Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Suite à la sortie du film, cette BD est une parodie de la première partie du roman d’Alexandre Dumas. D’Artagnan, notre cadet de Gascogne qui monte à Paris pour intégrer le corps des mousquetaires du Roi et réussit en une matinée être provoquer en duel par Athos, Porthos et Aramis, est ici un jeune écervelé aux mimiques truculentes. Alexandre Dumas fait quelques apparitions, il est entrain d’écrire son roman dont les scènes et les personnages évoluent en fonction de l’humeur de sa femme, véritable mégère. Karl Lagerfeld s’occupe de relooker les mousquetaires, imaginez un peu. Des répliques et des scènes tirées de Star Wars et de Taxi Driver sont à mourir de rire. Le final montre tout de même Milady jouant les ferrets de la reine au bonneteau avec d’Artagnan.
Cet album est un pur moment de bonheur et de rigolade. Les trognes des personnages sont hilarantes et les situations dans lesquelles s’empêtre d’Artagnan sont véritablement burlesques.
D'Artagnan monte de sa Gascogne natale à Paris, sur recommandation, pour être Mousquetaire. Même pas encore arrivé à la capitale, il se retrouve en mauvaise posture face à un homme redoutable, Rochefort qui le laisse quasi pour mort. Mais le Gascon est résistant et c'est en arpentant les rues de Paris qu'il retrouve Rochefort et qu'il décide de le suivre, bousculant au passage, trois hommes qui lui demandent réparation : Athos, Porthos, Aramis. C'est le début de l'aventure.
Évidemment tirée de l’œuvre d'Alexandre Dumas, cette bande dessinée humoristique prend quelques libertés avec le texte original, des raccourcis et des allusions à quelques faits plus modernes que l'on pourra reconnaître au fil des pages. Ça part dans tous les sens, le dessin est drôle, des gros nez, des caricatures, de la grosse blague qui plaît au plus grand nombre et qui peut être lue par un très large public.
A l'occasion de la sortie en avril du film Les trois mousquetaires, les éditions Casterman, à l'instar de ce qui peut se faire aux États-Unis sortent deux bandes dessinées sur le même thème, très différentes : un manga dont je parlerai plus tard et cet album, qui annonce la couleur dès la couverture qui est une adaptation libre et inspirée de l'affiche du film. Je ne sais pas si la lecture de cette BD incitera à aller au cinéma, mais je dois dire d'une part, que l'esprit crétin, irrespectueux et très drôle me paît bien et m'a fait rire, et d'autre part, que je suis assez tenté pour aller voir le film de Martin Bourboulon
Drame social à l'ambiance polar, Impact surprend par sa construction. Les deux récits s'entremêlent, navigant d'une histoire à l'autre, sans transition mais sans perdre le fil conducteur. Le lecteur est alors entraîné dans cette spirale qui semble infernale et interminable, un évènement en appelant un autre. Malheureusement le twist final est couru d'avance et la fin ouverte n'apporte rien de plus au récit que nous venons de lire.
Une lecture sympathique mais qui s'épuise avant même le dernier acte. Dommage.
J’avoue ne pas avoir lu les précédents albums solo de Gilles Rochier mais j’avais tellement aimé Impact que je tenais à lire cet album qui vient de paraître.
Ici Gilles Rochier parle d’un monde qu’il connait bien : les quartiers, la vie des gens, l’ennui d’une vie sans but, l’inquiétude perpétuelle de l’argent ou plutôt de l’absence d’argent… A ces thèmes habituels s’en ajoute un autre très intéressant, l’âge.
On suit Gilles dans une sorte d’autofiction sans couleurs, dans un monde en bichromie… un personnage désabusé dont l’espoir tient à une grille de loto. Il voit le temps qui passe, un ami mourir, c’est le moment de faire un travail d’introspection…
Les dialogues sonnent très juste, on s’y croirait dans ces discussions sans fin sur tout et rien, ces confrontations sans issue. Gilles est attachant dans ce moment difficile où la perte d’un ami d’enfance le ramène à sa vie qu’il voit défiler… Ses moments de solitude nécessaire sont touchants.
Au final, un album plein de justesse et de tendresse aussi… Pas besoin de vivre dans les quartiers pour s’identifier à Gilles et avoir envie de l’accompagner un peu plus.
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