"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Judith et Janet ont 70 ans, elles vivent à New York depuis de nombreuses années. Seules aujourd'hui, sans mari, ces femmes ne sont pas dévastées, elles poursuivent leur chemin tant il est vrai qu'un être demeure le même d'un bout à l'autre de son existence. Un roman d'une grande acuité sur le vieillissement, d'une surprenante empathie pour le troisième âge de la femme, sur la gravité du temps qui passe mais aussi et surtout sur l'incroyable énergie de la plupart d'entre elles face à l'étrange phénomène qui change nos corps mais pas nos âmes. Nos têtes dirait-on, dans lesquelles s'agite tout ce que nous sommes, inchangé, depuis l'enfance.
Céline Curiol née à Lyon en 1975, ingénieur de formation, actuellement journaliste et professeur, écrit des romans et des essais.
Les vieux ne pleurent jamais est un roman agréable, facile à lire, tonique, qui traite de la vieillesse des femmes avec humour et optimisme. Céline Curiol pousse ses personnages dans leurs retranchements : attendre la fin ou rester vivante et désirer malgré l’âge? Un bon roman populaire qui fait du bien.
Dans la première partie, deux veuves septuagénaires, vivant à New York font connaissance :la narratrice, Judith, Française, ancienne comédienne, a perdu son mari Herb, il y a un an et vit dans ses souvenirs, Janet, sa voisine, une ancienne costumière, est beaucoup moins timorée. Janet réussit à convaincre Judith de participer à un voyage organisé de deux jours en car. C’est l’occasion pour l’auteur de peindre avec humour les affres d’une vieillesse « sous cloche ».
Dans la deuxième partie, Judith est en France. Une photo qu’elle a retrouvée dans Le Voyage au bout de la nuit de Céline a fait resurgir chez elle le besoin du passé, du retour vers ceux avec qui elle a rompu il y a une cinquantaine d’années, pour avoir une explication finale. Ses amours de jeunesse ont été contrariés par Katia, sa mère et Julien, son frère. Judith reverra-t-elle Julien qui n’a pas rejoint son groupe à l’issue de la visite de la maison de Bonaparte ?
Judith, soixante-dix ans, est veuve depuis un an et vit à Brooklyn. Elle est liée à sa voisine Janet, octogénaire et pétillante.
Par hasard, elle trouve dans un livre que luis avait conseillé de lire son mari la photo d’un être cher qu’elle n’a jamais revu. Malgré l’insistance de son mari, elle n’avait jamais cherché à renouer contact. Mais le passé resurgit, et, les conversations avec Janet aidant, elle décide de retourner en France, son pays d’origine pour retrouver.
C’est une histoire bien construite et qui tient en haleine, d’autant qu’on ignore pendant longtemps qui est la personne de la photo. Je me suis vraiment laissée prendre au jeu.
L’état de vieillesse et ses conséquences est finement analysé. Un beau plaidoyer sur la fuite du temps et les choix de vie. Un questionnement sur les relations familiales ou amoureuses. Que nous reste-t-il de notre passé ?
Malgré quelques longueurs parfois, c’est un beau roman qui m’a touchée.
Ce livre est un cadeau reçu un peu par dérision vu le titre et j'avoue que j'ai commencé la lecture avec un peu de suspicion quant à son intérêt...et pourtant c'est une véritable révélation.
J'ai découvert un petit bijou d'écriture ciselée, maniant l'humour et l'ironie voire le cynisme avec des pincettes et surtout parlant des vieux avec drolerie et émotion sans jamais tomber dans le ridicule ou l'austère.
Je me suis tout de suite identifiée à Judith, 70 ans et à sa quête identitaire et j'ai subi à ses côtés les déboires; les doutes, les rancoeurs et les petits plaisirs octroyés.
Que de sensibilité, que de tendresse et de justesse dans ses lignes...
Dans ce nouveau roman, Cécile Curiol nous parle du vieillissement avec humour et émotion. Soyons honnête, il m’a fallu du temps pour le lire ! Mais ma lenteur est plus due à une petite phase de « saturation-lecture » de ma part. J’ai mis un peu de temps à entrer dans l’histoire et à m’attacher à Judith. Certes, la différence d’âge y est un peu pour quelque chose… Néanmoins, les questions soulevées par le roman, les révoltes et les états d’âme de Judith et Janet ne peuvent que nous atteindre. Si nous avons chacun notre chemin, nous prenons tous la même direction et c’est pourquoi ce roman peut tous nous toucher, quel que soit notre âge.
Cécile Curiol nous parle donc de la difficulté d’accepter les changements du corps mais aussi de l’esprit, du fossé qui se creuse entre la perception des autres et notre propre ressenti… et cela avec humour ! Il ne s’agit pas d’un roman humoristique bien sûr mais quelques traits viennent parfaitement servir la critique et souligne très bien le propos. Ce roman aborde également bien d’autres thématiques : la famille, l’amour, le pardon… J’ai été touchée par le vécu de Judith et sa douleur causée par des liens d’amour. Avec un peu de recul, je trouve que ce récit est très intime et pudique à la fois. Je pense que c’est cet équilibre qui le rend émouvant. L’écriture est soutenue et demande de l’attention mais c’est un beau texte tant sur le fonds que la forme que je vous invite vraiment à découvrir !
Judith est une Française expatriée aux Etats-Unis pour se mettre à l’abri d’une famille qui a saboté son premier amour. Sa voisine, est américaine Janet, presque octogénaire aussi et porte un autre regard sur son âge et la possibilité de faire affaire avec les hommes. Janet adhère au parti des dévoreurs de vie qui croient en la pérennité de leur pouvoir de séduction et peu importe le miroir. Il semble que Janet trouve sur le Net des partenaires, elle continue donc «la lutte», elles vivent donc toutes les deux à New York, seules, sans mari, ni enfant ; Elles se retrouvent, elles sont amies et la vie coule.
Ce roman traite des scènes sur le temps qui passe ; une surprenante empathie pour le troisième âge de la femme. Une magnifique plume, riche de belles phrases, de belles pensées, et une belle réflexion sur la vieillesse en général et son prix à payer ; J’ai aimé ces deux vieilles femmes de tempérament différent, Judith étant plutôt renfermée, regarde vers le passé, ravive les souvenirs quant à Janet, elle est envahissante, mais pétillante et optimiste et c’est d’ailleurs elle qui aura le mot de la fin mais l’histoire de Judith qui prend une grande place dans le livre m’a beaucoup touchée.
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