"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je m’intéresse à la littérature pour adolescents et jeunes adultes et aux séries de fantasy susceptibles de les captiver. Ainsi, j’ai découvert grâce aux éditions VOolume, les trois tomes de la série Les Sœurs Carmines d’Ariel Holzl, un jeune auteur de Fantasy urbaine, passionné de jeux vidéo et de cinéma.
Mes gloses, pour chaque opus, lus en juillet 2023, août et septembre 2024 sont disponibles sur tous les réseaux où je sévis.
Je reviens sur mes ressentis pour parler d’une réédition regroupant les trois épisodes :
Les Sœurs Carmines, L'Intégrale, par Ariel Holzl, lu par Adélaide Poulard, VOolume 2024 (1ère édition : Mnémos, 2023)
Trois sœurs : Merryvère, Tristabelle et Dolorine tentent de survivre aux complots, aux sombres secrets de famille et aux créatures de la nuit à Grisaille, une cité perdue dans une brume tenace où huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour prendre le pouvoir. On y assassine, mutile, asservit, vampirise…
Chaque tome est plus particulièrement dédié à l’une des sœurs, même si la narration offre une vraie polyphonie dans les points de vue, très contrastés, car les trois sœurs ont vraiment des caractères différents, voire opposés.
D’une manière générale, j’ai apprécié l’écriture soignée, travaillée, qui ne tombe jamais dans la facilité, fluide, entrainante… Un bon équilibre entre les passages descriptifs, les scènes d’action, les dialogues, le versant romance, le côté enquête policière ou roman d’apprentissage… Aucune longueur, pas de temps morts.
Les trois intrigues sont pleines de rebondissements, les personnages sont attachants, l’univers référentiel de l’auteur se révèle très riche et subtilement distribué dans le récit, mythologique, littéraire, cinématographique.
Toute une galerie de créatures… J’ai relevé le soin apporté à l’onomastique ; les noms de personnages, de races et de lieux coulent de source, semblent évident et, pourtant, sont originaux et subtilement trouvés.
Malgré tout, mon enthousiasme est allé déclinant…
J’attribuais 5 étoiles au Complot des corbeaux en me découvrant une préférence marquée pour le personnage de Merryvère, une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie et celle de sa famille avec plus ou moins de réussite
Si le 2ème opus, Belle de gris, m’a moins plu que le 1er, avec tout de même 4 étoiles, c’est de mon point de vue très subjectif, parce que Tristabelle, égocentrée, très préoccupée par son apparence, jamais contente, nonchalante et désabusée m’insupporte vraiment, même si je lui reconnais un certain esprit pratique et une grande débrouillardise pour évincer les importuns. En effet, seul son côté un peu borderline trouve grâce à mes yeux.
Quant au 3ème, Dolorine à l’école, je l’ai sincèrement trouvé un peu moins abouti, comme si le personnage de Dolorine, la cadette de la fratrie, à l’imagination débordante et à l’esprit curieux, qui confie tout à son cher journal intime et ne se sépare jamais de Monsieur Nyx, sa peluche-doudou, n’avait pas autant d’épaisseur que ceux de ses sœurs pour tenir les promesses d’un tome entier, pour aborder beaucoup de problématiques… J’ai l’impression que cet opus s’adresse à un lectorat plus jeune, en rapport avec l’âge et la naïveté de l’héroïne peut-être. Bref, je lui accordais 3-4 étoiles seulement.
Même si mon intérêt pour la série semble aller décroissant, je recommande cet univers à la Tim Burton, gothique, déjanté et décalé, à la tonalité grinçante, pleine d’humour et de cynisme. La version audio est très bien lue par Adélaïde Poulard ; sans en faire trop, elle a su donner vie aux personnages, rendant parfaitement les subtilités de leurs psychologies.
Cette édition intégrale, en elle-même, est une simple réunion des trois livres audios déjà parus et n’apporte pas vraiment un plus à la série, avec la répétition des résumés et des glossaires. Un petit effort de montage n’aurait pas été superflu…
#LesSoeursCarmines #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Je m’intéresse à la littérature pour adolescents et jeunes adultes et aux séries de fantasy susceptibles de les captiver. Ainsi, je poursuis ma découverte, aux éditions VOolume, des Sœurs Carmines d’Ariel Holzl, un jeune auteur de Fantasy urbaine, passionné de jeux vidéo et de cinéma.
Dolorine à l'école, Les Sœurs Carmines Tome 3, d’Ariel Holzl, lu par Adélaïde Poulard, VOolume, 2023 (1ère édition : Mnémos, 2018.
Les deux tomes précédents étaient respectivement consacrés à Merryvère, une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie et celle de sa famille avec plus ou moins de réussite, et à Tristabelle, égocentrée, très préoccupée par son apparence, jamais contente, nonchalante et désabusée, un peu borderline.
Cette fois, en toute bonne logique, l’héroïne est Dolorine Carmine, la sœur cadette, une fillette à l’imagination débordante et à l’esprit curieux, qui confie tout à son cher journal intime et à sa peluche-doudou, Monsieur Nyx.
Pour Dolorine la rentrée des classes pourrait être une bonne occasion de se faire de nouveaux ennemis. En effet, elle n'a pas trop l'habitude de parler avec les vivants. Les fantômes, en revanche, sont ses amis... Mais, dans le pensionnat bizarre où elle a atterri, les spectres manquent à l'appel, à moins qu'ils ne travaillent au laboratoire de Miss Elizabeth, la nouvelle institutrice ?
Personne ne semble avoir la réponse. Et, pendant ce temps, des horreurs ont lieu à Grisaille, la cité perdue dans une brume tenace où huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent toujours pour prendre le pouvoir.
J’ai l’impression que cet opus s’adresse à un lectorat plus jeune, en rapport avec l’âge et la naïveté de l’héroïne peut-être ; j’ai aussi trouvé que l’univers référentiel se rétrécie, visiblement très marqué par la scolarité d’un certain Harry Potter ou les colères de l’incroyable Hulk.
Même si j’ai écouté d’une oreille parfois distraite, j’ai retrouvé l’humour, le sens de la formule, les situations désopilantes et la savoureuse syntaxe de Dolorine, un esprit de famille un peu particulier, une alternance d’action et de romance.
Mais je garde un petit sentiment d’inachevé, comme si le personnage de Dolorine n’avait pas autant d’épaisseur que ceux de ses sœurs pour tenir les promesses d’un tome entier, pour aborder beaucoup de problématiques… En outre, ce roman m’a paru plus court que les deux autres même s’il a la même durée que le premier.
Même si mon intérêt pour la série semble aller décroissant, je recommande cet univers à la Tim Burton, gothique et décalé, dans la version audio, très bien lue par Adélaïde Poulard ; sans en faire trop, elle a su donner vie aux personnages, rendant parfaitement les subtilités de leurs psychologies.
Je m’intéresse à la littérature pour adolescents et jeunes adultes et aux séries de fantasy susceptibles de les captiver. Ainsi, je poursuis ma découverte, aux éditions VOolume, des Sœurs Carmines d’Ariel Holzl, un jeune auteur de Fantasy urbaine, passionné de jeux vidéo et de cinéma.
Belle de gris, Les Sœurs Carmines tome 2, d’Ariel Holzl, lu par Adélaïde Poulard, VOolume 2023 (1ère édition : Mnémos, 2017).
Cet opus est plus particulièrement consacré à Tristabelle Carmine, pas vraiment ma préférée parmi les trois sœurs tant elle est égocentrée, très préoccupée par son apparence, jamais contente, nonchalante et désabusée.
Ses projets autour desquels va graviter l’intrigue de ce roman : nous sommes à trois semaines seulement du Grand Bal de la Reine, un délai un peu court pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d'escarpins... et aussi un moyen d'entrer au Palais, car, pour tout dire, Tristabelle n'a pas été invitée. Mais ça, c'est un détail.
Le fil conducteur de l’intrigue : Tristabelle est prête à tout pour arriver à ses fins, même s’il faut écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. Elle ira même jusqu'à tuer ! D’ailleurs, elle laisse dans son sillage une série de meurtres, ce qui lui vaut l’intérêt d’un séduisant policier.
Tristabelle accepte même l’aide de ses sœurs et c’est un plaisir de retrouver Merryvère, une monte-en-l’air, oiseau de nuit, qui court les toits et cambriole les manoirs, et la jeune Dolorine avec son imagination débordante et son esprit curieux, qui confie tout à son cher journal intime et ne se sépare jamais de son doudou…
J’ai retrouvé avec plaisir la richesse et la variété de l’univers référentiel de l’auteur, subtilement distribué dans le récit, mythologique, littéraire, cinématographique…
La narration est fluide et dynamique, mêlant les scènes d’action, la romance, l’enquête policière avec une belle galerie de personnages.
Le décor est bien campé : Grisaille est une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. « On s'y trucide allègrement, surtout à l'heure du thé », et huit familles d'aristocrates aux dons surnaturels conspirent constamment. Le glossaire permet de bien s’y retrouver dans les différentes races et maisons.
Si ce 2ème opus m’a moins plu que le 1er, c’est de mon point de vue très subjectif, parce que Tristabelle m’insupporte vraiment, même si je lui reconnais un certain esprit pratique et une grande débrouillardise pour évincer les importuns. En effet, seul son côté un peu borderline trouve grâce à mes yeux.
La version audio, toujours lue par Adélaïde Poulard, est d’excellente qualité. Sans en faire trop, cette narratrice a su donner vie à chacun des personnages, rendant parfaitement les subtilités de leurs psychologies.
Je lirai avec grand plaisir le 3ème opus, consacré à la jeune Dolorine.
Livre audio – Lu par Adélaïde Poulard : 21h40
Un coup de cœur pour cette intégrale en version audio ! Elle se compose de trois tomes :
Tome 1 - Le Complot des corbeaux : Centré sur Merryvère qui vit avec ses soeurs à Grisaille cité sinistre s’il en est, où rester en vie n’est pas une mince affaire ! Du moins elles tentent de survivre, leur mère n’ayant pas reparu depuis quelques temps ! Merry est cambrioleuse, une monte-en-l'air qui vole dans les maisons et manoirs en passant par les toits !
Un monde fantasy où se côtoient des vampires, des “rapiécés” (clin d’oeil aux Igor du Disque-Monde), des nécromants, des goules, des golems et autres assassins ! Un cambriolage a une suite inattendue en la plongeant au coeur d’un complot visant le trône de la Reine et qui met les 3 soeurs en danger !
Tome 2 - Belle de gris : Tristabelle est l’aînée, belle et froide, dédaigneuse, sociopathe et pas que sur les bords ! D’un égocentrisme désarmant, elle se met en danger sans en ressentir les effets ! Elle ne pense qu’aux frivolités et plus que tout au bal de la Reine qui se déroule 3 semaines plus tard ! Elle n’a pas été invitée, sa famille est ruinée mais peu importe elle y sera avec une nouvelle robe, de nouveaux escarpins et même une accusation de meurtres ne l’arrêtera pas !
Tome 3 - Dolorine à l'école : Dolorine, est la benjamine qui ne vit pas sans sa peluche M. Nyx ! Après le retour de leur mère avec un nouveau petit frère, Dolorine va, enfin aller à l’école, au pensionnat où les femmes de sa famille se sont succédé ! Les rivalités des 8 familles de pouvoir s’y retrouvent, parodiant le monde des adultes. Dolorine ne se fait pas les amies qu’elle comptait y trouver, l’inverse serait plutôt vrai ! L’ambiance est étrange, encore plus qu’en ville et les fantômes, inhérents à un vieux manoir, sont absents ! Comme ses soeurs elle va enquêter sur les mystères auxquels elle est confrontée !
L'humour noir est le maître de cérémonie de cette trilogie décalée et grinçante à souhait ! Ma préférence va aux aventures de Tristabelle, admirablement interprétée par Adelaïde Poulard, absolument irrésistible dans les remarques égoïstes, indélicates et surtout indifférentes aux autres ! Je me suis amusée des dialogues et des scènes que je n’ai eu aucun mal à imaginer, la plume d’Ariel Holz étant plutôt expressive !
L’interprétation de Dolorine a été tout aussi excellente car c’est une petite fille, j’avais la sensation que la narratrice était habitée par les personnages et cela renforçait l’idée de les côtoyer ! Elle a une surprenante personnalité, elle prend chaque parole au pied de la lettre et ça amène des quiproquos ou des jeux de mots irrésistibles ! Elle énonce les questions, les réponses et les commentaires, tout en s’adressant à M. Nyx, créature dont je n’ai pas réussi à déterminer le degré de vie !
Merryverre est la personnalité la moins hors normes et c’est aussi le tome de découverte de l’univers unique de Grisaille, peut-être cela la rend-t-il un peu plus effacée ? Cela dit elle a les pieds sur terre ce qui n’est pas le cas de ses soeurs !
Je vais réécouter cette trilogie car c’est exactement ce que j’aime en livre audio ! La qualité du texte est mise en avant par les narrations d’Adélaïde Poulard, que j’apprécie déjà beaucoup, qui m’a semblé se démultiplier au fur et à mesure de l’avancée des histoires !
J’ai passé d’excellents moments, j’aime cette ambiance de fantasy qui m’a rappelé Pratchett, en plus romantique et surtout plus féminine mais avec autant d’humour et de dérision qui font du bien ! Et ce n’est pas que pour les jeunes, la qualité n’a pas d’âge limite !
#LesSoeursCarmines #NetGalleyFrance
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