"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Contrairement au deux premiers opus qui étaient excellents. Ce dernier tome de la saga est un peu décevant. Le couple Lucinda et Simon moins charismatique, plutôt agaçant qu'attachant. Une romance historique sur fond de vengeance, il y a de l'action, et même du mystère mais le final totalement désenchanteur, bâclé et superficiel. Les rebondissements sont fade et l'intrigue creuse.
"Je n’aime pas dîner tard ! Cela me fiche la digestion en l’air. Et la nuit, tous ces gargouillis dans l’estomac m’empêchent de dormir"
"Quand Simon Iddesleigh, sixième vicomte Iddesleigh, se reveilla, un ange était assis à son chevet. Il aurait pu faire un affreux rêve, comme lorsque des catastrophes en chaîne agitaient ses nuits. Pire, il aurait pu rêver n'avoir pas survécu, avoir fait le plongeon final pour quitter ce monde et tomber en enfer. Mais l'enfer n'embaumait pas la lavande et le linge amidonné! Et une fois mort, on ne reposait pas entre des draps, on avait pas la tête appuyée sur des oreillers. On n'entendait pas gazouiller des moineaux ni le frémissement de rideaux de tulle."
Second opus de la saga. On découvre Georgina et Harry, une écriture fluide et pétillante, l'intrigue est vivace, un historique avec une belle romance et de la sensualité. Des personnages avec des caractères puissants, déstabilisants mais surtout attachants. Suspense, action, tension, humour, convenance, douceur, sensualité avec du piquant, tout ce que j'adore dans ce genre de livre.
"- Oui. Je... Je veux que vous m'embrassiez comme vous l'avez déjà fait. Je veux vous voir nu. Je veux être nue pour vous. Je veux...
Elle s'interrompit, bouleversé : il suivait le contour de son oreille du bout de la langue.
Elle frissonna.
- Vous voulez beaucoup de choses, madame, chuchota Harry après lui avoir brièvement mordillé le lobe.
- Je vous en prie, cessez de m'appeler madame.
- Vraiment ? Vous m'avez tout de même donné des ordres. La maîtresse et le valet...
Il mordilla de nouveau, avec moins de douceur que précédemment. Georgina serra les genoux. L'excitation menaçait de la faire chanceler."
"Elle en souleva un à deux mains, débloqua le chien, visa l’homme qui se tenait au-dessus de Harry Et fit feu.
Bang !
Le recul la fit vaciller. La fumée la fit tousser. Les yeux larmoyants, elle essaya de discerner le résultat de son tir. L’homme était couché sur le flanc, neutralisé.
Parfait.
Les trois bandits restants et Harry la regardaient, stupéfaits. Prestement, elle attrapa le deuxième pistolet et visa l’acolyte du… blessé ? du mort… ?
— Nom d’un chien ! Elle a un… un…
L’homme bredouillait, effaré : qu’elle pût être dangereuse ne lui avait apparemment pas traversé l’esprit jusque-là.
Harry pivota, lança le bras et l’atteignit en travers de la gorge. Les genoux du grand costaud se dérobèrent sous lui."
Une romance historique, un excellent premier opus, la plume de l'autrice est fluide, envoûtante, Anna et Edward sont attachants, l'amour au delà des apparences, on a de la douceur, de la tendresse, de la sensibilité mais surtout de la sensualité. Des caractères aussi charismatique et déstabilisante. Période Victorienne, du suspense, de la tension et de l'humour. Une intrigue originale.
"Il plissa les lèvres et contempla le sol, songeur.
— Il est de tradition lors d'un pari entre un homme et une femme, que la dame accorde une faveur au gentilhomme.
Anna retenait sa respiration. Les yeux du comte vinrent se river aux siens.
— Un baiser, peut-être, proposa-t-il.
Seigneur... Elle s'était montrée bien imprudente et trop impulsive. Mais il n'était pas question de reculer.
Elle relâcha son souffle et carra les épaules.
— Parfait, milord.
Il agita une main désinvolte.
— À vous de jouer, madame Wren.
Anna s’eclaircit la voix, puis appela :
— Jock!
Pas de chien à l'horizon.
— Jock!
Un sourire sarcastique se dessina sur les lèvres du comte. Anna inspira à fond et hurla de manière fort peu féminine :
— JOCK!
Tous deux tendirent l'oreille. Rien ne se passa.
Le comte se tourna lentement vers Anna, les gravillons crissant sous ses bottes dans le silence soudain. Il ne se tenait qu'à un petit mètre d'elle. Il fit un pas, son regard de braise fixé sur son visage. Elle sentit son sang s'échauffer, s'humecta les lèvres. Il les regarda avec convoitise, les narines frémissantes, et fil un autre pas. Comme dans un rêve. Anna le vit tendre les bras, ses mains se posèrent sur ses épaules, ses doigts puissants en enserrèrent l'arrondi. À travers sa cape et sa robe, elle en perçut l'autoritaire pression. Elle frémit lorsqu'il se pencha vers elle.
Son souffle lui caressa les lèvres. Elle ferma les yeux.
Et entendit débouler le chien.
Elle rouvrit brusquement les yeux. Lord Swartingham semblait pétrifié. Ils demeurèrent face à lace le temps de plusieurs battements de cœur, puis il tourna lentement la tête en direction du chien, qui gueule ouverte, langue pendante, paraissait sourire.
— Merde, grommela le comte."
Apollo, le vicomte Kilbourne, se cache maintenant dans les ruines du jardin d'agrément tout en travaillant simultanément à sa restauration. Mué et vêtu sobrement, il se fond parmi les ouvriers, se faisant passer pour un être aux facultés diminuées.
Ce nouveau volet des Fantômes de Maiden Lane est différent de ses compères tant sur le sentiment qui s'en dégage, que sur l'intrigue......;la plume de l'auteure est toujours aussi envoûtante, la romance appréciable. Ce qui fait que malgré ces petites déceptions, Cher monstre reste une bonne lecture.
Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/05/fantomes-de-maiden-lane-7-cher-monstre.html
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