"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
gille kepel a choisi de faire de 2020 une annee charniere, son nouvel essai en est la chronique au jour le jour
deux faits majeurs émergent sous sa plume : 24 juullet recep erdogan , president turc participe a la grande priere , premiere dnas l ex basiliquqye sainte sophie d isatamboul, transformee en mosquee , 16 octobre: samuel paty , enseignant d histoire est décaptiée par un jeune djihadiste d origine tchetchene à conflans sainte honorine
pour le politologue , un fil relie ces deux evenements , c est ce qu il appelle ; " le jihadisme d atmosphere "
sans donneurs d ordres ni reseaux, il se repand comme un virus qui circule dnas l air, infectant les individus et les organes sociaux les plus vulnerables
pour lui, l entrepreneur de colere en chef est erdogan, le president turc aux pencahnts islamistes et aux penchants autoritaires. Kepel, en fait le leader de l axe qui regroupe l iran, la turquie et la quatar, unis par leur soutien à l islam politiue et leur hostilité a l arabie saoudite, israel te les etas-unis
ce dihadisme de contagion est le cauchemar des gouvernants et des services de renseignement c est le propre d une ére où les frontieres sont abolis et où les réseaux servent d accelérateurs aux discoours de haine
au dela des coups de colere justifiés , deseherence des etudes d arabe en france , ou pas- contre ses collegues qui ne partagent pas ses analyses , c est cette profondeur historique qui fit l interet de l ouvrage
depuis l impression du prophete et de la pandemie, ERDOGAN conscient que Biden serait moins permissif que trump , s est calmé et le quatar s est réconcilié avec l arabie saoudite, desertant un axe chito-freriste réduit à la turquie et à lran chiite. Ecrire l hisoire immédiate impliue d accepter de ses tromper , cela s appelle le journalisme
" Chronique d'une guerre d'Orient " de Gilles Kepel publié chez Gallimard en 2002.
Parcourant les routes au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, allant à la rencontre des jeunes et des étudiants, interrogeant les prédicateurs et les imams, les militants islamistes et les responsables politiques, Gilles Kepel - politologue français et spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain - tente de comprendre cette fascination pour l'Occident.
p. 56 : " Un peu plus tard, un collègue de Tripoli, grosse cité à majorité sunnite au nord du pays, m'apprendra que le prénom le plus populaire dans les maternités de la ville, depuis le 11 septembre, n'est autre qu'Oussama. "
En les interrogeant sur leurs rapports à Ben Laden, aux événements du 11 septembre, à la guerre en Afghanistan et au devenir immédiat du monde musulman, on se retrouve face à cet éternel débat entre désir d'émancipation sur un modèle occidental et le respect des traditions religieuses.
p. 19 " C'est une relation curieuse avec l'Amérique - et avec l'Occident en général - qui s'est construite dans notre univers globalisé : la défiance proclamée se combine avec une très forte attirance, le rejet du modèle avec l'admiration pour la démocratie dont la plupart des sociétés du monde musulman restent toujours privées, la revendication de la spécificité culturelle avec un désir de reconnaissance et l'envie irrépressible de participer, sur un pied d'égalité, à la culture universelle. "
Il en revient donc à l'auteur la nécessité de comprendre les motivations du jihad contre l'Occident.
De l'Egypte à la Syrie, du Liban au Quatar et aux Emirats arabes unis, l'émergence de cette haine est une problématique complexe, aux enjeux multiples, dont l'auteur nous témoigne ici les principaux aspects.
La complexe mais bien réelle construction de la modernité dans les pays arabes, sera longue et délicate de par l'instabilité politico-économique régnante.
p. 81 : " Dans une société où la ségrégation des sexes doit être strictement observée avant le mariage, où l'enseignement supérieur public n'est pas mixte, il est difficile de concilier cette pesante tradition avec le raz-de-marée d'une modernité qui fait affluer dans ces pays riches tous les gadgets de la haute technologie avec le franchissement des barrières de l'intime et de la pudeur qu'ils suscitent."
En perte de repères idéologiques et/ou religieux stables et porteurs, la jeune génération semble s'émerveiller devant des actes de terrorisme et de barbarie.
Les rapports délicats - et d'autant plus fragiles depuis les attentats du 11 septembre - qu'entretient le monde musulman avec les pays occidentaux démontrent notamment une incompréhension des cultures.
Loin de répondre à toutes les interrogations latentes du lecteur, cette chronique balaye cependant un large champ de pistes de compréhension.
" Chronique d'une guerre d'Orient " est un livre atypique par son style. Conçu sous forme d'un carnet de route, à la manière d'un journal personnel, on sent une réelle maîtrise de la langue et de la culture arabe de l'auteur.
Sur un sujet plus que brûlant et (hélas) d'actualité, l'auteur nous offre une étude documentée et sans détour. J'aime le franc parler, la grande culture de cet homme qui intervient aussi souvent dans les médias. Un livre à mettre entre toutes les mains pour tenter de comprendre. Si tant est que l'on puisse....
Comprendre ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, les luttes/guerre internes au sein de l'Islam, par un expert d'une érudition qui laisse sans voix. A lire sans tarder.
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