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Etienne Kern

Etienne Kern
Étienne Kern, ancien élève de l'ENS et agrégé de lettres, vit à Lyon où il enseigne en classes préparatoires. Il est l'auteur de plusieurs essais littéraires et a reçu le Prix Goncourt du premier roman en 2022 pour son ouvrage Les Envolés.

Avis sur cet auteur (45)

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    Couverture du livre « Les envolés » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    AudreyT sur Les envolés de Etienne Kern

    En février 1912, Franz Reichelt s'élance du premier étage de la tour Eiffel, son costume-parachute sur le dos. Voilà des années qu'il travaille sur son invention, pensant remporter le prix Lalance de 10 000 francs. Mais au-delà de la gloire, du succès et de l'argent, c'est avant tout pour sauver...
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    En février 1912, Franz Reichelt s'élance du premier étage de la tour Eiffel, son costume-parachute sur le dos. Voilà des années qu'il travaille sur son invention, pensant remporter le prix Lalance de 10 000 francs. Mais au-delà de la gloire, du succès et de l'argent, c'est avant tout pour sauver les nouveaux aviateurs, et la mémoire de son meilleur ami, que ce tailleur autrichien dessine, coud et expérimente un costume qui les détournera de la mort. Alors qu'il croit en son projet, les fantômes de sa vie l'accompagnent vers sa chute. Franz Reichelt ira jusqu'au bout, sur cette rembarde de fer, se jetant dans le vide pour l'éternité...

    Cette vidéo, en noir et blanc, floue, brouillée, silencieuse, est le point de départ du premier roman d'Etienne Kern. Cet homme, qu'on a filmé, qu'on n'a pas retenu, qu'on a même encouragé, est l'image de ses cauchemars. Ce rêveur, ce tailleur généreux et foncièrement bon, est l'étoile filante dans le ciel de ces premières années du XXème siècle.

    Alors que tous les regards sont tournés dans les airs, que les aéroplanes laissent la place aux avions, aux inventions de toutes sortes, Franz Reichelt veut offrir au monde un espoir de survie.
    Encombré de son passé, des absents, des silences et des secrets, il n'aura de cesse d'éclairer son présent par des souvenirs enfouis. Une robe sur un mannequin, une photo au fond d'un tiroir, un amour regretté... Franz Reichelt fait revivre ses inachevés...

    Un roman où une douce poésie côtoie la mémoire, l'amour et l'amitié. Une histoire qui place nos envolés au cœur de notre monde...

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    Couverture du livre « Les envolés » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Nicolemotspourmots sur Les envolés de Etienne Kern

    "L'expérience du vertige n'est pas la peur de tomber mais le désir de sauter."

    Dans un livre, tout tient parfois en quelques mots. Ceux-ci arrivent à peu près au tiers du chemin, et m'arrêtent soudain dans mon élan. Me frappent par leur justesse, la force du pas de côté qu'ils m'obligent à...
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    "L'expérience du vertige n'est pas la peur de tomber mais le désir de sauter."

    Dans un livre, tout tient parfois en quelques mots. Ceux-ci arrivent à peu près au tiers du chemin, et m'arrêtent soudain dans mon élan. Me frappent par leur justesse, la force du pas de côté qu'ils m'obligent à faire. Mais surtout par le nouvel éclairage qu'ils apportent au texte que je suis en train de lire. Je réalise que ce roman est multiple, que son sujet n'est peut-être qu'un prétexte pour explorer d'autres possibles. Impression confirmée au fil des pages où les vertiges de toutes tailles et de tous horizons se donnent rendez-vous, enjambent les époques pour se rejoindre.

    L'auteur fait revivre Frantz Reichelt dont l'existence s'est achevée le 4 février 1912 sous l’œil d'une caméra venue immortaliser son saut depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Le saut a duré 4 secondes, le costume-parachute que ce jeune tailleur de 33 ans voulait tester lui-même a à peine freiné la chute du corps. Ce jour-là, personne ne l'a arrêté. Personne n'a pensé à installer un réceptacle pour amortir un éventuel choc. Près d'un siècle plus tard, le spectacle de sa chute est accessible à tous. Sous la plume d'Etienne Kern, cet homme s'incarne avec une sensibilité qui suffit à toucher au cœur et prend une dimension qui dépasse sa propre vie. Il devient le symbole de tous les rêveurs, les inventeurs, ceux qui pensent simplement que l'on peut changer le monde en bas de chez soi. Sous les yeux de l'auteur qui a découvert un jour la vidéo de cet événement tragique, l'absurde le dispute au drame. Mais c'est la fascination qui domine. Peut-être pense-t-il immédiatement à cette expérience du vertige ? Ou bien fait-il déjà le lien avec d'autres chutes ? C'est tout l'objet du tissage de ce roman où viennent s'arrimer à la trame les fils d'autres histoires, d'autres sauts dans le vide. Plus proches. Plus intimes. Plus douloureux.

    Dans un livre, tout tient parfois en quelques mots. Il n'y a pas un mot de trop dans Les envolés, l'ensemble est une merveille de précision, de sensibilité et de profondeur. De la belle ouvrage à la hauteur des talents d'aiguille de Frantz Reichelt. De ce parfait équilibre surgit pourtant une phrase que l'auteur prend soin de mettre deux fois devant nos yeux. Deux fois ces quelques mots qui contiennent l'essence du livre : "Les gens que nous aimons, nous ne pouvons rien pour eux".

    (chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)

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    Couverture du livre « Les envolés » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Lex_Libris_ sur Les envolés de Etienne Kern

    Sombre, émouvant, élégant et envoutant, voila les mots qui viennent après avoir refermé la dernière page de ce premier roman. C'est l'histoire de Franz Reichelt, tailleur autrichien pour dames, venu vivre à Paris et qui en février 1912 aurait pu être l'inventeur du parachute, mais qui est resté...
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    Sombre, émouvant, élégant et envoutant, voila les mots qui viennent après avoir refermé la dernière page de ce premier roman. C'est l'histoire de Franz Reichelt, tailleur autrichien pour dames, venu vivre à Paris et qui en février 1912 aurait pu être l'inventeur du parachute, mais qui est resté juste un homme qui s'est tué en se jetant de la Tour Eiffel pour un simple prototype et qui s'est envolé des livres d'Histoire.

    Disparu en quelques secondes, certes, mais persiste encore à ce jour une vidéo de ce fameux 4 février 1912. Franz au bord de la Tour Eiffel, à faire des va-et-vient comme si dans son inconscient la mort se trouvé déjà en bas. Après quelques hésitations, il s'élance, essaye d'imiter le vol de l'oiseau et s'écrase 57 mètres plus bas. Fin de l'histoire !

    Très court roman mais d'une finesse incroyable : on n'y suit bien entendu le récit de cette histoire avec comme des entractes ou Etienne Kern explique son ressenti avec cet homme que rien n'arrête, au destin oublié. L'auteur s'adresse à Franz puis à d'autres "envolés" comme il aime les nommer. Des envolés qu'on a tous dans nos vies, qui rend ce roman poignant.

    Captivé par la pureté du récit, où les personnages envahissent notre esprit, car derrière chaque grand drame se trouve une femme et l'amour. L'histoire se répète pour Franz hélas, mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-même.

    Etienne Kern débarque sur la scène littéraire avec un premier roman majestueux, ou le talent et le style sublime à merveille un fait divers tragique en auréolant d'humanité son héros aux rêves impossibles.

    Quelle réussite ! Lisez ce roman ! Un nom : Etienne Kern ! Un auteur a suivre..

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    Couverture du livre « Les envolés » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Val et ses lectures sur Les envolés de Etienne Kern

    ENORME COUP DE COEUR
    Etienne Kern retrace l'histoire de Franz Reichelt, tailleur à Paris, qui s'est lancé du premier étage de la tour Eiffel le 04 février 1912 afin d'essayer son prototype de parachute. Ce dernier ne s'ouvrira pas, la chute sera fatale.
    Ce roman est bien plus qu'un simple...
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    ENORME COUP DE COEUR
    Etienne Kern retrace l'histoire de Franz Reichelt, tailleur à Paris, qui s'est lancé du premier étage de la tour Eiffel le 04 février 1912 afin d'essayer son prototype de parachute. Ce dernier ne s'ouvrira pas, la chute sera fatale.
    Ce roman est bien plus qu'un simple portrait. le style poétique et le parallèle avec des événements tragiques survenus à des personnes proches de l'auteur m'ont entraînée dans une avalanche d'émotions. Chaque chapitre est introduit par une note très personnelle de l'auteur et d'une grande sensibilité.
    Impossible de lâcher ce roman qui m'a tout simplement conquise.

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