"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Artips – Histoire(s) de l’Art en BD nous dévoile, à travers quinze anecdotes aussi insolites que surprenantes, les secrets méconnus de grands artistes et de leurs œuvres emblématiques. Chaque volet offre une plongée inattendue et passionnante dans les sinuosités de l’histoire de l’art, ouvrant la voie vers une exploration passionnante.
Ce recueil constitue une invitation, à la fois ludique, pédagogique et enrichissante. Il met en lumière les dessous de la création artistique et l’artiste, tout en replaçant les œuvres dans leur contexte historique.
C’est un album passionnant, à la croisée de l’histoire et de la création.
J'avais découvert les éditions Faton Jeunesse et Ceka avec la BD "Rosa Bonheur, peintre et amie des animaux" que j'avais beaucoup appréciée car c'est une façon d'aborder l'art de façon ludique, documentée tout en étant intelligemment vulgarisée. Bien que cette maison d'édition s'adresse à des jeunes et que je ne sois pas du tout dans le cœur de cible, j'avais élargi mes connaissances dans un de mes domaines de prédilection.
C'est donc avec curiosité que j'ai abordé cette BD d'histoire, d'autant plus que je vis en Bretagne sans en connaître vraiment le passé. Et là encore, je ressors ravie de ma lecture car j'en sais beaucoup plus sur Anne de Bretagne, personnage mythique très vivant, symbole de résistance, figure qui fait la fierté et rassemble les Bretons. C'est une première approche qui me fournit les bases et l'envie pour aller plus loin.
Léger bémol cependant : contrairement à "Rosa Bonheur" où le dossier en fin de BD complétait très bien la première partie, ici, il y a de nombreuses répétitions entre la partie BD et le dossier historique. Cela présente, au moins, l'avantage de bien fixer les connaissances (personnages et dates) présentées sous deux formes différentes.
Je continuerai à suivre attentivement l'actualité de cette maison d'éditions.
Cette bande dessinée est une lecture en demi teinte à cause de petits détails qui ne gêneront pas le jeune lecteur. Par exemple, il y a une visée féministe mais le choix pour écrire la préface s’est porté sur un spécialiste de dinosaures et non sur une spécialiste des même fossiles que Mary Anning. Pour rester sur la volonté féministe, le traitement est un peu anachronique au sujet de la vie de la paléontologue. Son engagement scientifique n’était pas motivé principalement par le fait de prouver qu’une femme peut mais par une urgence de survie, il fallait de l’argent pour toute la famille. A l’inverse, les parties se déroulant aujourd’hui, sont presque toutes avec du sexisme intériorisé (la vulgarisation pour la femme, la recherche pour l’homme). Il y a un décalage entre le discours écrit et les choix de dessin des planches c’est léger mais présent. J’ai trouvé très chouette la diversité des enfants qui vont au musée, on a un personnage en fauteuil et différentes couleurs de peau.
La vie de Mary Anning est très bien retranscrite et peut captiver les jeunes lecteurs comme les plus âgés. C’est fidèle et instructif. J’adore ce récit de vie.
Je mets pour conclure ma casquette de paléontologue pour prévenir de faire attention à la partie présentation de la paléontologie. Il y a des erreurs et/ou maladresses. Par exemple, une phrase laisse penser qu’on a récompensé le travail de Mary Anning en conservant son spécimen découvert comme type de l’espèce. Sauf que un type est défini une bonne fois pour toute hors cas très spécifiques et encadrés par un code de nomenclature. Il y a aussi le mot paléontologiste au lieu de paléontologue qui traine et dans les étapes de fossilisation, il n’y a pas d’érosion. C’est une bonne idée de mettre en avant cette scientifique sous forme de bd mais certains ajustements auraient peu nettement l’améliorer.
Janvier 1800, dans l’Aveyron, un jeune enfant sauvage est retrouvé errant dans la forêt. Il sera rebaptisé, Victor. Incapable de communiquer, il est emmené à Paris dans un institut pour sourds et muets. Le Professeur Pinel, un odieux personnage le prend en charge pour en faire un sujet d’étude et faire en sorte qu’il devienne un bon petit garçon comme tous ses semblables. Fort heureusement, le Docteur Itard, un homme empli de bienveillance va prendre Victor sous son aile.
Cet ouvrage nous oblige à nous questionner sur l’importance de l’environnement ou l’homme évolue. C’est grâce à celui-ci que l’homme apprend à marcher, parler, comprendre ce qui l’entoure. On s’interroge sur la nature de l’homme et de la civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Un retour aux sources pourrait être bénéfique pour beaucoup de monde…
Le dossier à la fin de l’histoire est vraiment très intéressant.
C’est un très bel album, avec des vignettes magnifiques, des couleurs qui apportent de la douceur à cette histoire.
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