Une voix incontournable du polar français contemporain, au style incisif et percutant
Une voix incontournable du polar français contemporain, au style incisif et percutant
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Après avoir plongé dans les précédents romans de l'auteurs " La sacrifiée du Vercors" et "Les larmes du Reich" j'ai décidé de découvrir ce nouveau livre.
Une intrigue qui change des précédents polar historique cette fois on est dans une ambiance politique avec l'affaire Cahuzac, un roman noir reality fiction, complexes, fluide et percutant.
France, Pouvoir, Economie, Détournement, Manipulation.
Un roman qui nous tient en haleine, les mensonges et la manipulations dans les hauts sommets de l'états français, le rythme est intense, l'auteur documente bien l'histoire, pas étonnant en lisant se livre que les lecteurs se méfie des promesses et des politiques.
L'auteur est incisif, il ne fait aucune concession et il ne fait pas preuve de complaisance dans ce livre.
Après La sacrifiée du Vercors François Médéline revient avec cette autre polar historique toujours en liens avec la seconde guerre mondiale et une nouvelle fois autours de cette période tourmenté de l'épuration. Un récit captivant, François Médéline a bien construit cette fiction, est elle aussi inspiré de fait peut être, l'auteur mêle polar, historique et terroir. Nous replongeons dans des monstruosités humaines ainsi que leurs contradictions. L'écriture est fluide et incisive. Les chapitres sont courts. J'ai une préférence pour La sacrifiée du Vercors.
"L'ascension sociale , personne ne connaissait. Lui, si. Ils ne le méprisaient plus , ils étaient jaloux et terrifiés. Toute organisation policière fait ça aux gens. L'uniforme, le fichage politique : Le raté de la famille était devenu quelqu'un."
"Les héros ont tué des innocents. Ils ont tondu des femmes, tué, pour des raisons vraies et d'autres plus viles, des fois pour la rancœur, des fois pour un lopin de terre, des fois pour rien, pour prouver qu'ils étaient des braves."
La sacrifiée du Vercors est un polar historique sombre de l'après guerre sur une période de l'épuration, esprit surchauffé, résistants cherchant a se venger et responsable de crime odieux. L'auteur cherche ici a interroger sur la représentation final de la figure des héros. Une fiction avec quelques inspiration réelle bien mené, une enquête difficile à mener pour le protagoniste au vu du contexte.
Avec l'épilogue nous découvrons plus sur le commissaire Duroy et sa famille.
En terminant ce livre on n'en ressort pas indemne, nous sommes tenu en haleine, l'atmosphère est particulière, pesante, cinématographique. On découvre des contradictions, l'esprits de ses femmes et de ses hommes à cette époque, justice aveugle et crimes parfois impunis.
"Après le froissement des tôles et le silence, le souffle de l’explosion remonte les déclivités de calcaire plus vite que les flammes. L’écho est assourdissant. Le bruit se lève comme une boule de billard entre ses bandes. Il cogne la pierre et s’éteint trois secondes après, dans le ciel. "
"Duroy remercie d'un mouvement de menton et tire une taffe sur sa cigarette. Il a acheté dix paquets de Raleigh au marché noir. Les dockers ont dû les voler à La Ciotat, mais il aime bien le tabac blond. Il trouve les cigarettes US meilleures que les Gauloises Caporal empaquetées dans du papier kraft. "
Voilà un récit dans lequel j'ai eu du mal à entrer mais que j'ai poursuivi comme en apnée. La résistance des matériaux, est le roman noir d'un scandale politico-financier librement inspiré par l'affaire Cahuzac. Nous sommes en 2012, François Médéline met en place tout un bataillon de personnages fictifs, une députée beurette aux dents longues, un policier neurasthénique et son équipe ou encore un barbouze imaginatif et sans états d'âme. Ils gravitent autour du pouvoir avec des personnages réels, le président François Hollande, des ministres et des conseillers. C'est Edwy Plenel et Fabrice Arfy de Médiapart qui révèlent le scandale au grand public. On retrouve aussi Éric Woerth et Nicolas Sarkozy et leurs démêlés judiciaires. C'est grand-guignolesque et pourtant… la réalité ne me semble pas bien loin.
Les phrases sont courtes, très courtes. Le vocabulaire est percutant, incisif, avec des expressions que je ne connais pas, certaines peut-être inventées par l'auteur. J'ai tout d'abord été rebutée par l'écriture. Puis, prise dans le tourbillon des mots, j'ai rapidement adhéré à cette incroyable fiction mêlant invention et réalité. Je tournais les pages au rythme de ces courtes phrases qui donnent un rythme inouï au récit.
La retranscription des conversations enregistrés par les Américains est un régal. Tous se détestent mais se soutiennent. François Médéline, qui connaît très bien tous les rouages du monde politique, nous offre un roman cynique et jubilatoire. Il est sans pitié pour ses personnages, fictifs comme réels. C'était sous le quinquennat d'un président "normal" qui voulait une France propre, mais c'est intemporel. Jubilatoire mais affligeant, tout étant toujours une question de pouvoir et d'argent.
Il y a certainement un second degré que je n'ai pas compris et des allusions à des personnages que je ne connais pas, mais j'ai tout de même beaucoup apprécie ce roman noir, satyre du monde de la politique. L'écriture de François Médéline est, certes, non conventionnelle mais elle entretient la tension et est tout à fait adaptée au récit.
Un grand merci à Lecteurs.com grâce auquel j'ai pu lire La résistance des matériaux.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2024/05/07/la-resistance-des-materiaux-de-francois-medeline/
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