Gagnez " L'amie prodigieuse t.2 ; le nouveau nom" en partenariat avec les éditions Folio
Gagnez " L'amie prodigieuse t.2 ; le nouveau nom" en partenariat avec les éditions Folio
Vous aviez envie de les lire, pas encore eu le temps ? Allez, c'est le moment...
"Le nouveau nom" d'Elena Ferrante vient de paraitre (éditions Gallimard). Gagnez "L'amie prodigieuse" paru en collection Folio
Alors que vient de paraitre chez Gallimard le tome II "Le nouveau nom", Virginie et Daniéle ont lu "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante
Audio-livre
Fille unique d’un couple de professeurs, Giovanna a vécu une enfance heureuse dans les quartiers huppés de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père dit d’elle « qu’elle est laide comme Vittoria« . Qui est cette Vittoria? Une soeur de son père, sa propre tante, donc, dont elle n’avait jamais jusque là entendu parler. Giovanna fouille les affaires de son père jusqu’à trouver des indices et l’adresse de cette femme. Car elle veut comprendre la raison pour laquelle on la trouve laide , mérite t-elle qu’on la compare à cette femme mystérieuse, à la réputation maléfique? Giovanna se rend au domicile de Vittoria, dans un quartier pauvre de Naples et fait alors la connaissance d’une partie de sa famille dont elle ignorait jusque là l’existence.
Entendre de la bouche de son propre père une phrase blessante sur son physique et sa façon d’être n’est pas anodin pour une jeune adolescente. Comprendre que sa famille n’est pas ce qu’elle prétend être, que les apparences sont trompeuses à bien des égards est assez difficile à accepter lorsqu’on est en passe de devenir adulte, au moment où justement on a besoin de repères sérieux. En découvrant un univers différent de celui dans lequel elle évolue depuis son enfance, Giovanna est confrontée à l’hypocrisie des siens et ce monde soudain explose la laissant face à de multiples questions sur l’amour, la religion et l’amitié. L’adolescente, jeune femme en devenir, avide d’expérience, tente de se construire à la lumière de ce monde d’adultes qu’elle ne comprend pas toujours, mais elle va tout faire pour rester maitresse de ses choix.
J’ai découvert par ce roman l’écriture frénétique d’Elena Ferrante, dont l’imagniation me semble intarissable. La vie mensongère des adultes est un roman d’apprentissage moderne qui m’a beaucoup plu, pourtant ce n’était pas gagné car ce n’est pas véritablement le genre de littérature auquel je m’attache habituellement. J’avoue que je me suis parfois mélangé les pinceaux entre quelques personnages masculins, je n’ai pas non plus réussi à m’imprégner de l’atmosphère napolitaine, mais peu importe car l’écoute de ce récit m’a passionnée, et je le dois principalement à la voix « parfaite » de Rebecca Marder qui m’a séduite du début à la fin: impeccable dans son accent, sa tonalité et la force de conviction qui en émane. Ce roman est fait pour être lu à voix haute !
Que dire de plus de ce roman qui a reçu nombre d'éloges ? J'ai découvert cette saga au travers de la série télévisée diffusée il y a quelques temps et l'envie de mz plonger dans les romans m'a depuis trotté dans la tête. Une lecture sans regret.
Elena et Lila construisent leur amitié dans un quartier pauvre de Naples. L'audace et l'admiration forgeront cette relation qui navigue entre compétitions et confidences. Dès l'enfance, ces dernières testeront l'influence qu'elles ont l'une envers l'autre et l'une envers les autres.
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Le roman se découpe en deux parties : Enfance et Adolescence, deux pans de vie qui vont forger le caractère de nos héroïnes.
Dans Enfance, Elena et Lila, la dizaine, cherchent leurs repères et se font une place doucement mais sûrement dans leur vie respective. Elles découvrent le monde (enfin le quartier qu'elles habitent) toujours avec les yeux et l'audace de l'enfance.
"Adolescence" dévoile leur caractère et leur impose des chemins de vie qu'elles vont devoir affronter avec pour embûches les maux de l'adolescence : amours, désillusions, modifications corporelles, regards des autres... autant de facteurs communs qu'elles vont appréhender de façons différentes.
Le personnage d'Elena est plus posée, introvertie alors que celui de Lila est fougueux, téméraire, parfois sans limite. Toutes deux sensibles, leur complémentarité et leur rivalité bienveillante sont très bien relatées par l'auteur. Elena Ferrante a su mettre l'amitié, une amitié prodigieuse, au cœur de son roman et ce avec beaucoup d'émotion et de sincérité. Sans pour autant que cela soit un coup de cœur, j'ai apprécié son écriture et sa façon de faire parler et évoluer ses personnages.
Sa façon de peindre un quartier italien des années 50, avec ses histoires typiques de famille, a su par ailleurs mettre du peps au récit.
La mère, cette illustre inconnue !
Ce roman serait le premier d’Elena Ferrante, et déjà les ingrédients de sa tétralogie l’Amie prodigieuse sont là.
Délia la quarantaine, attend sa mère, qui chaque mois vient passer quelques jours chez elle et s’en va dès les premiers signes d’impatience de la fille.
Elle est en retard, mais il lui arrive souvent de rater son train à Naples.
Mais cette fois c’est différent.
Amalia, 63 ans, ne viendra plus jamais. Elle sera retrouvée noyée, avec pour seul vêtement un soutien-gorge griffé, loin des oripeaux dont elle s’affuble ordinairement. Mais chose étrange, elle n’a pas été dépouillée de ses bijoux, alliance etc. Elle n’a pas été violentée.
Délia prend en charge l’organisation des obsèques, et bien qu’ayant deux sœurs, un père vivant qui ne viendra pas, un oncle maternel, elle est considérée comme « forte » et cela lui incombe, sans que son entourage se pose de questions.
« Depuis des années nous vivions toutes les trois dans des villes différentes, chacune avec sa vie et un passé en commun qui ne nous plaisait pas. Les rares fois où nous nous voyions, tout ce que nous avions à nous dire, nous préférions le taire. »
C’est dans sa solitude, lors de l’enterrement, que Délia va ressentir les premières secousses de souvenirs enfouis qui viennent fissurer sa carapace.
Alors va commencer pour elle comme une enquête car elle ressent le besoin d’habiter quelques jours l’appartement de sa mère.
Elle va découvrir quelqu’un qu’elle ne connait pas. Que fait chez sa mère cette valise remplie de sous-vêtements luxueux ?
Qui est cet homme aux cheveux blancs qui lui semble surgi de ses anxiétés enfantines ?
Naples est toujours décrite comme grise, triste, des immeubles qui cachent une grande violence, les difficultés économiques entrainant d’autres violences, qui sont comme une seconde peau.
Le rythme est haché, secoué de flux et de reflux, le lecteur comprend le fossé qui s’est creusé entre les membres de cette famille.
Mais le fossé entre Délia et sa mère se comblera après la mort, comme si chaque pelletée de terre jetée sur le cercueil, venait colmater les plaies.
En effet le lecteur découvre vite que Délia ne s’est pas mariée et n’a pas eu d’enfant.
Son amour harcelant pour sa mère étant l’origine de ce vide.
Plus elle avance mieux les blancs de son histoire se dessine, car une vie dans le regard d’une enfant est interprétée à la hauteur de son âge.
L’écriture est crue, l’auteur assène les souvenirs qui affluent comme si elle giflait ses lecteurs.
La vérité est toujours faussée, et au fur et à mesure où elle se dévoile, le récit devient aussi déroutant, dérangeant et envoûtant.
L’auteur maîtrise parfaitement son histoire et le lecteur se demande s’il devient fou.
Particulièrement intrigant de retrouver le portrait d’une mère dans ce premier roman, portrait qui prend de multiples facettes dans L’Amie prodigieuse.
Que connaissons-nous de nos proches ? Et quelle place prend l’absence quand tant d’interrogations demeurent ?
Un beau sujet où rien n’est édulcoré.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/04/25/lamour-harcelant/
Elena Ferrante est une auteure italienne qui a notamment écrit Poupée volée, L’amie prodigieuse, l’amour harcelant, les jours de mon abandon. L’essai La Frantumaglia, l’écriture et ma vie, apporte des indications intéressantes sur la genèse de son œuvre.
De janvier 2018 à janvier 2019, Elena Ferrante rédige une chronique hebdomadaire dans The Gardian. Elle répond de façon concise à une série de question posées par la rédaction du journal.
Le lecteur découvre dans ce recueil des textes riches, classés par ordre chronologique, à travers lesquels l’auteure se dévoile un peu, elle développe sa pensée sur des thèmes universels avec sincérité et délicatesse. Elle parle de la peur, la mort et les croyances, la maternité, la complexité de l’amitié, sa résistance à la psychanalyse, la critique du marché de l’information, les relations mères-filles, le besoin d’Ithaque. Elle dit ses inquiétudes face au monde actuel, la Ligue de Salvini en Italie et le réchauffement climatique la préoccupent.
L’on retrouve des thèmes qui parcourent son oeuvre. Elena Ferrante définit ce qu’est être italienne pour elle, ce ne peut pas être un enfermement : « nous pouvons être beaucoup plus que ce que par un pur hasard, il nous a été donné d’être ». Elle critique la nostalgie, elle préfère être du côté de la joie des bouleversements plutôt que d’être du côté de l’avant, autre forme d’enfermement. Elle dit son empathie pour toutes les femmes, une approche féministe qui caractérise ses romans.
Et ces chroniques sont l’occasion pour elle de partager avec les lecteurs ce qu’est la littérature, d’exposer brièvement ce qui est en jeu dans l’acte d’écrire. Elle dit aimer fouiller, mettre du désordre, ne rien passer sous silence pour aider le lecteur à regarder la condition humaine en face tout en ayant une esthétique de la retenue et en restant allusive donc. Elle évoque aussi ce qu’est l’urgence d’écrire ; elle peut partir du réel , d’un fait vrai de 5 minutes et en faire une fiction longue parce qu’elle ne peut pas faire abstraction de l’entrée en scène de son imagination .
Ces chroniques complètent avec bonheur l’essai La Frantumaglia.
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