"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous avions quitté Céleste quittant Marcel, excédée par son dandisme et ses maladresses désobligeantes.
Nous les retrouvons avec plaisir pour suivre les suites de leurs aventures domestiques et littéraires. Une bonne âme les rejoint en la personne de Marie, la petite soeur de Céleste.
J'ai autant aimé ce deuxième tome que le premier ! Il s'agit de la suite directe et ne peut être lu indépendamment du précédent. Je l'ai lu rapidement, avide de découvrir la suite des péripéties de Céleste et Marcel Proust.
Chloé Cruchaudet semble s'être beaucoup documentée pour réaliser cette biographie graphique. Malgré les nombreuses références et points historiques du livre, je n'ai noté absolument aucune lourdeur, ni dans la narration ni dans l'écriture. Bien au contraire, l'ensemble est à l'image de l'ambiance graphique : toujours aussi aérienne !
Les illustrations semblent crayonnées à grands traits, mais elles sont au contraire suffisamment travaillées pour donner un aspect "léger" et donc très aérien à l'album. Les planches plus sombres représentent parfaitement les affres de la création, de la maladie, de la déception autres émotions qui traversent les personnages. Les couleurs et la mise en page aident aussi à transmettre cette sensation de légèreté. La colorisation (souvent tricolore) est parfaite et la disposition des cases (rarement délimitées d'ailleurs) est aérée, ce qui rend la lecture vraiment très confortable (et addictive !).
Cette seconde partie est en totale harmonie avec la première. Pour une fois, je trouve le découpage parfait, et justifié par l'histoire autant que par le volume des deux albums.
1956 : Une dame âgée se targue auprès d'un couple d'antiquaires de détenir des objets ayant appartenu au célèbre Marcel Proust... Quoi de plus palpitant pour les antiquaires ? Quoi de plus normal pour Célestine Albaret, qui a fidèlement servi l'auteur de 1914 à 1922 ? La vielle femme se souvient...
1913 : Récemment installée à Paris suite à son mariage avec Odillon - chauffeur de taxi - Céleste est introduite dans la sphère personnelle de Monsieur Proust. Au fil des mois, la contribution de Céleste à la vie et à l'oeuvre de Proust ne fait qu'enrichir leur relation. Elle passe de livreuse de colis à "simple" domestique pour finir gouvernante indispensable ; et de "jeune-mariée" "qui-ne-sait-rien-faire" à jeune femme "à tout faire" pour accéder au statut de "dame qui compte" dans les hautes sphères de la créativité littéraire.
J'ai bien aimé ce premier tome qui raconte une partie de la vie de Célestine Albaret. Je l'ai lu rapidement, avide de connaître la suite (j'ai d'ailleurs entamé le tome suivant dans la foulée). Chloé Cruchaudet semble s'être beaucoup documenté pour réaliser cette biographie graphique (je connais trop peu Proust pour émettre un avis objectif) et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'histoire de Céleste et Marcel. Malgré les nombreuses références et points historiques du livre, je n'ai noté absolument aucune lourdeur, ni dans la narration ni dans l'écriture. Bien au contraire, l'ensemble est à l'image de l'ambiance graphique, à savoir : aérienne !
De prime abord, les illustrations semblent crayonnées à grands traits, mais elles sont au contraire suffisamment travaillées pour donner un aspect "léger" et donc très aérien à la plupart des planches. Les planches plus sombres représentent parfaitement les affres de la création, de la maladie, de la déception... que vont traverser les personnages. Les couleurs et la mise en page aident aussi à transmettre cette sensation de légèreté. La colorisation (souvent tricolore) est parfaite et la disposition des cases (rarement délimitées d'ailleurs) est aérée, ce qui rend la lecture vraiment très confortable (et addictive !).
Je me suis donc immédiatement lancée avec plaisir dans la suite car ce premier tome s'achève sur le départ abrupt de la pauvre Céleste, trop lasse de certains comportements dévalorisants de l'Artiste.
J'avais été conquise par le premier tome de Céleste au charme indéniable et ma lecture m’avait donné l’envie de découvrir le tome II. Voilà qui est fait avec le même plaisir de lecture
Après une fâcherie suivie d’une rupture avec son employeur Marcel Proust, Céleste accepte de revenir à son service mais elle pose ses conditions : Elle sera dorénavant gouvernante et sa sœur Marie viendra la seconder dans cette tâche harassante qui consiste à s’occuper d’un écrivain, enfant capricieux et gâté, aux nombreuses phobies et à la santé fragile.
Passant la majorité de son temps dans son lit à écrire et se lamenter, Proust laisse les deux femmes s’occuper de tout.
Nous sommes loin du génie de Proust et l’on voit Marcel avec ses travers d’homme riche et habitué à être servi. Il peut se montrer maniaque, exigeant et lunatique mais Céleste et sa sœur Marie gèrent haut la main ses maniaqueries.
Obligé de déménager, il laisse Céleste tout gérer, de la recherche d’un appartement calme (il déteste le bruit) jusqu’au déménagement des meubles de famille.
« Vous allez être bien ici pour finir votre œuvre
- Bien, c’est bien…mais…vous êtes sûre que le quartier est fréquentable ?
- - Chuuut…j’ai tout vérifié…Rien que dans cette rue, il y a une princesse, deux barons… »
Tout cela pourrait paraitre fastidieux mais, sous la plume de Chloé Cruchaudet, le récit se fait léger jusqu’à s’envoler dans l’onirisme. Elle a réussi à mettre du rythme, à dessiner la célérité de Célestine d’un trait léger et inventif aux couleurs tendres.
On découvre aussi une époque, celle de la première guerre mondiale et du travail éreintant des femmes. On découvre aussi que le prix Goncourt décerné à Marcel Proust avec son roman « A l’ombre des jeunes filles en fleur » a eu pour rival Dorgelès avec « Les croix de bois ». Pour ce prix, Marcel Proust sera moqué et vilipendé par la presse.
L’auteure a bien su mêler le réel de la biographie à la fiction plus fantaisiste de sa vie privée et c’est très réussi.
Ida est malade ou tout du moins croit l'être, sur les conseils de son médecin elle va partir en voyage, découvrir l'Afrique, accompagnée de Fortunée.
Nous suivons leurs aventures.
J'ai trouvé l'histoire un peu décousue. Même si les illustrations sont sant doute assez documentées, je n'ai pas aimé les représentations des personnages.
J'ai trouvé IDA peu attachante et me suis un peu forcée à aller au bout de cette histoire.
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