"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un grand classique !!!
Dans une atmosphère sombre et mystérieuse, une île isolé comme Le Docteur Moreau, une intrigue dont le narrateur dépassé par les événements, le roman engage une réflexion sur des sujets de la science, l'identité, la vivisection, l'humain, l'animal, Wells expose une certaine vision sur la chirurgie plastique et l'expérimentation animale.
Depuis sa publication ce livre a connu de nombreuses adaptations en 1913 L'île d'épouvante, film muet de Joë Hamman, en 1921 une version allemande par Urban Gad L'île des disparues, en 1932 sous son nom d'origine d'Erle C. Kenton avec Charles Laughton puis Don Taylor avec Burt Lancaster et Michael York, ensuite en 1996 un film de John Frankenheimer avec Marlon Brando et Val Kilmer. Même en 2002 un épisode des Simpson avec l'incontournable annuelle Horreur Show s'en inspire.
Bientôt un nouveau film de Timothy Woodward Jr en préparation avec Jonathan Rhys Meyers, Ashley Greene, Thomas Kretschmann, Praya Lundberg et Anthony Hopkins dans l'adaptation du roman sous le titre Eyes In The Trees.
Isbister, jeune peintre en villégiature à Boscastle, part à pied faire le tour de la baie de Pentargen, quand, au détour d’un chemin, il rencontre un certain Graham qui lui raconte que depuis six jours et six nuits, il n’arrive plus du tout à dormir. Il en devient dépressif et pas très loin du suicide. Il ne veut pas prendre de somnifères. Il a beau s’épuiser à faire du sport, cela n’arrange rien. Il trouve même que l’exercice physique ne fait qu’aggraver les choses en ajoutant de la fatigue physique à la détresse morale. Il lui avoue également vivre en solitaire, sans femme ni enfants. Il s’en faut de peu qu’il ne se décide à sauter de la falaise pour en finir. Peu de temps après, il tombe dans une sorte de catalepsie et n’arrive plus à se réveiller cette fois. Il ne reprendra vraiment conscience que presque trois siècles plus tard dans un monde tout à fait différent, particulièrement étrange, en pleine révolution. La violence, la guerre et l’agitation règnent partout. Un des puissants, Ostrog, lui annonce qu’il est une sorte d’élu, que le peuple le révère et n’attend qu’un mot de lui. Il serait le « Maître » et possèderait une considérable fortune…
« Quand le dormeur s’éveillera » est un roman de science-fiction un brin fantastique datant de 1898, bien écrit et encore intéressant à lire même à notre époque. L’intrigue basée sur une plongée dans un monde troublé et quasi absurde après une interminable durée de sommeil est assez étonnante. La chute est surprenante quoique logique au bout du compte. Le lecteur sera surtout intéressé par les intuitions de Wells sur l’avenir de nos sociétés. Il a la prémonition de la montée des totalitarismes (nazisme, fascisme, communisme), de l’affaiblissement des religions et de la spiritualité au profit de l’individualisme, de l’hédonisme et du culte de l’argent-roi. Il sourira sans doute de l’émerveillement de Wells face aux premières machines volantes et s’étonnera sans doute de découvrir que celui-ci ne voyait d’autre avenir pour l’humanité que dans un gouvernement unique au niveau mondial. À noter de nombreuses réflexions sur la sottise des masses, leur incapacité à s’organiser vraiment, leur propension à se laisser mener, berner, manipuler par des leaders pas forcément recommandables. Mérite le détour bien que ce ne soit pas et de loin le meilleur opus de Wells.
M.Bisher n’a jamais été marié. Tout juste fut-il un temps fiancé avant de découvrir un trésor et de finir par s’enfuir. Jane, la jeune fille qu’il fréquentait était pourtant charmante et très amoureuse de lui. Issue d’un milieu aisé mais un peu strict, elle jouait aussi fort bien du piano. Mais le futur beau-père ne voulait pas entendre parler de mariage tant que le prétendant ne bénéficiait pas d’une bonne situation. Pour montrer ses capacités et sa bonne volonté, Brisher a l’idée de composer une jolie rocaille dans le fond du jardin des parents de sa fiancée. Et voilà qu’en creusant le sol, il découvre un gros coffre rempli de milliers de demi-couronnes bien brillantes. Mais comment arriver à s’emparer discrètement d’une telle fortune sans éveiller les soupçons ?
« Le trésor de M. Brisher » est une courte nouvelle fort bien écrite du grand H.G. Wells qui ne relève ni de la science-fiction ni de l’anticipation, mais plutôt du naturalisme voire du réalisme. Quelque chose d’assez proche du style et de l'esprit des nouvelles de Guy de Maupassant, teinté d’un brin d’humour anglais en prime. La fin aussi surprenante qu’amusante en reste la meilleure illustration. Le lecteur n’est jamais déçu avec ce grand auteur que fut Wells !
Aussi loin que je me rappelle, cette histoire m'a toujours fascinée. Je crois en avoir vu deux adaptations à la télé, mais bizarrement je ne l'avais jamais lue.
J'aurais bien dû me douter que le style allait me paraître désuet. J'avais déjà eu cette sensation en lisant H.P Lovecraft. Des mots et tournures de phrases d'un autre temps et un style majoritairement narratif. En même temps le livre a été publié en 1875.
De longues pages de descriptions des années 800 000 ainsi que la comparaison avec l'époque du narrateur, tant sur le modèle de civilisation que sur l'humanité du futur m'ont parues interminables. Heureusement que c'est un roman court, 162 pages.
Finalement, environ à la moitié, Ô joie ! Adieu descriptions, bonjour action ! J'ai beaucoup aimé jusqu'à la fin parce qu'il se passait enfin quelque chose dans ce futur très lointain où l'humanité a pris une trajectoire inattendue.
Et je dois dire que la toute fin m'a laissée rêveuse.
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