Christophe Rouet

Après le bac, Christophe Rouet a commencé ses études par une école de cinéma avant de se consacrer aux langues et à l'ethnologie (licence de langue et civilisation roumaine aux Langues Orientales). Après une dizaine de séjours en Transylvanie, il entreprendra un Master sur Les origines du mythe de Dracula. Sa carrière de journaliste a débuté au Parisien. Photographe, il a effectué des reportages pendant plus de 20 ans (ex-Yougoslavie et en Irlande du Nord). Son goût pour l'ethnographie et ses connaissances de terrain de la Transylvanie, de ses habitants et de ses croyances, ainsi que sa passion pour l'univers de Bram Stoker, auteur de Dracula, font de lui le guide idéal au Pays des Vampires.

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Couverture du livre « Sorcellerie, messes noires et autres diableries » de Christophe Rouet aux éditions De Boree

Lison CARPENTIER sur Sorcellerie, messes noires et autres diableries de Christophe Rouet

Christophe Rouet nous convie à un voyage aux frontières du réel, à la découverte des pratiques occultes et croyances traditionnelles liées à la sorcellerie, au travers des âges. L’auteur est journaliste, passionné d’histoires régionales et populaires, il a déjà publié aux Editions De Borée un ouvrage sur le mythe du vampire.

La principale image qui nous vient à l’esprit lorsque l’on évoque la sorcière est celle d’une vieille mégère au nez crochu qui concocte d’effrayantes potions (je vous laisse vous souvenir des ingrédients peu ragoûtants…) en proférant des incantations magiques. Elles sont capables de transformer un prince charmant en crapaud ou de commettre d’autres sortilèges stupéfiants. Outre cette image issue de l’imaginaire collectif, la sorcellerie a toujours fait partie de nos sociétés et serait selon l’étude de l’auteur, encore bien présente actuellement.

Christophe Rouet propose une analyse des différents courants sorcellaires qui se sont manifestés au fil du temps. Chaque chapitre, dûment illustré de gravures ou de textes littéraires évoquent les origines de la sorcellerie, ses manifestations les plus éloquentes (sabbat, envoûtement, exorcisme…), ponctuées d’exemples plus ou moins illustres : la Montespan, les possédées de Loudun, le Diable de Louviers… Un chapitre consacre une rétrospective du sujet dans le monde littéraire en évoquant des auteurs comme Dumas, Gautier, Huysmans ou Poe qui se sont passionnés pour l’occultisme, allant à contre courant des pensées du siècle des Lumières. L’auteur apporte également une vision novatrice du sujet en évoquant une sorcellerie ancrée dans notre société actuelle. Il a par exemple interviewé un « homme du don » qui pratique de nos jours des envoûtements dans le bocage normand.

L’ensemble de cet ouvrage propose une synthèse sociologique, religieuse et littéraire de la sorcellerie au travers des âges. Ne l’ayant pas expérimenté par moi-même, le phénomène occulte reste un mythe en ce qui me concerne, et même si je suis restée assez hermétique au style emphatique de l’auteur, j’ai trouvé l’étude intéressante, elle a aussi eu le mérite de me rapprocher des croyances de nos anciens. Mille merci à Virginie Bourgeon des Editions De Borée pour l’envoi de ce livre.

Couverture du livre « Voyage au pays des vampires » de Christophe Rouet aux éditions De Boree

Root sur Voyage au pays des vampires de Christophe Rouet

« Ils font peur et ils fascinent. Ils défient la mort et sont un affront à la religion. Ils ne sont plus vivants mais ils ne sont pas morts pour autant. Ils n’apparaissent qu’à la nuit tombée, pour se nourrir du sang de leurs victimes endormies, pour regagner leur cercueil avant l’aube. Ils portent plusieurs noms, selon les régions où ils sévissent : oupirs, varcolacs, vampyrs, non-morts, revenants. En un mot, ils sont les vampires. »*

Dans la littérature, au cinéma, à la télévision, nous côtoyons les vampires. Créatures romantiques pour les uns, repoussantes pour les autres, les vampires jouissent de cet incroyable pouvoir de fascination qui traverse les siècles. Mythe ou… ? Avouez que vous vous êtes déjà posé la question.

Christophe Rouet nous propose, avec cet ouvrage sous forme de journal superbement illustré, le voyage d’un passionné à travers le temps et les terres de Transylvanie. Moi qui ai longuement étudié la figure du monstre au cinéma, de Murnau à Wiene en passant par Boese et Browning (qui dirigea Bela Lugosi dans le Dracula de 1931), c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé nombre de figures connues en me plongeant dans ce beau-livre, richement documenté, qui m’a donné la sensation de prendre part à une réunion secrète. Difficile de retranscrire mon excitation en quelques mots. Je me suis laissé absorber par ces magnifiques pages de papier glacé : portraits, paysages, gravures, vieilles affiches de film… et l’ombre de Bram Stocker, créateur du mythe, toujours. (J’en profite pour vous conseiller La Dame au linceul, un bijou de la littérature gothique.)

Entre Histoire et légendes, ce livre fourmille d’anecdotes relatées avec ferveur et une touche d’humour (parfois noir, c’est de rigueur) qui vous séduiront à coup sûr. Noël est passé, mais que vous soyez un inconditionnel de vampires ou que vous souhaitiez les découvrir, n’hésitez pas à vous offrir ce livre. Pour ma part, je le range soigneusement dans ma bibliothèque entre Le Fanu et Anne Rice, et le relirai dans quelque temps.

*extrait de la préface