C'est le titre qui m'a tout de suite attirée. Je porte un grand amour à l'instrument de musique qu'est le violon. Le résumé a ensuite fini de m'attirer, car il m'a fait penser à ma propre histoire personnelle. J'ai moi-même une fille, adulte maintenant, qui est tombée amoureuse du violon à l'âge...
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C'est le titre qui m'a tout de suite attirée. Je porte un grand amour à l'instrument de musique qu'est le violon. Le résumé a ensuite fini de m'attirer, car il m'a fait penser à ma propre histoire personnelle. J'ai moi-même une fille, adulte maintenant, qui est tombée amoureuse du violon à l'âge de 2 ans et demi, et qui en a joué jusqu'à la fin de son adolescence. Je me suis donc tout de suite sentie attirée par ce livre. En plus, je connais déjà Béatrice Hammer pour avoir lu d'autres de ses romans, je connais sa plume délicate et sensible, et j'avais très envie de voir comment elle racontait cette histoire.
Je peux vous dire déjà que j'ai été enchantée par cette lecture. J'ai rencontré cette petite fille, Lena, et je me suis très vite attachée à elle. Elle a 3 ans au début de l'histoire. Un jour, en se promenant avec sa maman, elle entend de la musique dans la rue, elle voit alors une jeune femme, Mélodie, jouer du violon. Léna est tellement subjuguée par ce qu'elle voit et entend, qu'elle veut absolument avoir cet instrument et apprendre à en jouer. Elle est loin de s'imaginer que cette rencontre va bouleverser sa vie. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus, car le livre est assez court, et je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Il faut juste savoir que l'on va suivre cette petite fille et son violon, elle va, comme Mélodie, donner un nom à son instrument. On va les voir grandir avec elle, dans son apprentissage de la musique, dans sa pratique de l'instrument, dans sa vie de petite fille, puis de collégienne et de jeune fille. On la suit dans des moments très douloureux et difficiles pour une petite fille, dans sa vie familiale, dans sa relation avec sa professeure. Et toujours elle cherchera à retrouver Mélodie et Gustave, son violon. Oscar, Michaela, Olga et Aurélien seront ses compagnons durant tout son apprentissage. Et il va lui falloir bien du courage à certain moments.
Je me suis très vite attachée à Léna, car j'ai énormément retrouvé ma fille Lilas dedans. Le même coup de foudre pour l'instrument et sa musique, la même obstination à vouloir apprendre à en jouer, les mêmes balbutiements pour nous les parents à trouver un professeur qui veut enseigner à une si petite fille, le même attachement pour la professeure qui lui a appris les bases et qui deviendra une amie. Je ne sais pas si l'autrice a vécu la même chose, mais j'ai eu bien souvent l'impression qu'elle racontait ma propre histoire et celle de ma fille. Le changement viendra à l'adolescence où ma fille a fait une autre rencontre, celle d'un cheval, qui détrônera le violon, bien qu'elle en joue encore pour le plaisir.
J'ai tout aimé dans ce livre, l'histoire, le style de l'autrice, son écriture. Elle sait passer à travers les mots toutes les émotions que vivent les personnages, elle décrit très bien les scènes sans les alourdir, j'ai réussi à tout imaginer, à tout "voir", et j'ai même entendu le violon jouer. Je me suis attachée à chacun des personnages, j'ai ri avec eux, j'ai souri, j'ai été émue, j'ai pleuré. Les mots de l'autrice sont à la fois très justes et poétiques. Il faut une grande sensibilité d'âme pour écrire une si belle histoire.
La lecture se fait avec beaucoup d'intérêt et d'addiction. Le roman est court, donc il se lit vite, et pourtant je ralentissais ma lecture pour rester le plus longtemps possible avec Léna. Les chapitres sont courts, parfois très courts pour augmenter l'intensité de l'émotion. Et j'avais tellement envie de savoir ce qui allait arriver à Léna, comment elle allait gérer un évènement ou un autre, que je tournais les pages sans trop me rendre compte. La narration à la troisième personne a pour effet, d'habitude, de garder une certaine distance avec les émotions, mais pas là, impossible pour moi de ne pas être touchée.
C'est pour moi un gros coup de coeur. Je suis remontée dans mes souvenirs personnels il y a presque 30 ans, j'ai revécu l'enfance de ma fille au travers de Léna, il ne lui est pas arrivé les mêmes choses, mais l'apprentissage du violon a été le même. Même si elle n'a pas fait du violon son métier, je suis très fière d'elle, et très fière d'avoir vécu cela à ses côtés.
Bon, je m'égare, mais tout ça pour vous dire comme c'est une très belle histoire que je vous recommande vivement. N'hésitez pas à partir à la rencontre de Léna et de ses violons. C'est une très belle leçon de vie. J'ai lu ce roman en numérique, mais je vais me l'acheter en papier pour l'avoir dans ma bibliothèque, pour le feuilleter à nouveau, il aura une place de choix. Une chose est sûre, c'est que je vais continuer à lire des livres de Béatrice Hammer, je me régale à chaque fois.