtels avec vue sur terrains vagues et/ou autoroutes, à la rencontre d'une population bigarrée, d'échanges lunaires au comptoir de bistrots perdues .
On déambule au hasard de rues désertes, de quartiers aux architectures futuristes mal pensées.
Des longues descriptions un brin désabusées mais follement poétiques.
Savoureuses balades, quelque peu loufoques mais que l'auteur parvient à rendre attachantes.
Vous est-il déjà arrivé de démarrer un roman au bas de chez vous et de le terminer à 500 mètres de ce même domicile ?
C'est exactement ce qui m'est arrivé à la lecture de "Zones" qui décrit les rues de Boulogne-Billancourt que j'emprunte au quotidien .
Un mariage parfaitement réussi entre récit journalistique et roman.
Passionnant !
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