"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Petit livre d'une cinquantaine de pages rédigées dans le cadre d'un projet du Musée des Confluences de Lyon qui invite les écrivains à se saisir d'un objet de sa collection pour en faire la matière d'un récit.Le résultat est plaisant et original.
Ce livre peut donner des idées au lecteur , on change de regard sur un objet et on écrit…Céline Curiol choisit une machine à écrire.
Son personnage Chiara qui a commandé en ligne une machine à écrire vintage reçoit par erreur une machine militaire à système de cryptage.Qu'importe , elle tape le texte : « Vivre c'est être une autre » ( formule bien polysémique).L'auteure
fait des digressions sur le secret , et Chiara est appelée par un mystérieux Doug Eye à collaborer , il s'agit de protéger les secrets dans une époque où toute vie privée est menacée d'extinction.
Céline Curiol née à Lyon en 1975, ingénieur de formation, actuellement journaliste et professeur, écrit des romans et des essais.
Les vieux ne pleurent jamais est un roman agréable, facile à lire, tonique, qui traite de la vieillesse des femmes avec humour et optimisme. Céline Curiol pousse ses personnages dans leurs retranchements : attendre la fin ou rester vivante et désirer malgré l’âge? Un bon roman populaire qui fait du bien.
Dans la première partie, deux veuves septuagénaires, vivant à New York font connaissance :la narratrice, Judith, Française, ancienne comédienne, a perdu son mari Herb, il y a un an et vit dans ses souvenirs, Janet, sa voisine, une ancienne costumière, est beaucoup moins timorée. Janet réussit à convaincre Judith de participer à un voyage organisé de deux jours en car. C’est l’occasion pour l’auteur de peindre avec humour les affres d’une vieillesse « sous cloche ».
Dans la deuxième partie, Judith est en France. Une photo qu’elle a retrouvée dans Le Voyage au bout de la nuit de Céline a fait resurgir chez elle le besoin du passé, du retour vers ceux avec qui elle a rompu il y a une cinquantaine d’années, pour avoir une explication finale. Ses amours de jeunesse ont été contrariés par Katia, sa mère et Julien, son frère. Judith reverra-t-elle Julien qui n’a pas rejoint son groupe à l’issue de la visite de la maison de Bonaparte ?
Petit livre d'un soixantaine de pages issu de la collection "Récits d'objets" en partenariat avec le musée des Confluences de Lyon. Le principe : à partir d'un objet du musée, l'auteur doit imaginer une histoire.
Cette fois-ci c'est à partir d'une machine à chiffrer utilisée pendant la seconde guerre mondiale que l'auteure Céline Curiol s'est prise au jeu.
Alors, je dois bien avouer que cette fois-ci j'ai été un peu moins séduite par l'histoire, celle d'une jeune femme de notre époque qui reçoit par erreur cette machine historique. Tout une réflexion est amenée sur les secrets et sur leur survie, c'est assez intéressant mais pour ma part cela n'ira pas plus loin.
Il n'empêche que c'est une collection que je suis et que j'affectionne particulièrement car elle nous permet d'en apprendre davantage sur l'histoire à travers des objets et j'adhère totalement à cette approche que je trouve assez ludique.
Ils étaient six.
Six personnages que nous allons suivre sur 4 journées, une par saison, au cours des années 2015/2016.
Il y a Orna, pas vraiment journaliste, responsable des contenus d’un site d’informations, célibataire sans enfant, la quarantaine ; sa sœur Selène, professeur et chercheuse en sciences de l’environnement, qui laisse passer l’opportunité d’une vie pour rester avec son mari ; Modé, ce sénégalais bientôt retraité qui s’occupe d’une association pour réfugiés et immigrés ; Hope (Pénélope), une jeune fille militante qui ne veut plus travailler à l’entrepôt (Amazone) et qui souhaite changer le monde ; Pavel, psychologue, un peu perdu, qui n’arrive pas à communiquer avec sa fille de 18 ans ; et enfin Mehdi qui, par ennui, glisse doucement dans le fanatisme religieux.
Un quartier les relie tous : Belleville.
Tous ces personnages vont se croiser et donner au lecteur différents points de vue, qui sont, parfois, les clés des événements et de leurs interrogations. Comme une série télévisée, nous suivons l’évolution des personnages, leurs doutes et leur ascension au fil des saisons.
Chaque sous chapitre est consacré à la journée entière d’un personnage. Le roman est brillamment construit et réfléchi. On y avance à petits pas, la montée est lente, il faut prendre le temps d’apprécier le travail de Céline Curiol et de réfléchir aux questions qu’elle nous pose, qui sont multiples (politique, écologique, personnelle, psychologique).
Un grand Bravo à Céline Curiol pour ce travail titanesque. Il lui aura fallu 5 ans pour achever ce roman de 837 pages. Le lecteur peut être découragé par la densité des chapitres. J’avais envie de corner toutes les pages tant le propos est intéressant et intelligent. Je ne vais pas vous cacher que, comme dans une ascension, j’ai parfois perdu mon souffle et du relire plusieurs fois certains passages. Ce serait mon seul reproche à ce roman : son épaisseur, tant dans le nombre de mots que dans la réflexion. On en perd parfois le fil et la profondeur. Mais dans l’ensemble, pour ses qualités littéraires, je vous recommande ce roman. Attention, il pèse son poids et ne peut pas être emmené dans le métro ou sur la plage ! Il faut se le réserver pour des temps calmes !
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