Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au début du roman, le narrateur (trentenaire ?) perd ses parents adorés. Pour surmonter ce deuil terrible, il décide de tout quitter, de repartir à zéro, de réinventer sa vie. Il lâche son travail, son appartement et s’installe au 13e et dernier étage d’un immeuble, hérité de ses parents qui n’ont jamais eu les moyens de l’aménager. Un plateau de 400m2 de béton totalement vide qui surplombe la ville ; un panorama a coupé le souffle qui fait oublier la vétusté de l’ensemble. Il s’installe donc, y organise des événements payants, adopte Tartuffe le chien de ses parents, trace à la craie sur le sol des cloisons amovibles, profite d’une fuite d’eau au plafond pour créer un potager, boit de la Suze et vide son compte en banque tranquillement. Il se fait de nouveaux amis, aussi loufoques que lui, Mme Marigneau et Sampras « Une armoire à glace en marcel, un chien aux poils hirsutes, une vieille dame en tenue de gala et un type aux pieds nus. Quatre solitudes réunies. Le début d’un peuple. »
Mais peut-on vraiment s’affranchir de toute contrainte et mener sa vie comme on l’entend ? Où sont les limites imposées par les autres ? Que nous impose la société ? Il faudra lire le roman jusqu’au bout pour savoir si le narrateur trouve des réponses à ces questions.
Un court roman plein de fantaisie et de sensibilité, mais en matière de folie douce et de personnages fantasques, difficile de passer après En attendant Bojangles, un roman que j’ai tellement aimé. Quant à l’humour, je l’ai trouvé un poil trop facile, un peu convenu mais c’est une lecture facile, agréable, tout public qui aborde le deuil avec fantaisie et dont il reste une impression de tendresse.
Cette nuit qui m'a donné le jour - Frédéric Perrot
Un sujet sensible
Etienne est dévasté par la mort de son père. Un père qui formait un couple parfait depuis 30 ans avec sa mère et qui était un exemple pour son fils. Son père va dévoiler un secret dans une lettre : un amour intense qui a bouleversé sa vie et qui va faire voler en éclat l’image idéale d’un père pour son fils.
Dans ce roman, on y retrouve trois styles d’amour. L’amour entre un père et un fils ; d’un couple uni depuis 30 ans et le dernier qui n’est pas sans intérêt et qui peut nous interroger.
Je suis partagé par l’écriture qui s’avère être contemporaine, avec un doux mélange de vocabulaire sensible et plus représentatif au langage populaire. J’ai lu de très bons passages, mais pas enchanté dans sa globalité (cela m’est propre évidemment au regard de mes lectures passées et sur un sujet dont je suis assidu).
Cela dit, l’histoire est intéressante. Si l’auteur fait bien apparaître dans la quasi-totalité du livre la lettre du père, il en est un peu moins pour le ressenti du fils et de la mère dans chaque chapitre. Il manque quelques profondeurs dans certains passages pour ce sujet que je qualifie de sensible.
Un livre que je recommande tout de même, car il y a bien de l’émotion sur un fond de belle écriture et d’actualité.
Lorsqu’Henri, son père, meurt, Etienne est dévasté. Pour le jeune homme, le couple qu’ont formé ses parents est LE modèle, un modèle qui n’a jamais été remis en question et sur lequel il n’a jamais eu aucun doute. Et pourtant… Dans une lettre qu’il a laissé à l’attention d’Etienne, Henri va dévoiler un tout autre homme, habité par une passion amoureuse puissante. Et se sont toutes les certitudes d’Etienne qui vacillent.
Ce roman est tout simplement magnifique. Au-delà de la puissance de l’intrigue, c’est la richesse et la justesse de la langue qui retiennent ici l’attention. Frédéric Perrot sait mettre les mots exacts sur les sentiments de ses personnages et sur les relations qui se nouent entre Henri et ses deux amours. Ainsi que sur l’onde de choc que provoque la lettre d’Henri chez Etienne.
Chaque page donne envie de prendre des notes, de retenir des phrases tant elles entrent en résonnance avec soi pendant la lecture. Le récit est ciselé, plein de trouvailles et de poésie.
Frédéric Perrot raconte l’évidence et la force d’un amour. Ou plutôt de deux amours. Car Henri est amoureux de deux personnes sans vouloir en choisir une, en volant des moments à sa vie de famille pour vivre des instants brefs mais terriblement intenses ailleurs. Impossible pour lui de prendre une voie plutôt qu’une autre, comme s’il ne pouvait être complet qu’en vivant ces deux histoires en parallèle.
Le récit recèle une réelle profondeur et une grande humanité. Chacun des personnages est attachant grâce, notamment, à la faculté de l’auteur de nous faire ressentir les doutes les failles de chacun qui s’immiscent au cœur de leur plus grandes certitudes. C’est aussi cela la force de ce roman : être ancré dans une réalité et une humanité qui nous rendent les personnages très proches.
C’est plein de vie, d’émotion et de sensibilité. Le lecteur est maintenu constamment en équilibre sur un fil entre rire et larme que Frédéric Perrot maîtrise à la perfection. Tout dans ce récit est crédible, envisageable, imaginable. On ne le lâche et on en quitte tous ces personnages qu’à regret.
Cette couverture est sublime et très parlante. Elle correspond à la peine mais aussi à toute la beauté qui se dégagent de l’histoire et du style de ce livre.
Le narrateur perd ses parents. Des parents exubérants qui lui laissent une Plateforme au 13ème étage d’un immeuble et un chien Tartuffe. Ils utilisaient déjà cette plateforme de manière insolite pour des célébrations. A leur mort, le narrateur quitte son travail et son appartement. Sa vie et celle des autres lui paraissant absurde, à faire quelque chose qu’il n’aime pas pour payer un loyer exorbitant. Il s’installe avec Tartuffe au 13ème, improvise un petit potager pour vivre comme en autosuffisance et en harmonie avec ce qui l’entoure, même avec les fuites, une sorte de douce folie. Il rencontre un alcoolique qui aime jouer au tennis, une vieille dame solitaire mais délurée et il a toujours sa fidèle amie Anita.
L’auteur manipule avec agilité le bouleversement et la tristesse du deuil avec la beauté de l’amitié, la joie que le narrateur veut retrouver, l’entraide, l’euphorie vers laquelle entraîne le désespoir. La relation entre les personnages apporte du souffle et beaucoup de baume au cœur.
J’ai aimé le style doux et poétique employé pour accompagner le cheminement du narrateur qui se perd et doit retrouver ses repères.
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