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Jake Hinkson

Jake Hinkson
JAKE HINKSON est originaire de l'Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste, élevé dans une famille stricte et religieuse, découvre en cachette à 14 ans le roman policier. Mickey Spillane, Dashiel Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson sont ses premières lectures. Les deux obs... Voir plus
JAKE HINKSON est originaire de l'Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste, élevé dans une famille stricte et religieuse, découvre en cachette à 14 ans le roman policier. Mickey Spillane, Dashiel Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson sont ses premières lectures. Les deux obsessions de ces jeunes années - la religion et le crime - l'habitent encore aujourd'hui. Il vit à Chicago avec sa femme et un chat qui le regarde écrire.

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  • Quais du Polar 2015 : les conclusions de l'enquête menée par lecteurs.com !
    Quais du Polar 2015 : lecteurs.com a mené l'enquête !

    La 11e édition du festival international Quais du Polar, dont lecteurs.com est partenaire, s'est déroulée à Lyon du 27 au 29 mars 2015. Pendant trois jours, aux quatre coins de la ville, les quelques 70 000 visiteurs ont eu l'occasion de rencontrer une centaine d'auteurs de 23 nationalités, d'assister à des conférences, des débats, des signatures et des dizaines d'événements gratuits.

Avis sur cet auteur (24)

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    Couverture du livre « L'enfer de Church Street » de Jake Hinkson aux éditions Gallmeister

    krol franca sur L'enfer de Church Street de Jake Hinkson

    Sur un parking, un homme en braque un autre qui lui fait alors une drôle de proposition : il lui donnera les trois mille dollars qu’il a en poche à condition que le braqueur accepte de se laisser emmener en voiture en Arkansas. Trois ou quatre heures de route, pendant lesquelles il sera obligé...
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    Sur un parking, un homme en braque un autre qui lui fait alors une drôle de proposition : il lui donnera les trois mille dollars qu’il a en poche à condition que le braqueur accepte de se laisser emmener en voiture en Arkansas. Trois ou quatre heures de route, pendant lesquelles il sera obligé d’entendre sa confession.

    « Pour le moment, nous sommes dans une impasse. Vous voulez me voler. Je refuse de m’arrêter. Si je nous fracasse contre un arbre ou que je nous envoie par-dessus un parapet, peut-être que vous survivrez mais ce n’est pas sûr. Peut-être que vous perdrez un bras ou une jambe. Mais nous pourrions changer la donne. »

    Geoffrey Webb, raconte de quelle manière, alors qu’il est plutôt bien intégré au sein de l’Eglise, il va vriller, sévèrement. La faute à quoi ? A son désir bestial pour la fille du pasteur. Les atrocités vont se succéder presque malgré lui. Bah oui, il ne voulait pas, il était obligé, ils se sont réveillés, ils l’ont surpris… Bref, je n’en dirai pas plus.

    Ce livre est un petit bijou d’immoralité, d’humour noir de chez noir, de cynisme. On frise parfois le burlesque mais un burlesque à la Tarantino. A travers une histoire sordide, riche en cruauté, l’auteur règle ses comptes avec l’Eglise, avec la religion, avec les petits arrangements des hommes de Dieu. Je me suis régalée.

    « S’il n’y avait pas de souffrance, les hommes ne ressentiraient pas le besoin de croire en Dieu. Mais le plus écœurant, c’est que, s’il y a un Dieu, il a justement dû prévoir ça. »

    C’est étonnant de se régaler d’un festin de barbarie, non ? Devrais-je consulter ?

    Et cerise sur l’hostie, la fin est très réussie, inattendue et en même temps parfaite. Elle ne pouvait être autre.

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    Couverture du livre « Au nom du bien » de Jake Hinkson aux éditions Gallmeister

    Fanfan Do sur Au nom du bien de Jake Hinkson

    Ce roman choral - chaque chapitre porte le nom d'un protagoniste - m'a enchantée tout de suite. J'adore avoir les différents points de vue ! On entre dans le vif du sujet dès les premières lignes grâce à une narration dynamique avec un suspens immédiat et en toile de fond la religion, le...
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    Ce roman choral - chaque chapitre porte le nom d'un protagoniste - m'a enchantée tout de suite. J'adore avoir les différents points de vue ! On entre dans le vif du sujet dès les premières lignes grâce à une narration dynamique avec un suspens immédiat et en toile de fond la religion, le mensonge, l'intolérance, et l'hypocrisie qui l'accompagnement bien souvent.

    La religion est omniprésente dans cette ville, très prégnante. Dieu est partout, c'est ce qui dicte les moindres comportements de nombreux habitants et en fait une communauté très soudée. du moins c'est l'impression qu'on a. Mais voilà, Richard Weatherford, pasteur, marié et père de cinq enfants à des pulsions inavouables envers les hommes et son jeune amant décide de le faire chanter pour obtenir de l'argent. le pasteur, représentant de la vertu auprès de ses ouailles et prescripteur de la morale, vit dans le mensonge depuis de nombreuses années.

    C'est impressionnant la mécanique qui se met en place. J'ai éprouvé comme un sentiment de malaise envers cette Amérique puritaine, très croyante, voire bigote et néanmoins totalement intolérante. Je ne sais plus si c'est Dieu ou Jésus qui a dit "aimez-vous les uns les autres", "aime ton prochain comme toi-même", "si on te frappe, tend l'autre joue". Mais bien souvent, pas de pardon pour ceux qui s'éloignent du droit chemin, l'intransigeance est la règle.

    Le pasteur Weatherford est un homme imbu de lui-même autant que torturé par son homosexualité refoulée, cause de tourments existentiels, et finalement capable d'un cynisme à toute épreuve. Et donc, lui et Penny son épouse, affichent l'image de la famille parfaite. Leur position sociale est essentielle à leurs yeux...

    À travers ce roman, sont traités des sujets multiples comme les liens familiaux, la politique, ou d'autres qui inspirent le rejet trop souvent, la précarité, l'alcoolisme, l'homosexualité ou la liberté sexuelle des filles. Exclusion, homophobie et sexisme ordinaire sont de rigueur et assumés par ces bien-pensants qui vont prier à l'église tous les dimanches.

    C'est un roman très prenant et plein de suspens car évidemment on se demande comment Richard Weatherford va se tirer de ce piège de même que ce qui pourrait encore lui tomber dessus. Car c'est bien connu, les ennuis voyagent toujours en escadron.

    J'ai été totalement captivée par ce livre que j'ai dévoré ! Je ne saurais pas dire si je m'attendais à cette fin ou pas… en tout cas j'ai dévoré ce roman et j'ai hâte de découvrir les autres écrits de cet auteur.

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    Couverture du livre « Au nom du bien » de Jake Hinkson aux éditions Gallmeister

    Yaki sur Au nom du bien de Jake Hinkson

    Frère Richard Waetherford est un pasteur respectable et respecté, père de 5 enfants. Mais Richard est loin d’être l’homme parfait qu’il voudrait être, il a même fauté avec un de ses paroissiens, le début pour lui d’une descente aux enfers. Et les stratagèmes qu’il va mettre en place pour tenter...
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    Frère Richard Waetherford est un pasteur respectable et respecté, père de 5 enfants. Mais Richard est loin d’être l’homme parfait qu’il voudrait être, il a même fauté avec un de ses paroissiens, le début pour lui d’une descente aux enfers. Et les stratagèmes qu’il va mettre en place pour tenter de s’en sortir sont loin de ses beaux discours !

    Voici un roman à la construction originale et bien ficelée. On suit tour à tour les principaux protagonistes qui donnent chacun leur point de vue, un procédé qui rend le récit captivant. Les personnages, très fouillés, ont tous quelque chose à cacher et les plus antipathiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Même si on peut imaginer que l’affaire ne va pas bien se terminer, il y a des rebondissements plutôt bien vus. Au passage, l’auteur distille quelques réflexions qui donnent une vision intéressante de l’Amérique d’aujourd’hui.

    Un roman noir réussi.

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    Couverture du livre « Sans lendemain » de Jake Hinkson aux éditions Gallmeister

    Missbook85 sur Sans lendemain de Jake Hinkson

    Ce n’est pas une surprise si le roman de Jake HINKSON » Sans lendemain » a reçu le Grand Prix de la Littérature Policière – Etrangère en 2018. Traduit de l’américain par Sophie Aslanides, ce roman noir addictif est publié en 2019 aux éditions Gallmeister. Jake HINKSON est originaire de...
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    Ce n’est pas une surprise si le roman de Jake HINKSON » Sans lendemain » a reçu le Grand Prix de la Littérature Policière – Etrangère en 2018. Traduit de l’américain par Sophie Aslanides, ce roman noir addictif est publié en 2019 aux éditions Gallmeister. Jake HINKSON est originaire de l’Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste découvre en cachette à quatorze ans le roman policier. Les deux obsessions de ses jeunes années – la religion et le crime – l’habitent encore aujourd’hui. Il vit à Chicago, où il passe le plus clair de son temps à écrire et à fréquenter les salles de cinéma.
    A la fin de la guerre, en 1947, les américains n’aspirent qu’à une chose : rêver d’un monde meilleur. Et pour se faire, Billie Dixon sillonne les routes pour tenter de vendre des films de seconde zone dans les bleds les plus paumés des Etats-Unis. Chargée de la distribution des Etats du Sud pour PRC depuis quelques semaines à peine, Billie réalise que les mentalités, quant à elles, n’ont pas vraiment évoluées, notamment lorsque le propriétaire du cinéma de Kansas City lui prédit des difficultés à venir…
    p. 13 » – Vous devriez éviter l’Arkansas. Une fille seule dans ce coin-là, vous porriez bien avoir des ennuis […] Je vais vous dire, là-bas, c’est un autre monde, Billie. C’est là que le Midwest s’arrête et que le Sud commence, et elle n’est pas jolie la transition. «
    Sans tenir compte des recommandations qui lui ont été faites, Billie arrive enfin dans l’Arkansas. Lorsqu’elle rencontre le propriétaire du cinéma, Claude Jeter, celui-ci lui explique qu’il ne serait pas contre le fait d’investir et de projeter de nouveaux films. Mais la difficulté serait de convaincre le pasteur du coin.
    p. 22 : » – Mon problème numéro un, c’est l’homme d’Eglise qui vit de l’autre côté de la rivière, là-bas, qui a la plus grande église du coin ; il a décidé que les films étaient l’œuvre du diable. «
    Claude lui propose alors de rencontrer Obadiah Henshaw, le pasteur, pour tenter de lui proposer un accord financier, en échange de ne plus dissuader les habitants de se rendre au cinéma. Comprenant que cet accord est également dans son intérêt, Billie se rend chez le pasteur.
    Lorsqu’elle rencontre le pasteur, elle est d’abord surprise de voir que l’homme est aveugle, blessé durant la guerre. Mais sa plus grande surprise est de faire la connaissance de la femme du pasteur : Amberly.
    p. 49 : » – J’ai vu des choses d’une beauté fabuleuse, dis-je. Des hôtels en marbre, des piscines aussi grandes et bleues que le ciel. J’ai vu des millionnaires, des stars de cinéma et des mannequins, mais je n’ai jamais rien vu de plus beau que la femme qui se tient devant moi. «
    Billie se voit invitée par cette dernière en l’absence de son mari. Ne sachant comment interpréter cette demande, Billie ne peut cacher son trouble.
    p. 51 : » […] je ne connaissais que trop bien ce jeu-là. Le flirt vain qui ne menait à rien. J’avais déjà vu ça. Certaines personnes aiment approcher au plus près de ce qu’elles désirent de manière à ressentir, ne serait-ce qu’un instant, la brûlure de sa concrétisation imminente, avant de faire machine arrière sans avoir été souillées par l’acte. «
    Une troisième femme d’influence va tenir un rôle essentiel dans le déroulement de l’intrigue : Lucy Harington. Elle et son frère Eustace sont chargés de faire respecter la loi à Stock’s Settlement. Or, le drame qui se prépare va faire interagir ces trois destins de femme.
    » Sans lendemain « est un sublime polar, où les femmes ont une place essentielle dans un contexte qui ne leur en laisse guère ! Et c’est sur cette ambivalence que joue l’auteur tout au long du récit. Une belle découverte, mêlant des sujets ô combien toujours criant d’actualité…