"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je publie une toute petite critique pour un tout petit livre d’une trentaine de pages : « Le voyage extraordinaire de Petit Pierre » (paru chez Nathan), de l’auteure française Jo Hoestlandt.
J'avais prévu de parler de cet album un peu plus tard mais il m'a tellement plu que j'avais envie de vous en parler sans plus attendre.
Le petit garçon va vivre une aventure étonnante et croiser des créatures fantastiques tels que des poissons volants ou des crocodiles. C'est un voyage en plein cœur de l'imagination de ce petit garçon que nous offrent l'auteure et l'illustrateur.
C'est un album drôle, poétique et surprenant qui fait sourire, une belle histoire.
Une belle surprise que cet album rigolo, original, décalé et très coloré.
Dans des pages pleines de références médiévales de conte (auxquelles ont été ajoutées des erreurs volontaires de l’illustrateur) et richement peuplées, nous découvrons le parcours de cet apprenti chevalier Harry. Le titre nous laisse deviner la chute probable avec ce jeu de mot et l’inventivité de Claire Renaud (déjà visible avec le brillant Barbichette) surprend, réjouit. Cette autrice chausse le style des contes de princes et chevaliers en s’intéressant à quelqu’un qui est à côté. Harry est en dehors des genres et des codes. Il voudrait être dans le moule mais ça ne marche pas, ça ne prend pas. Harry est lui et c’est déjà amplement suffisant. Au milieu d’illustrations colorées et pleins de trouvailles, de gags, on voit ce garçon long et fin s’armer et, à l’annonce de son nom, Harry Cover, être le sujet des moqueries. Il fuit bien entendu. Harry est surtout un enfant, un être à qui il faut parler, qu’il faut soutenir. Harry décide d’être lui-même, assume tous ses apprentissages et devient un chevalier à sa manière.
La manière est dans cet album également très importante. En alternant des pages avec un décor foisonnant et d’autres sur fond blanc, Charles Dutertre impose un rythme soutenu et met en face les codes de la société, virile, armée, grande, forte et Harry, adolescent, dont l’attitude brinquebalante dénote. On observe alors un être humain devenir soi et se libérer des codes. C’est drôle et revigorant.
C'est l'histoire d'un roi un peu particulier parce que c'est un roi qui n'a rien (faut dire qu'il vit dans le pays de tout-à-l'envers). Il n'a ni château, ni carrosse, ni or, ni brodequin (juste une coquette liquette à rayure), ni même de trône. Du coup, il reste assis par terre à attendre. Quoi ? Rien.
Un jour, un chat s'arrête et décide d'attendre rien avec lui. Passent un chevalier jeune et fier qui se casse la binette, une dame avec une grosse voix effrayante qui échappe un poisson et un chien trottinant sur le trottoir. Comment se termine l'histoire ? Je ne dirais RIEN mais le roi qui n'a rien finira finalement par dégoter un trésor, une fortune, un vrai pactole... un p'tit rien essentiel qui ne se compte pas en monnaie sonnante et trébuchante.
Charles Dutertre s'amuse à détourner les tapisseries médiévales pour illustrer cette charmante fable un rien nihiliste, mais ô combien fantaisiste et pas du tout consumériste signée Alex Cousseau.
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