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Au cœur de l’été 1959, dans la station balnéaire de Brighton, va se constituer un trio magique. Trois jeunes gens qui se produisent chaque soir sur les planches pour divertir un public de vacanciers. Jack Robins, le maître de cérémonie, Ronnie Deane alias Pablo le magnifique et sa partenaire Evie White enchantent les foules. Mais en coulisses, les choses ne se passent pas tout à fait comme elles le devraient. Car si Pablo et Eve sont partenaires de scène, Ronnie et Evie sont aussi partenaires de vie et prévoient de se marier à la fin de la saison. Enfin ça, c’était ce qui était prévu avant que Jack ne succombe aux charmes de la jeune femme.
Graham Swift nous plonge au cœur du monde du spectacle, plus précisément de la magie, et au centre d’un trio dont l’équilibre va se trouver bouleverser.
A travers des allers-retours entre les différentes époques, il construit un récit qui amène le lecteur dans l’Angleterre des années 40, en pleine guerre, alors que le jeune Ronnie se voit confier à une famille d’accueil pour échapper aux bombes qui tombent sur Londres. C’est là qu’il va découvrir la magie et son pouvoir, grâce au couple Lawrence chez qui il vit. Une véritable passion qui va donc le conduire à vouloir monter sur scène, poussé en cela par Jack dont il a fait la connaissance à l’armée et sur les conseils de qui il va s’adjoindre les services d’une assistante. Et voilà comment Evie entre en scène et dans la vie de Ronnie et de Jack, en venant compléter le triangle.
On comprend très vite que le couple que forme Ronnie et Evie ne va pas survivre. Le sujet n’est pas tant leur séparation que la manière dont chacun va vivre avec cette nouvelle distribution des cartes amoureuses. Ainsi, l’auteur nous fait traverser les années pour nous amener à la rencontre d’une Evie âgée, qui se souvient de ces moments à Brighton, du moment où les choses ont basculé et de la tournure que sa vie, et celle de Jack, ont pris.
Comme dans Le dimanche des mères, on est ici saisi par la justesse des phrases, par l’atmosphère légèrement nostalgique qui se dégage du roman, par cette narration tout en douceur qui nous transporte dans un univers de faux-semblants et d’illusions.
La relation des trois personnages est ainsi auscultée, leur passé raconté pour expliquer leur présent, leurs vies entremêlées pour tisser un récit à la fois personnel et universel. Mais c’est aussi l’histoire de l’Angleterre qui nous est raconté à travers ces trois destins que les hasards de la vie ont réunis et qui sont marqués par le monde du spectacle auquel ils appartiennent.
Un récit sobre, presque minimaliste, qui se ressent au plus profond du cœur du lecteur sans qu’il soit besoin d’en faire ou d’en dire plus que nécessaire. Ce genre de roman qu’on pourrait croire léger mais qui marque l’esprit par ce qu’il rencontre d’écho auprès de celui qui le lit.
Le 30 mars 1924, c'est le dimanche des mères en Angleterre.
Le personnel des maisons de bourgeoisie un peu finissante ont congé ce jour là.
Jane, qui s'apprêtait à passer sa journée à lire est conviée par Paul Sheringham à le rejoindre chez lui.
Ils sont amants depuis des années, mais être reçue chez lui est un immense privilège, d'autant qu'il se marie dans quinze jours avec une riche héritière.
Bien des années plus tard, devenue écrivaine, elle se souvient de cette journée particulière.
Un style qui apporte une ambiance surannée avec une touche de modernité.
C'est toute une atmosphère plus que des événements.
Un livre qui dépayse, dans le temps et dans les lieux, et qui laisse un souvenir emprunt du passé.
Trois personnages : Jack, Pablo et Ève mais ce sont des noms de scène. Qui étaient-ils avant de se rencontrer?
C’est un roman sur la transmission, l’amitié et le renoncement, le tout sous période post et pré seconde guerre mondiale en Angleterre (Londres, Brighton,…)
Nous sommes en Angleterre, quelques années après la fin de la première guerre mondiale.
C’est le récit de la naissance d’une jeune bonne à l’amour, à la sensualité et aussi à la littérature.
Le style de Graham Swift m’a séduite dès les premières pages, il m’a rappelé celui de Maupassant, les personnages, les descriptions, les mots… L’auteur évoque aussi l’imaginaire : ce qui aurait pu se passer si…
Mais jamais les digressions ne sont lassantes. Réalité, imaginaire, tout se mêle dans la littérature pour nous offrir de si belles lectures !
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