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Dans la lignée de l´Histoire des haines d´écrivains, avec la même verve et une pluie d´anecdotes, ce livre raconte comment les parents d´écrivains du XIXe et du XXe siècle ont réagi à la vocation de leurs rejetons. Pour beaucoup, qui rêvaient d´un métier sérieux ou d´un avenir solide, c´est la disgrâce absolue : Jules Renard n´est qu´un « chieur d´encre » aux yeux de sa mère ; le père de Nerval finit par rompre avec lui. Quant à la mère de Marguerite Duras, elle se désespère : « Tu es faite pour le commerce ! » Car, insiste Mme Gide, il faut bien trouver de quoi « mettre la poule au pot ». D´autres encore sont scandalisés, ou s´agacent d´une imagination jugée débordante. « Poulou n´a rien compris à son enfance », s´écrie la mère de Sartre après avoir lu Les Mots.
Certes, tous les parents n´ont pas été hostiles : Honoré a souffert sa vie durant de ses rapports avec la terrible Mme Balzac, qui exécrait ses premiers romans, mais il a eu le réconfort d´être le fils de son père ; un Théophile Gautier, une Marguerite Yourcenar ont été encouragés dès l´affirmation de leur vocation. Ce soutien frôle parfois la cocasserie pure : quand, emporté par l´inspiration, Lamartine célébra dans un poème le lierre majestueux, mais imaginaire, qui recouvrait la maison familiale, sa mère s´empressa d´en planter un, afin que nul ne pût prendre Alphonse en défaut...
Peur de la déchéance sociale, fierté face au succès, rejet d´un milieu qu´on connaît mal, incrédulité, dévotion ou indifférence : souvent savoureuses, ces réactions à l´irruption de la littérature dans une vie nous font plonger dans l´intimité de ces familles à la fois si lointaines et si proches.
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