Georges Perros est né Georges Poulot à Paris en 1923.
Ni brillant, ni cancre, il se passionne pour le sport et l'opérette et joue du piano.
En 1941, il abandonne sa préparation au baccalauréat pour se former à l'art dramatique, assiste au cours de Paul Valéry et de Vladimir Jankélévitch,...
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Georges Perros est né Georges Poulot à Paris en 1923.
Ni brillant, ni cancre, il se passionne pour le sport et l'opérette et joue du piano.
En 1941, il abandonne sa préparation au baccalauréat pour se former à l'art dramatique, assiste au cours de Paul Valéry et de Vladimir Jankélévitch, rencontre André Gide et fréquente Paul Léautaud.
En 1950, il rencontre Jean Grenier dont il a lu adoré « Les Îles », et entretient avec lui une correspondance suivie jusqu'à sa mort. Grâce à Gérard Philippe, il est engagé au T.N.P. de Jean Vilar, pour y assurer un travail de lecteur de manuscrits. Il se lie avec les principaux piliers de la N.R.F. : Jean Paulhan, Georges Lambrichs, Brice Parain..., publie quelques notes, fait des comptes-rendus de lecture pour la revue.
En 1953, il se lie d'amitié avec Michel Butor, rencontre Tania, une russe qui vivait avec l'un de ses compatriotes dont elle avait deux enfants. Il se passionne pour les écrits de Kierkegaard, Kafka, Lichtenberg, Thoreau, Hölderlin, Leiris...
Il commençe sa vie d'artiste par le théâtre : il entrae à la Comédie-Française puis dans la troupe de Jean Vilar. Déçu, un beau jour, il prends la moto que lui a offerte Jeanne Moreau avec son premier cachet, et il quitte la Seine et l'Oise de bon matin pour s'installer à Douarnenez, où il vit désormais avec sa compagne Tatiana et leurs trois enfants. Là en Bretagne, il continue à travailler pour Jean Vilar et le TNP, comme lecteur . Ainsi il lit les manuscrits arrivés de Chaillot (il n'en a jamais retenu un seul) et envoie à Jean Vilar des notes de lecture. En Bretagne, il devient l'auteur des Papiers collés, des Poèmes bleus, d'Une vie ordinaire.
Georges Perros enseigne, brièvement, à la fac de Brest. Il dit avoir donné "des cours d’ignorance". Comme ils ne sont, au départ, que trois étudiants dans l’amphi, ils se retrouvent au café d’à côté.
Sa correspondance importante (avec, entre autres, Jean Grenier, Jean Paulhan, Brice Parain, Lorand Gaspar, Michel Butor, Jean Roudaut, Bernard Noël, Gérard Philippe, …) s'ajoute à son œuvre.
Cet ouvrage "Oeuvres", contient l’ensemble de son oeuvre, des textes épars, décousus. On trouve des papiers collés, des poèmes bleus, des textes critiques, de courtes préfaces, quelques lettres, des dessins, des notes de lecture pour le TNP, des extraits de ses carnets, des réflexions de ‘tous les jours’.
C'est un livre dans lequel on grappille de temps à autre, une phrase bien tournée, un petit texte, un poème. On ne le lit pas de bout en bout, d’un seul trait.
J'ai eu un peu de mal à accrocher à ses poèmes à la première lecture, au fil du temps et des relectures, je les apprécie de plus en plus.
Par contre j'ai immédiatement adoré la férocité et l'esprit de ses comptes-rendus de lecture pour Jean Vilar. Il me fait penser à un hybride de Desproges et de Devos :
M.T.B, La Comédie posthume
Qu'elle le reste
ou bien
C.des P., Rien de rien
Bon titre. J'y souscris.
Le personnage est très attachant. Il refusait la postérité, la vanité.
J’aime son authenticité, sa pensée lapidaire, son exigence.
Il portait la littérature au plus haut :
« La littérature, c’est ce qui ne devrait pas être publié »