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Caroline De Mulder

Caroline De Mulder
Née en 1976 à Gand (Belgique), Caroline de Mulder enseigne à l'université de Namur et à Paris-III. Elle vit actuellement à Paris. Ego tango est son premier roman. Elle publiera à l'automne 2010 un essai aux Editions du Seuil (Faust amoureux).

Avis sur cet auteur (20)

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    ziggy sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Un point d’histoire pour commencer.
    Les Lebensborn, c’est quarante foyers en Europe, c’est 20 000 enfants nés de mères allemandes ou étrangères et 200 000 enfants enlevés et germanisés de force.
    La pouponnière d’Himmler raconte les destins de plusieurs personnages qui se croisent dans un «...
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    Un point d’histoire pour commencer.
    Les Lebensborn, c’est quarante foyers en Europe, c’est 20 000 enfants nés de mères allemandes ou étrangères et 200 000 enfants enlevés et germanisés de force.
    La pouponnière d’Himmler raconte les destins de plusieurs personnages qui se croisent dans un « Heim », un foyer Lebensborn. Le Lebensborn est un programme conçu par Himmler qui était obsédé par le réarmement démographique de l’Allemagne en pleine guerre et par l’idée de ramener le sang allemand dans sa pureté originelle. On accueillait alors les femmes dans les Heim, femmes sélectionnées, qui, le plus souvent étaient enceintes de SS. Il est dans ce roman question du Heim de Hochland en Bavière qui fut le tout premier Heim de Lebensborn et le tout dernier à tomber aux mains des alliés. C’est un Heim modèle que l’on fait visiter. Himmler lui-même s’y rendait régulièrement.
    L’action de ce roman se déroule pendant les neuf derniers mois d’existence du Heim principal d’Hochland. Le personnage principal est Helga, une jeune infirmière nazie très consciencieuse, qui, au moins au début, pense être du bon côté. Ensuite vient le personnage de Renée, jeune française enceinte d’un SS et enfin Marek, un juif polonais qui vient du camp concentrationnaire de Dachau et est intégré dans une équipe de prisonniers chargés d’entretenir le domaine.
    Ces lebensborn, camps de la vie sont l’opposé des camps de la mort qu’a connu Marek. Il s’agit non pas d’exterminer mais de remplacer. Pour Himmler il était catastrophique de voir disparaitre sur le front tous ces jeunes hommes « racialement valables ». Il éprouvait donc le besoin de remplacer ces hommes qui tombaient de plus en plus sur le champ de bataille à mesure qu’on avançait dans la guerre.
    Avec ce roman, on se confronte au mal absolu en l’interrogeant sous un angle différent qui est celui des femmes. C’est Helga l’infirmière nazie qui va véritablement ouvrir les yeux et se rendre compte de ce qui s’est passé, les camps de la mort, le vol des enfants de juifs et de polonais qui lui arrivent par wagons entiers. Marek, quant à lui, n’a plus rien à apprendre du mal absolu, il l’a vécu. Il cherche juste à survivre afin de retrouver sa femme Wanda et leur enfant qu’il n’a pas connu. Renée, jeune française enceinte d’un SS et abandonnée dans un Lebensborn ne se sent plus appartenir à aucun pays. Tondue et humiliée en France, elle est détestée par les allemands.
    Au travers de ces trois personnages, nous avons trois visions de cette guerre qui vont se rejoindre pour leur plus grand désespoir.
    Ce roman développe extrêmement bien le projet d’Himmler et décrit à la perfection la vie dans ces Lebensborn, havre de paix pour toutes ces femmes enceintes et pour les nourrissons qu’il faut choyer car ils sont la survie du Reich. Il montre bien à quel point la mécanique nazie est malade est corrompue avec cette utopie qui se transforme en cauchemar sous les yeux de ses personnages.
    Une très belle leçon d’histoire sur ces « usines à bébés » nazies qui ne furent découvertes que lors de l’arrivée des forces alliés et de la libération. Alors que l’univers concentrationnaire a été abondamment documenté, les Lebensborn, quant à eux, furent jusqu’à présent peu décrits.
    Caroline De Mulder qui s’appuie sur une solide documentation varie les angles d’approche au travers de ces trois personnages extrêmement bien construits. Chacun apporte un témoignage propre à son vécu pour au final se rejoindre sur les atrocités des nazis.

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    Ghislaine Degache sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Le dernier roman de Caroline de Mulder, La pouponnière d’Himmler se déroule principalement dans la maternité Hochland à Steinhöring, en Bavière, à la fin de la guerre.
    Ce roman historique et roman choral, véritable plongée dans ce Heim Hochland, premier foyer du Lebensborn, première usine à...
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    Le dernier roman de Caroline de Mulder, La pouponnière d’Himmler se déroule principalement dans la maternité Hochland à Steinhöring, en Bavière, à la fin de la guerre.
    Ce roman historique et roman choral, véritable plongée dans ce Heim Hochland, premier foyer du Lebensborn, première usine à fabriquer des bébés parfaits, ouvert et inauguré par Heinrich Himmler en 1936 et également le dernier à tomber entre les mains des Alliés, en raconte les neuf derniers mois d’existence par le biais de trois voix, celles de trois personnages dont les destins se croisent.
    Celle de Renée, une jeune française abandonnée des siens après une relation avec un soldat SS, qui, enceinte, doit fuir et trouve refuge dans ce Heim.
    Helga, elle, est une jeune infirmière nazie très consciencieuse et attentionnée qui veille sur les femmes enceintes et les nourrissons.
    Et puis, il y a Marek ce prisonnier politique polonais qui vient du camp de concentration de Dachau, et est intégré dans l’équipe chargée d’entretenir et d’agrandir le domaine, ce, dans des conditions éprouvantes, complètement inhumaines.
    Le Lebensborn, c’était une quarantaine de foyers en Europe, 20 000 enfants nés de mères allemandes et étrangères, 200 000 enlevés et germanisés de force. On accueillait dans ces foyers, ces Heime, des femmes sélectionnées, le plus souvent enceintes de SS.
    C’était une association de l’Allemagne nationale-socialiste dont le programme conçu par Himmler consistait à accélérer le développement d’une race aryenne parfaitement pure et dominante, le but étant de faire perdurer la race supérieure par la procréation d’enfants de pure race aryenne et de fabriquer les futurs seigneurs de guerre, et, au fur et à mesure qu’on avance dans la guerre, les pertes en jeunes gens étant de plus en plus nombreuses, de pouvoir les remplacer.
    Il est terrifiant de voir comment étaient évincés les enfants qui ne correspondaient pas aux critères exigés et comment était traitée alors la douleur de leurs mères.
    C’est une plongée saisissante dans l’Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes que livre Caroline de Mulder et une plongée dans la banalité du mal.
    Il est particulièrement intéressant de voir, tout au long du roman, l’évolution des pensées des deux personnages féminins principaux, notamment celles d’Helga, comment peu à peu les doutes vont s’insinuer dans son esprit et comment cette prise de conscience va être difficile à assumer.
    Comment, d’autre part, ne pas être chamboulé par ces deux êtres Renée et Marek qui auront été un temps « deux solitudes au même endroit, au même instant ».
    Les conditions de vie dantesques des prisonniers la faim, le froid, le travail, les coups font d’autant plus ressortir les conditions de vie confortables à l’intérieur du Heim, l’abondance de nourriture, la propreté, le repos, sans pour autant gommer les tensions existantes entre les femmes.
    J’ai trouvé la reconstitution historique de cet inquiétant gynécée, affreusement bouleversante.
    En lisant cet ouvrage, je n’ai pu m’empêcher de penser à Max de Sarah Cohen-Scali, témoignage fictif d’un enfant né dans le programme Lebensborn. J’y ai retrouvé notamment ces ahurissantes Namensgebung ou cérémonies du nom lors desquelles le nouveau-né auquel on donnait un nom et un parrain était intégré dans la communauté SS…
    Le roman se termine par l’arrivée des soldats américains et laisse le lecteur sur cette fin ouverte : Que deviendront ces enfants et quel choix leur restera-t-il ?
    Un roman à lire pour ne pas oublier !

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/-96

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    Jasper GARP sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Une période passionnante + l’histoire de ces Lebensborn , pouponnières imaginées par Himmler dans le but de créer une race aryenne pure ne pouvait que m’intéresser . Adosser dans un titre de livre le mal absolu et la douceur d’une pouponnière ne peut que m’interroger.

    Ces lebensborn sont «...
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    Une période passionnante + l’histoire de ces Lebensborn , pouponnières imaginées par Himmler dans le but de créer une race aryenne pure ne pouvait que m’intéresser . Adosser dans un titre de livre le mal absolu et la douceur d’une pouponnière ne peut que m’interroger.

    Ces lebensborn sont « alimentées » en nouveaux nés de SS et pire encore, par des enfants de « type aryen « enlevés à leurs parents dans des pays conquis pour être placés en adoption dans des familles allemandes ( L’Histoire comme on le sait est malheureusement un éternel recommencement. Cf. « Le courage des innocents » de Véronique Olmi , mon prochain post

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    Couverture du livre « Manger Bambi » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    Spitfire89 sur Manger Bambi de Caroline De Mulder

    Prix Transfuge et Sade en 2021, un polar dans cette univers sombre de Sugar Baby ou Daddy, dans laquelle des jeunes filles ou jeunes femmes sont prêtes à tout afin de réaliser leurs rêves. Caroline de Mulder retranscrit parfaitement tous les codes de cette univers. Phénomène rependu au USA cette...
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    Prix Transfuge et Sade en 2021, un polar dans cette univers sombre de Sugar Baby ou Daddy, dans laquelle des jeunes filles ou jeunes femmes sont prêtes à tout afin de réaliser leurs rêves. Caroline de Mulder retranscrit parfaitement tous les codes de cette univers. Phénomène rependu au USA cette fois l’autrice nous le montre dans notre nation au plus près de chez nous. Violence, Agression, Humiliation, Sexe, un ouvrage à déconseiller aux âmes sensibles.

    "La ravissante, c’est Hilda, Bambi pour son créa. Bambi à cause de ses yeux doux et de sa charpente légère, tout en pattes. Elle est en slim et top serré sur un torse sec, et gueule d’enfant grimée"

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