"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C’était génial.
On suit le bâtard de Kosigan qui est le chef d’une bande de mercenaires dans une ambiance moyenâgeuse avec la guerre de cent ans qui se rapproche.
Ce tome est dans la continuité du tome 1 : un vrai sac de noeud.
Entre complots politiques et intrigues diverses, il ne fait pas bon d’être un mercenaire, avec de nombreux ennemis et des contrats potentiellement dans les deux camps. On devient la cible et le coupable désigné pour la planète entière. La mise en place de la guerre de cent ans se rapproche, enfin une guerre de cent ans où s’ajoute les derniers vestiges de tout le bestiaire fantastique traditionnel (dragons, fées, elfes…). Tout ces êtres ont-ils vraiment joué un rôle dans cette guerre mais auraient été effacés de l’histoire ? C’est un aspect du mystère que tente de résoudre le descendant du bâtard depuis son 19ème siècle. Les deux temporalités fonctionnent bien ensemble même si j’ai une préférence pour la partie la plus vieille.
C’est particulièrement bien écrit, les intrigues politiques sont top. On est mené en bateau tout le long.
Action, aventure, mystères, complots, tout est là pour passer un bon moment. J’ai hâte de caser la lecture du tome 3 car c’est un univers dense et ça ne me semble pas une bonne idée de laisser trop de temps entre deux tomes.
- Que dire du bâtard de Kosigan ? Ne pas commencer quand on est fatiguée
- Un récit épique et bourré d’intrigues
- Une écriture s’adapte pour coller à l’ambiance Moyen-Age de l’intrigue principale et à celle fin 19èle de l’intrigue secondaire
- Des personnages tous plus manipulateurs et sournois les uns que les autres
- un tome à l’aspect très plan plan on suit en apparence qu’une joute mais c’est en fait une sacrée partie d’échec
Moi qui adore les livres où l’histoire et la fantasy se mêlent, comme chez Guy Gavriel Kay – ma référence ultime dans le domaine -, il n’y avait pratiquement aucune chance que j’échappe à ce livre. Mais j’avais juste une inquiétude : n’allais-je pas au-devant d’une déception ?
Eh bien non ! Définitivement non ! J’ai juste adoré ce livre, et j’attends de lire la suite avec impatience. Que dis-je, impatience ? Je suis sur des charbons ardents, j’ai vraiment hâte d’en apprendre davantage sur le Bâtard, sur son descendant, sur leur histoire qui traverse le temps. Mais voilà que je m’emballe…
Or donc, me voilà avec le livre sur le dessus de ma PAL, puisque PAL il y a. Pendant 50 pages, j’avoue, j’ai un peu ramé. Oh, rien de grave, mais la mise en place, alors que l’on ne sait encore rien, que l’on ne connait pas les individus, ce n’est jamais simple, et rares sont tout de même les livres qui vous « happent » dès la première réplique. Et puis tout s’est accéléré, et j’ai dû mettre le même temps à lire les 450 pages suivantes que j’avais mis à lire les 50 premières…
Hâbleur, manipulateur, parfois hautain, séducteur, filou, ne reculant devant rien… que dire du Bâtard, sinon qu’il est le prototype de ces héros que l’on adore adorer : le parfait bad boy ! Pour tout dire, il m’a rappelé une autre de mes références, Silk, l’habile voleur – mais pas uniquement – de la Belgariade, de David Eddings.
Mickael de Konningan, lui, notre héros de la fin du XIXe siècle, s’avère finalement avoir eu une vie sacrément agitée, pour un professeur d’université. Et le mystère n’est, semble-t-il, jamais très loin. Qui l’a confié, bébé, à une institution de charité ? Qui est celui qui semble le suivre de loin ? Pourquoi son ancêtre, le Bâtard de Kosigan, ne figure-t-il nulle part dans l’histoire officielle ? Mais au travers de ses lettres, on sent bien que se met en place, progressivement, un personnage dont la complexité et l’épaisseur pourrait nous réserver quelques bonnes surprises…
Plus largement, l’une des idées que je retiens de ce livre, c’est celle que Guy Gavriel Kay, encore lui, avait abordé d’une toute autre façon dans Tigane : comment l’histoire et la mémoire – et, peut-être, l’histoire officielle, qui n’en serait qu’une part, celle des vainqueurs – se construit-elle ? Et, pour jouer au jeu des relations et filiations, j’y retrouve aussi, toutes proportions gardées, quelque chose de la trilogie de Mike Resnick, L’infernale Comédie, dans laquelle l’auteur interrogeait également la construction de l’histoire – ici, l’histoire de la décolonisation des pays africains anglophones. Ainsi, comment a-t-on pu nous cacher aussi longtemps le fait qu’au Moyen Âge, toutes les races légendaires que la fantasy nous présente comme imaginaires existaient réellement ? Mais qu’un tel questionnement surgisse chez un agrégé d’histoire n’est probablement pas entièrement dû au hasard, remarquez…
En 1339, en Champagne, le chevalier bâtard Pierre Cordwain de Kosigan et sa bande de mercenaires tendent une embuscade à un cavalier elfe pour s'emparer du message secret qu'il transporte... Un peu plus tard, dans la ville de Troyes, Kosigan participe à un tournoi richement doté et déterminant pour l'avenir de la province et de ses anciens peuples...
En 1899, Michaël Konnigan, professeur d'archéologie médiévale est parti sur les traces du passage de l'armée d'Athalaric poursuivie par les hordes Khazars, non loin de la rivière Oka en Russie. Il espère découvrir la cachette de « l'oeil d'Odin ». Lettre après lettre, il informe ses amis de l'avancée de ses recherches...
« Le bâtard de Kosigan » relève du registre de la fantaisie médiévale, c'est à dire d'un mélange de fantastique avec les habituels sorciers, elfes, trolls et autres korrigans et d'histoire moyenâgeuse en fond de décor, le tout rappelant beaucoup l'univers des jeux video. Premier tome d'une série à venir, il laisse une impression d'inachevé et pas mal de lacunes surtout dans l'histoire de Konnigan. On devine que l'auteur s'est laissé des perspectives et des échappatoires pour développer la suite de sa saga. Mais le lecteur aura-t-il envie de continuer à suivre les aventures de ce personnage peu recommandable et finalement peu crédible historiquement ? Il raisonne et de se comporte d'une manière beaucoup trop moderne qui n'a strictement rien de chevaleresque. Si on y ajoute une accumulation d'anachronismes agaçants et une grossière erreur historique à propos de l'inauguration du musée Maxime Gorki de Moscou, on comprendra que les véritables passionnés d'Histoire pourront avoir quelques réticences d'autant plus que Cerruti est présenté comme « professeur d'Histoire ». Son héros, don juan doublé d'un super héros invincible, se sort des situations les plus improbables, est blessé et soigné dans la minute et dispose de super-pouvoirs grâce à une magie sur puissante. L'intrigue semble assez peu originale, pleine de combats, duels, joutes et tournois décrits par le menu au point de finir par lasser. L'ensemble peut même sembler un peu basique et un peu simpliste à un lecteur exigeant.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !