"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les dessins sont toujours aussi réussis – très réalistes – et aussi accrocheurs. Même si, dans ce second volume, on quitte les dessins en noir et blanc, les couleurs sont utilisées à bon escient et ont pour mérite de percuter le lecteur !
Pour ce qui est de l’histoire, pas de doute, on apprend beaucoup… En effet, je ne connais pas grand chose de la fin de la Russie tsariste, mis à part les grandes lignes ! On apprend aussi à resituer les mouvements, mencheviks, bolcheviks, et les principaux leaders. C’est d’une clarté et d’une précision incroyable !
Par contre, cette BD n’est pas à conseiller pour les adeptes de la paix car à toutes les pages, on sent la violence, on voit la violence, on lit la violence… Staline nous apparaît d’une cruauté particulière : il a l’air intouchable, ne fait jamais preuve d’empathie – il se console très rapidement de la mort de sa femme en entrant dans la couche d’une autre… -. Bref, un Staline pour qui seuls comptent la révolution, l’élimination des traîtres et son petit moment de gloire…
Bref, je conseille cette mini-série à tous les amateurs d’histoire et plus particulièrement de la révolution rouge… J’avoue que moi qui croit en mon prochain, voir tant de violence chez un seul homme me laisse sans voix…
Une très belle réussite, un scénario extrêmement bien ficelé, des personnages très travaillés, on se délecte. Seul bémol : on arrive trop rapidement à la fin de l’album…
J’avais une certaine appréhension en commençant cette BD. En effet, L’URSS et son histoire me passionnent, j’ai beaucoup étudié cette période et ses acteurs. En revanche, je ne connais pratiquement rien de l’avant URSS, ni de l’histoire des autres pays du Caucase.
Le premier succès de cet album, c’est que, dès la première page, on est en immersion totale dans un univers de violence, de haine. C’est froid, il n’y a aucun amour, ni de l’enfant pour ses parents, ni des parents pour cet enfant… Les jeunes années de Staline sont sombres, misérables, mais il est animé par une curiosité immense et une énorme soif d’apprendre !
Tout au long de ce récit, on guette chez Staline l’expression d’un côté humain. Mais rien, personne ne semble compter à ses yeux ! L’amour, l’attachement, l’amitié semblent être pour lui des notions inconnues. Son ascension rapide – et violente – de Staline nous le montre passant du rôle de petit caïd à celui de mafieux, puis de terroriste.
La violence et la noirceur sont oppressantes, renforcées par les planches où les cadres empiètent les uns sur les autres. Le dessin, sec, précis et net, d’une qualité exceptionnelle, plonge le lecteur en apnée.
De mon point de vue, il s’agit véritablement d’un excellent album et j’ai extrêmement hâte que le second tome paraisse…
Enfin, je tiens à souligner le remarquable travail de la maison d’édition Les arènes : le résultat est toujours à la hauteur !
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