"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui est le gentil, qui est le méchant ? Va savoir avec les russes !
Pour un journaliste, auteur de BD, Jean-Claude Bartoll démarre une reconversion qui lui réussi plutôt bien. Ce roman d’espionnage auquel il s’est essayé est mené tambour battant avec des personnages étudiés au poil et une trame de fond russe qui lui garantit un certain lectorat.
On sent que comme tout bon journaliste, il s’est documenté aussi bien sur les profils d’espions, que sur ceux des mafias ou encore ceux des hommes politiques. Comme tout ce petit monde est fortement typé selon le pays d’origine, on ne s’ennuie pas (ou très très peu pour certains passages).
Le côté géopolitique annoncé sur la 4ème de couv. est tenu. J’en ai presque eu le vertige tant j’ai voyagé. Entre Paris, Antibes, Biarritz, Saint Jean, Nice ou le Cap Ferras pour la France, puis Bruxelles en Belgique, La Haye aux Pays Bas, Washington, San Francisco ou le Kansas aux Etats-Unis, Berlin, Dresde en Allemagne, Moscou en Russie, Londres en Angleterre, Prague en République tchèque à Chypre, jusqu’à Dubai aux Emirats Arabes Unis … et je dois en oublier.
Pour ce premier roman il a choisi une histoire marquante qui s'est passée entre 2018 et 2019, la fumeuse histoire de l’intoxication de Sergueï Skripal et de sa fille.
Mathilda May, la Première Ministre britannique du moment et Poutine, le président russe s’étaient bouffés à savoir qui a fait quoi et qui insulte qui. Jean-Claude Bartoll s’est engouffré dans cette histoire créant la sienne au milieu d'un bel imbroglio d’espionnage entre différents pays et continents.
Deux enquêteurs, Ava Garnier et Joss Kerven, des anciens de la DGSE, vont enquêter pour l’Européen Intelligence Agency afin de déterminer qui a pu être derrière cette attaque chimique qui a eu lieu à Salisbury, petite ville du Wiltshire anglais où vit Skripal depuis son exil forcé. Il a dû s’exiler malgré le fait que Medvedev lui ait pardonné sa « sortie de route en 2006 en lien avec le FSB », donc 12 ans avant. Sa femme et son fils sont morts. Son frère et sa mère sont restés en Russie. A ses côtés, avec lui en Angleterre il ne lui reste qu’Ioulia, sa fille chérie.
A noter deux autres points forts : celui du personnage dit « l’albanais » et la fin de l’intrigue. L’albanais, l’auteur en a fait un personnage énigmatique et qui perturbe prestigieusement le lecteur. Et la toute fin du livre est une réussite ; et surtout elle rattrape les quelques détails qui gênaient un peu la lecture.
Le tout laisse à penser que nous aurons un auteur d’espionnage en France. Je crois bien que nous n’en avons pas, mais j’avoue que je ne suis pas sûre.
La devise d’origine indienne mise avant même le prologue m’a bien plu « Seule la vérité triomphe ».
Bon premier tome, les personnages prennent place, j'avais peur de dialogues à rallonge un peu compliqué et non pas du tout. C'est assez fluide et intéressant. En route pour le tome 2 !
Septembre, la Capitaine Vernet prend ses fonctions à la Brigade Territoriale de Protection de la Famille de Nanterre. Cette brigade a pour but d'agir sur tous les faits de maltraitance, d'abus sur des mineurs, de viol et de combattre les pédophiles. La charge émotionnelle est intense, elle s'investit pleinement, quitte parfois à ce que cela empiète sur sa propre vie. Les histoires se croisent, certaines sont résolues, d'autres manquent de preuves, d'autres encore ne sont même pas dévoilées...
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Agnès Naudin est une ancienne Capitaine de police au sein de la Brigade Territoriale de Protection de la Famille. Elle nous fait vivre de l'intérieur, ses premières investigations et ça fait froid dans le dos. Co-autrice avec JC Bartoll, ils nous plongent dans le quotidien à travers des enquêtes qui sont très marquantes et troublantes. Ce découpage en chapitres, qui portent le nom du suspect/coupable, est très bien pensé. Dans chaque histoire, on retrouve avec un dosage bien pensé, les autres personnages en toile de fond, ce qui permet de mettre du lien et de la consistance aux différents récits. Quant au dessin en bleu et blanc bien pensé lui aussi, il ne vient pas assombrir une lecture qui est déjà très pesante mais laisse justement le lecteur respirer. Il faut aussi que je vous parle de cette couverture qui a attiré mon regard très rapidement, en me faisant penser au film Polisse qui aborde le même thème.
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Intense, fort, puissant et bien plus encore, cet album est une vraie réussite. Même si le thème est grave, que les histoires donnent des frissons dans le dos et qu'on ne peut en sortir sans avoir la boule au ventre, les auteurs ont réussi à rendre la lecture fluide et c'est déjà en soit une véritable réussite. Un grand merci pour ce combat contre cette violence inadmissible.
Je découvre Agnès Naudin avec cet album, elle, qui a pourtant écrit des romans traitant du même sujet. Sujet cruel et important, l’enfance en danger.
Cette fois en bulles, Agnès avec JC Bartoll nous raconte son expérience au sein de la brigade territoriale de protection de la famille. Fraîchement débarquée, elle doit s’adapter à une nouvelle équipe mais aussi à de nouveaux cas pas facile à croire, comprendre, tout simplement encaisser !
Sans fioritures, les faits sont relatés au rythme de là brigade ! Une immersion totale, crue et d’une douce violence qui prend au tripes!
Le dessin de Eric Nosal en noir, bleu et blanc donne le ton, une atmosphère froide dans laquelle une galerie de personnages caractérisés évolue. La noirceur est palpable sans être étouffante car le jeu des 3 couleurs reste lumineux.
J’ai aimé ces visages, touchants pour certains, antipathiques pour d’autres individus sans faire de délit de faciès ont cette posture et attitude qui font que dès le départ… on portait tatouer prédateur sur leur visage !
Nous somme qu’au prélude de cette immersion palpitante et réelle finalement trop courte.
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