"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Arthur Upfield est considéré comme le pionnier du polar ethnologique avec ses romans ancrés dans l'Australie des années trente à soixante, et son personnage préféré, Napoléon Bonaparte, plus souvent appelé Bony, policier de père européen et mère aborigène.
Dans cette aventure, le point de départ est la disparition de Myra Thomas, accusée du meurtre de son mari et acquittée après un procès retentissant.
Les recherches effectuées par les gendarmes n'ayant donné aucun résultat, Bony se rend sur place avec des éléments nouveaux, afin de se faire passer pour le neveu d'un trappeur récemment décédé, venu récupérer toutes les affaires de son parent.
Pour retrouver Myra, il se lance sur la dernière piste suivi par le vieil homme, accompagné de Millie et Curley, un couple de chameaux au caractère quelque peu soupe au lait, et Lucy une chienne astucieuse et attachante qui sait comment cadrer les deux camélidés
Le début de la randonnée de cet équipage donne lieu à quelques scènes cocasses, à l'image de celle où Lucy vient quémander des croûtes de pain pour les apporter à ses compagnons à bosses.
La caravane improvisée s'enfonce dans la plaine du Nullarbor, région désertique, d'une uniformité cauchemardesque, quasiment sans arbres d'où son nom issu du latin «nullus arbor».
Son périple va amener le policier à croiser la route d'aborigènes peu amicaux et devoir mener une enquête sur un meurtre perpétré en un endroit improbable, dans une communauté des plus insolites.
L'intérêt du roman réside dans les capacités de Bony à se sortir d'une situation mal engagée, puisant dans ce qu'il appelle la part primitive de sa double culture pour affronter une nature hostile.
En revanche, j'ai trouvé l'intrigue, pourtant multiple, pas spécialement transcendante.
De même, pour l'aspect ethnologique, la légende de Ganda et les sorciers aborigènes sont peu développés.
Un roman agréable, surtout en raison de la personnalité de Bony et des paysages sauvages et dépaysants de l'Australie.
En Australie, tout est hors normes. Les paysages désertiques, les conditions climatologiques, la faune et la flore sont comme nulle part ailleurs. Mais pour l’inspecteur Napoléon Bonaparte (surnommé « Bony »), ce n’est que le quotidien, et sa parfaite connaissance des lieux est très certainement due à ses origines aborigènes, par sa mère. Aussi l’idée qu’un lac puisse s’assécher pendant quinze à vingt ans ne l’étonne guère. Par contre, ce qui le dérange est le fait que le cadavre d’un homme, au fond du lac Otway, va bientôt réapparaître, sans qu’on sache ce qu’est devenu son magot. Aussi intègre-t-il, incognito, l’équipe de l’exploitation proche du lac.
Au-delà de l’enquête, assez classique en fin de compte, l’intérêt de ce roman policier réside dans sa description des conditions de vie des éleveurs et des trappeurs, au cœur même d’un désert des plus éprouvants. Le poids de la chaleur est si bien rendu par l’auteur que certaines pages semblent se ralentir. Et que dire de ces milliers de kangourous, de corbeaux, de cormorans, se battant pour leur survie auprès d’une source d’eau bientôt tarie ? La description des lapins est également particulièrement parlante. Au milieu des buissons somnolents, ils se reproduisent très vite, grimpent aux arbres, mangent les jeunes pousses, creusent la terre et dévorent les racines. Le fléau de l’Australie est ce sympathique rongeur dont l’extermination est programmée grâce à la myxomatose. Quand cela fonctionne, évidemment.
Une fois de plus, Arthur Upfield nous entraine dans les pas de l’inspecteur Bonaparte. Celui dont il dit d’ailleurs dans ce livre : « quand il est sur les traces d’un type, il fait comme le tigre de Tasmanie, il ne le lâche plus ».
Bony a été appelé pour retrouver une jeune femme qui s’est volatilisée d’un train. C’est une ancienne criminelle, qui a purgé sa peine. Personne ne comprend où elle peut être, et seul notre inspecteur pourrait certainement la retrouver. Sa quête va le mener à travers le désert d’Australie, dans les familles de fermiers, sur les traces d’un chercheur d’or solitaire, et surtout dans une aventure dont lui seul va savoir se sortir. Sa double culture, et avant tout sa part aborigène, fait de lui un héros hors pair, le seul capable de décrypter les mystères et les pièges des paysages du bush.
Les enquêtes improbables et toujours couronnées de succès, de Napoléon Bonaparte, ou Bony, au pays des Aborigènes.
Comme il le dit lui-même, Bony est unique car « à mi-chemin des Blancs et des Noirs » il en a les qualités de part et d’autre. Il a maitrisé l’art de la méticulosité, il a un don d’observation inné, il ne se hâte pas mais va toujours au but. Il "consent" donc à venir à la rescousse des policiers de Broken Hill, suite à l’assassinat de deux vieux garçons. Apparemment empoisonnés au cyanure, les raisons de ces meurtres restent bien mystérieuses et la police piétine. Bony à quinze jours pour élucider cette enquête.
Le lecteur peut se plonger dans l’aventure et retrouver avec plaisir les polars ethnologiques d’Arthur Upfield.
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