"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un vent de magie souffle sur la jetée de Brighton au coeur de l'été 1959. C'est dans le théâtre de cette station balnéaire anglaise que se produisent chaque soir Jack Robbins, Ronnie Deane et Evie White. Cet époustouflant trio offre aux vacanciers du bord de mer un spectacle de variétés à nul autre pareil. Sur les planches, ils deviennent Jack Robinson, malicieux maître de cérémonie, Pablo le Magnifique, magicien hors pair, et Eve, sublime assistante au costume étincelant. Le succès ne se fait pas attendre et leur numéro se retrouve bientôt en haut de l'affiche. Le charme n'opère d'ailleurs pas uniquement sur scène : au fil de l'été, les deux amis succomberont l'un et l'autre à celui, irrésistible, d'Evie. Au risque de tout perdre.
Avec délicatesse et maestria, Le grand jeu nous plonge dans les coulisses des spectacles de magie et redonne vie à une époque disparue. Graham Swift révèle une fois de plus son talent de conteur et livre une bouleversante histoire d'amour, de famille et de mystère.
Au cœur de l’été 1959, dans la station balnéaire de Brighton, va se constituer un trio magique. Trois jeunes gens qui se produisent chaque soir sur les planches pour divertir un public de vacanciers. Jack Robins, le maître de cérémonie, Ronnie Deane alias Pablo le magnifique et sa partenaire Evie White enchantent les foules. Mais en coulisses, les choses ne se passent pas tout à fait comme elles le devraient. Car si Pablo et Eve sont partenaires de scène, Ronnie et Evie sont aussi partenaires de vie et prévoient de se marier à la fin de la saison. Enfin ça, c’était ce qui était prévu avant que Jack ne succombe aux charmes de la jeune femme.
Graham Swift nous plonge au cœur du monde du spectacle, plus précisément de la magie, et au centre d’un trio dont l’équilibre va se trouver bouleverser.
A travers des allers-retours entre les différentes époques, il construit un récit qui amène le lecteur dans l’Angleterre des années 40, en pleine guerre, alors que le jeune Ronnie se voit confier à une famille d’accueil pour échapper aux bombes qui tombent sur Londres. C’est là qu’il va découvrir la magie et son pouvoir, grâce au couple Lawrence chez qui il vit. Une véritable passion qui va donc le conduire à vouloir monter sur scène, poussé en cela par Jack dont il a fait la connaissance à l’armée et sur les conseils de qui il va s’adjoindre les services d’une assistante. Et voilà comment Evie entre en scène et dans la vie de Ronnie et de Jack, en venant compléter le triangle.
On comprend très vite que le couple que forme Ronnie et Evie ne va pas survivre. Le sujet n’est pas tant leur séparation que la manière dont chacun va vivre avec cette nouvelle distribution des cartes amoureuses. Ainsi, l’auteur nous fait traverser les années pour nous amener à la rencontre d’une Evie âgée, qui se souvient de ces moments à Brighton, du moment où les choses ont basculé et de la tournure que sa vie, et celle de Jack, ont pris.
Comme dans Le dimanche des mères, on est ici saisi par la justesse des phrases, par l’atmosphère légèrement nostalgique qui se dégage du roman, par cette narration tout en douceur qui nous transporte dans un univers de faux-semblants et d’illusions.
La relation des trois personnages est ainsi auscultée, leur passé raconté pour expliquer leur présent, leurs vies entremêlées pour tisser un récit à la fois personnel et universel. Mais c’est aussi l’histoire de l’Angleterre qui nous est raconté à travers ces trois destins que les hasards de la vie ont réunis et qui sont marqués par le monde du spectacle auquel ils appartiennent.
Un récit sobre, presque minimaliste, qui se ressent au plus profond du cœur du lecteur sans qu’il soit besoin d’en faire ou d’en dire plus que nécessaire. Ce genre de roman qu’on pourrait croire léger mais qui marque l’esprit par ce qu’il rencontre d’écho auprès de celui qui le lit.
Trois personnages : Jack, Pablo et Ève mais ce sont des noms de scène. Qui étaient-ils avant de se rencontrer?
C’est un roman sur la transmission, l’amitié et le renoncement, le tout sous période post et pré seconde guerre mondiale en Angleterre (Londres, Brighton,…)
Cet été 1959 à Brighton, le spectacle de variété animé par le présentateur vedette Jack Robinson rencontre un succès inédit. Les estivants se bousculent pour assister à l’époustouflant numéro de magie de Ronnie Deane - alias Pablo le Magnifique -, assisté de sa sublime compagne Eve - Evie White à la ville. Si Jack et Evie sont montés très jeunes sur les planches, Ronnie doit sa vocation au hasard. Evacué à la campagne par sa mère juste avant le Blitz en 1940, il a passé les années de guerre chez les Lawrence, un couple âgé sans enfant qui l’a choyé. C’est dans leur propriété de l’Oxfordshire, qu’ébloui, l’enfant des quartiers populaires de Londres a découvert l’art de la prestidigitation, au cours d’une initiation qui devait s’avérer décisive pour son avenir. Mais, à Brighton, Jack tombe lui aussi sous le charme d’Evie. Le triangle amoureux risque bien de compromettre la belle affiche du spectacle…
Le grand jeu est l’un de ces romans dont les immenses qualités n’apparaissent qu’après maturation dans l’esprit du lecteur. Ainsi, ce n’est qu’en toute fin de sa lecture, jusqu’ici dominée par un contrariant sentiment d’ennui et l’impression que l’alchimie n’opérerait jamais, que ce qui m’était apparu comme les errements un peu décousus de la narration, dans un dédale de retours en arrière et d’allusions au fil conducteur bien peu apparent, a pris sens tout d'un coup. Enfin, l’émotion est alors apparue, en une bouffée de nostalgie et de tristesse, et une soudaine révélation : quel magnifique personnage que ce Ronnie.
Un peu comme Evie et Jack réaliseront avec retard, dans une confusion de remords plus ou moins avoués et coupables, le formidable panache de Ronnie et l’irréparable conséquence de leurs choix, le lecteur met donc du temps à cerner l’ampleur du « grand jeu » au coeur du récit : un idéal de scène autant que de vie, chez un homme, qui, ébloui dans l’enfance par l’amour inespéré d’un père de substitution, n’aura de cesse, son existence durant, d’en sublimer le magique héritage.
Alors, avec Ronnie, la magie devient poésie pure. Elle semble la projection transcendée d’un miracle d’émotions et de marques d’amour reçues dans l’enfance, et que l’homme s’entend à préserver des flétrissures qui viennent habituellement faire oublier aux adultes leurs rêves et leurs éblouissements d’enfants. Et si c’est bien cette poésie et cette pureté d’émotion qui émerveillent tant ses spectateurs, c’est aussi le doute quant au bien-fondé de leur sacrifice, motivé par l'ambition et le choix du matérialisme, qui continue longtemps à hanter Evie.
Cette histoire doucement triste, qui vient d'une très jolie façon nous rappeler combien souvent nos peurs et nos priorités matérielles nous font oublier le vrai sens de la vie, transforme presque en coup de coeur une lecture pourtant commencée dans l'ennui, et qu'il faut peut-être reparcourir une seconde fois pour en apprécier toute la profondeur.
Brighton, été 1959, le monde du music hall et des
magiciens, illusionnistes.
Graham Swift nous parle d'un trio d'amis, collègues de scène.
Jack Robinson, maître de cérémonie, rencontre, lors de son service militaire, Ronnie, Pablo le Magicien. Il lui propose de faire partie d'une compagnie de music hall et qu'il devienne, comme il le rêve, magicien, illusionniste. Il doit trouver une assistante et rencontre Evie, qui va devenir Eve pour la scène, elle va être son assistante de magie et sa fiancée.
Mais, en septembre, lors de la dernière représentation de la saison, Ronnie disparaît, se volatilise.
Avec une belle écriture, des aller retours, des flash back, l'auteur va nous raconter la vie de Ronnie, enfant né avant la seconde guerre mondiale et que sa mère, modeste femme de ménage, va envoyer pendant le blitz dans la campagne d'Oxford. Il va être recueilli par un couple, sans enfant. Il va découvrir un nouveau monde, lui le petit garçon d'un quartier populaire de Londres; Il se retrouve dans un monde petit bourgeois, de la campagne anglaise. Il va être dorloté, ce qui ne lui ai jamais arrivé, entre sa mère, un peu rustre et son père, marin qui ne fait que passer. L'homme, comptable dans l'usine du coin, va l' initier à sa passion, la magie, l 'illusion. le petit Ronnie, devenu grand n'a qu'un rêve devenir magicien.
Il va alors se faire embaucher, grâce à son ami de régiment pour la saison à Brighton, station balnéaire, où les spectacles de music hall sont l'une des attractions des années 50. Au fils des pages, l'auteur nous parle des années 40, 50, 60 du monde du spectacle et de son évolution, des troupes de spectacles qui regroupent danseuses, magiciens, clowns, ventriloques...
Un roman sur le monde de la magie, qui semble revenir à la mode, d'ailleurs, sur une histoire d'amitié, d'amour, de trahison, avec le portrait de trois personnages touchants, intrigants, sur l'évolution de la société anglaise et du monde du music hall.
Brighton, station balnéaire du sud de l’Angleterre, été 1959. Un spectacle de magie est à l’affiche. Ils sont trois : Ronnie, le magicien, Jack, le maître de cérémonie et enfin Evie, l’assistante de Ronnie.
Et puis nous sommes cinquante ans plus tard avec Evie, qui ressasse, seule devant son miroir, les souvenirs de cet été là.
Des tours de magie, une histoire d’amour, enfin deux, des vies d’enfants durant la seconde guerre mondiale : voilà le résumé de ce roman Hormis la vie de Ronnie, enfant envoyé dans une famille d’accueil du côté d’Oxford pour échapper au Blitz londonien, je suis passée complètement à côté de cette histoire.
J’ai trouvé ça long, superficiel, passant d’illusions à une désillusion sur ces destins croisés. Hormis l’aspect historique de ces enfants que l’on a éloignés du centre de Londres, j’ai trouvé tout cela brouillon et inabouti. Les rares moments empreints de nostalgie (les spectacles de ces années 50), ou les tentatives de roman social n’auront pas suffi à renverser la tendance (enfin à mon sens). Dommage !
La magie est au centre de la vie de Ronn'y suite à des circonstances graves : le blitz qui menace Londres. De ce fait, on éloigné les enfants vers des lieux plus sûrs , près d'Oxford. Sa rencontré avec Éric et Pendant sera déterminante. Adulte, il créera des spectacles de magie à Brighton l'été avec Évier White et Jack Robbins. C'est un roman agréable à lire ! Bien sûr le 'amour est présent : l'amour que l'on cherche, que l'on croit trouver. La mort aussi. Le père de Ronn'y "disparaît 'Rimmel aussi. Personne ne le retrouve. Est-Ce un tour de magie ? Une illusion ? Besoin de rêve, de récréation d'un monde trop réel.
L'été 1959 à Brighton, un spectacle de magie exceptionnel attire les vacanciers. Présenté par Jack, maître de cérémonie, à la fois bonimenteur et danseur de claquettes, c'est celui du duo-vedette de l'été : le magicien Pablo le Magnifique et son assistante, la belle et attirante Eve en costume argenté, fait de paillettes et de plumes, autrefois danseuse de music hall, qui excelle dans l'art de détourner sur elle l'attention des spectateurs pour les empêcher de voir les ruses auxquelles recourt son partenaire. Jack « l'amuseur-chéri-de-ses-dames » est lui aussi subjugué par son charme.
50 ans plus tard, on retrouve Eve, mélancolique, sous le poids de la solitude et de l'absence . Elle se souvient avec nostalgie de ses amours , de toutes les années d'un passé enfui consacré à la scène, et aussi du dernier spectacle de la saison de 1959 , du jour où Pablo a présenté « son plus éblouissant tour de magie : l'incroyable tour de l'arc en ciel » où il a sorti son grand jeu......
Un roman plein d'un charme un peu désuet, qui plonge son lecteur dans l'univers des illusionnistes mais sans toutefois en révéler les secrets.
Construit autour des trois personnages, dont il présente le parcours antérieur et postérieur à la saison de 1959 à Brighton, ce bref (mais dense) roman de 180 pages obéit à une construction narrative éclatée, sans souci chronologique. C'est ce qui à mon sens, en fait la saveur.
Comme le spectateur pris sous le charme des gestes souples et sinueux d'un magicien, je me suis laissée entraîner et surprendre dans les méandres d'une histoire relatée avec élégance, délicatesse et émotion .
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