Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
"Parole de libraires" spécial jeunesse avec Julie Rossini de la librairie Actes Sud en Arles qui nous parle de ses trois coups de coeur du moment.- Nous les menteurs de E.Lockhart (Gallimard). A partir de 13 ans. Un roman se situant l'été sur une île privée aux...
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
"Paroles de libraires" spécial jeunesse avec Julie Rossini de la librairie Actes Sud en Arles qui nous parle de ses trois coups de coeur : Nous les menteurs de E.Lockhart, Les petites reines de Clémentine Beauvais, Là où naissent les nuages d'Annelise Heurtier.
Magali Le Huche, son trait rond, ses couleurs pétillantes, son sens de la mise en scène et son humour acéré nous offrent une lecture jeunesse féministe, drôle, touchante et percutante en s'emparant avec brio du génial roman best-seller de Clémentine Beauvais.
Quand nos 3 héroïnes sont élues "boudins de l'année", Mireille n'a pas dit son dernier mot, elle s'allie à ses acolytes de podium bien décidées à tordre le cou à cette dénomination mesquine.
Elles sont pétillantes, hilarantes et ne reculeront devant rien pour être à l'Elysée, le 14 juillet.
Dans une aventure rocambolesque se sont aussi les thèmes importants du harcèlement scolaire, du féminisme, et de l'adolescence qui sont abordés.
Magali Le Huche s'est appropriée cette histoire avec un talent indéniable et une très grande intelligence émotionnelle.
Nos héroïnes sont des adolescentes pleines de courage et d'humour qui ont compris que l'union donne des ailes. Des adolescentes épatantes qui vont faire un beau pied-de-nez à celles et ceux qui rabaissent et rabrouent.
Un courage sans failles, des réflexions pertinentes, des premières fois, des kilomètres et des boudins plus tard, "Les Petites Reines" nous montrent aussi à quel point nos jeunes sont plein de ressources et n'ont pas fini de briller !
Je n’avais encore jamais lu Clémentine Beauvais (honte à moi!) et j’ai commencé à explorer son œuvre avec « Songe à la douceur », livre originellement publié dans une maison d’édition orientée jeunesse et qui est une adaptation du livre de Pouchkine « Eugène Oneguine ».
Je n’ai pas lu ce classique de la littérature russe, et je n’ai donc pas de point de comparaison pour appréhender la version de Clémentine Beauvais, elle aussi écrite en vers (libres). Si la structure du roman peut faire un peu peur à première vue, je suis entrée dedans très vite, et sans aucune difficulté.
L’histoire commence avec les retrouvailles, par hasard, dans une rame de métro de la ligne 14, d’Eugène et Tatiana qui ne se sont pas vus depuis dix ans. Ils s’étaient rencontrés, le temps d’un été, alors qu’elle avait 14 ans et lui 17, et qu’il séjournait chez son ami Lenski. Celui-ci était le voisin et petit ami d’Olga, la grande sœur de Tatiana, et quand le couple se retrouvait, Eugène et Tatiana passaient régulièrement du temps en tête à tête. Tatiana était tombée très amoureuse d’Eugène, mais celui-ci n’avait pas donné suite à ses avances…puis, à la suite d’un drame, tous deux s’étaient perdus de vue…
Le récit que nous conte Clémentine Beauvais n’est pas follement original – une histoire d’amour impossible, de nostalgie, et de retrouvailles entre un garçon et une fille – mais il y a quelque chose de frais et de tendre dans ce livre qui le rend très plaisant à lire, avec des petites touches qui font sourire car elles font forcément écho à des situations déjà vécues par le lecteur. Le ton est vif et enlevé, parfois drôle, avec de temps en temps des irruptions de la narratrice dans le récit que j’ai trouvées très réussies, et un angle assez créatif puisque les moyens de communication modernes jouent un grand rôle dans la relation entre Tatiana et Eugène : msn (à l’époque), sms, skype, mails…
Je me suis cependant étonnée que le drame évoqué soit assez vite balayé, il ne semble pas avoir eu grande répercussion sur la vie des protagonistes, ce que j’ai trouvé assez étrange – mais peut-être est-ce aussi le cas dans l’œuvre originale? Pour autant, ce n’est qu’un bémol, et cela n’a rien enlevé à mon plaisir de lecture. Je vais maintenant m’empresser de découvrir d’autres romans de Clémentine Beauvais…et pourquoi pas lire l’œuvre originale de Pouchkine !
Mireille vient d'être élue "boudin de bronze", un concours débile organisé par Malo, un ringard du collège qui fut autrefois son meilleur ami. Avec ses collègues de podium, Astrid et Hakima, elles décident de mener une action d'envergure pour faire entendre leur voix....
Magali Le Huche adapte le roman de Clémentine Beauvais paru en 2015. Au travers de l'aventure folle de ces 3 ados, on traite de sujets d'actualité : harcèlement, acceptation de la différence, confiance en soi, réseaux sociaux... Et ça passe d'autant mieux avec ce road-trip épique à vélo de Bourg-en-Bresse à Paris, jusqu'à l'Elysée !
Le dessin de Magali Le Huche est en parfaite adéquation avec le récit. On navigue dans des pages vivantes, expressives, avec beaucoup de dialogues et peu de récitatif ce qui est un exploit pour une adaptation de roman. Et puis ces gamines sont attachantes et ces sujets abordés avec humour et énergie devraient parler à beaucoup d'ados d'aujourd'hui...
Il n'y a guère de risque de se tromper en suivant le travail de Magali Le Huche et elle le confirme avec cette adaptation maîtrisée d'un roman jeunesse référence. A offrir aux 12 ans et plus !
Cette années encore, Mireille est élue Miss boudin par ce crétin de Malo et ses potes ! Mais cette année, elle n'a pas la palme, détrônée par Astrid et Hakima.
Pas dans les canons de bôôtée du moment, les filles se rencontrent par l'intermédiaire du titre ingrat qui a l'air de bien faire rire tout le monde.
Mais les filles n'ont pas l'intention de se laisser faire, et elles vont rebondir pour monter de Bourg-en-Bresse jusqu'à la capitale d'ici le 14 juillet pour gate-crasher la garden-party de l'Elysée, et pourquoi pas à vélo, et pourquoi pas en vendant du boudin, pour financer leur périple !
Kader, le frand frère d'Hakima, les accompagnera, et chacun pour ses propres raisons est décidé à aller jusqu'au bout, sans se douter de l'ampleur que va prendre leur histoire...
Décidément, Magali Le Huche sait y faire avec les adaptations de romans jeunesse !
Après Marie Desplechin, c'est au tour de Clémentine Beauvais de voir sa géniale histoire adaptée en BD, et c'est encore plus que réussi !
Remis un chouilla au goût du jour, l'histoire de ces trois gamines mis au ban par une société superficielle qui ne s'en laissent pas conter aborde tellement de sujets d'actualité que s'en est enivrant !
Harcèlement, féminisme, premier amour, acceptation de soi, confiance, premières règles, réseaux sociaux, haters, relations parentales, complexes, ptsd et j'en passe sont traités avec un humour punchy hyper frais, une auto-dérision touchante et une vraie force de caractère ! Pas de langue de bois !
Un road-trip qui remet les points sur les i sur le regard des autres, les jugements dégradants et l'estime de soi en limitant les dégâts avec une ironie rafraichissante mais aussi piquante !
Les pérégrinations des filles nous et leur en font voir de toutes les couleurs et nous les rendent proches et attachantes à souhait.
C'est moderne, intelligent, et le dessin coloré et gai de Magali Le Huche fonctionne encore une fois à merveille.
À mettre entre toutes les mains dès la 6e !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !