"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai écouté ce livre en audiobook pendant que je roulais pour revoir ma famille et je ne me suis pas ennuyée !
J'ai appris, grâce au retour de CasusBeli sur un autre site, merci à cette personne, que "Le "dernier voeu" est un recueil de nouvelles (six) qu'il est préférable de lire (avec l'épée de providence) avant de commencer la saga proprement dite car elle "pose" le décor et le contexte de cet univers résolument "fantasy".
En passant, le "dernier voeu" est le titre de la sixième nouvelle, le moment où Géralt fait la connaissance de Yenefer, autre personnage majeur de la saga."
Je cite donc l'intégralité de son explication, que je ne savais pas avant d'écouter le livre.
Je m'y suis régalée, pour ma part, en retrouvant des contes de notre enfance, revisités sous une autre forme, avec Geralt de ses compagnons de route. L'exploitation y est intéressante et elle y comporte des leçons que nous avons probablement tous entendues, dans des contes ou d'autres histoires, mais tant qu'il y a du monstre et du sorceleur, je suis contente. Nous y retrouvons des striges, des ondines, des basilics, ces serpents terrifiants qui peuplent d'autres histoires connues, des loups-garous, des goules, des manticores, un djinn facétieux et même des monstres que les villageois gardent auprès d'eux pour leur intérêt. Le monde est moyenageux, dur, sombre, et l'on y retrouve de nombreuses références à cette époque, avec les monstres des histoires qui s'incarnent réellement devant leurs yeux.
Geralt n'est pas une brute qui ne vient que pour tuer et récupérer la prime. Il cherche à comprendre et a bien plus d'humanité que celle que l'on lui prête. C'est un homme mutant beaucoup plus profond qu'il ne veut le montrer. Notamment dans son amitié avec Jaskier.
J'ai eu un gros coup de coeur pour le barde, hâbleur, séducteur, bonimenteur, il m'a beaucoup amusée, tant par ses aventures que ses échanges avec Geralt. Il a ajouté beaucoup de piment dans le livre, même s’il n’apparaît pas dès le début.
Les problématiques sont essentiellement au niveau de l’identité, le regard des autres et la vie que l’on mène. Est-ce que notre vie est définie pour une longue durée ? Ou peut-on changer de voie ? Est-on libre de décider de notre évolution, ou doit-on se laisser mener par ce qui a été décidé pour nous dès notre enfance ?
Une lecture à recommander aux amateurs de fantasy, qui y retrouveront les actions de la série Netflix, très fidèle à l’histoire ici. La lecture permet juste de voyager et de voir ses propres images pour partir aux côtés de Geralt, Jaskier et Yenefer sans contrainte matérielle.
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--- Un deuxième volet en-dessous du premier ---
Comme prévu, j’ai poursuivi la saga The Witcher avec le deuxième tome. Je remercie donc les éditions Bragelonne pour cet envoi que j’attendais avec impatience.
Mais si j’ai apprécié le premier opus, je dois avouer que celui-ci ne m’a convaincue qu’à moitié, et pas seulement à cause du style de l’auteur que je trouve toujours aussi lourd par moments. Non, en vérité, L’Épée de la providence m’a paru inégal, raison pour laquelle je vais détailler mon avis pour chaque nouvelle qui le compose.
--- Les Limites du possible et Le Feu éternel ---
Situées au début du livre, ce sont les nouvelles que j’ai le moins appréciées. Je dirai même que je ne les ai pas aimées, car je me suis beaucoup ennuyée. Les Limites du possible a pourtant été porté à l’écran et, bien que ce ne soit pas mon épisode favori, je l’avais visionné avec plaisir. Ceci étant dit, le scénario a été revu pour l’adaptation TV, ce qui pourrait expliquer cette divergence d’opinion entre les deux formats.
Mais que ce soit dans l’une ou dans l’autre nouvelle, Andrzej Sapkowski est constamment dans la surenchère. Les dialogues sont pour ainsi dire interminables, comme si les (trop) nombreux personnages n’avaient rien d’autre à faire que de se lancer dans des tirades inutiles ! En outre, j’ai sûrement loupé quelques sous-entendus ; l’intrigue foisonne de détails superflus, au point que l’on finit par perdre l’essentiel de vue.
--- Un Éclat de glace et Une once d’abnégation ---
La lecture de ces nouvelles fut en demi-teinte. Dans la première, j’ai adoré en apprendre davantage sur Yennefer. Même si elle m’a parfois tapée sur les nerfs, je dois dire qu’elle reste fidèle à l’image que je m’étais faite d’elle. Cependant, j’ai encore une fois trouvé que l’auteur opérait trop de détours.
Quant à Une once d’abnégation, elle retombe dans un schéma plus classique : des combats contre d’étranges créatures. Mais suivre Geralt alors qu’il tue des monstres n’est pas ce que j’attends de la saga – oui, c’est assez contradictoire, je le reconnais. De plus, l’attachement d’Essi pour notre sorceleur m’a paru un peu trop rapide et leurs échanges souvent brouillons. Ceci étant dit, découvrir le peuple des sirènes m’a enchantée !
--- L’Épée de la providence et Quelque chose en plus ---
On en vient maintenant aux nouvelles qui m’ont indéniablement conquise. En vérité, j’y ai retrouvé ce qui m’avait plu dans le volet précédent, à savoir un véritable fil rouge. Il faut dire que l’intrigue est centrée sur Geralt, héros que j’apprécie énormément, et sur Ciri, personnage que j’avais hâte de rencontrer depuis mon visionnage de la série Netflix. La relation entre ces deux-là m’a surprise, car elle est différente dans l’adaptation, mais elle a finalement su me toucher. Ciri réagit comme la gamine qu’elle est malgré sa condition de princesse, néanmoins elle n’a pas un mauvais fond. Et bien sûr, Geralt se laisse attendrir…. Une très belle rencontre à laquelle vient s’ajouter une dryade. Il ne m’en fallait pas plus pour relever le niveau !
Enfin, j’ai été réellement captivée par les hallucinations qui affectent Geralt dans la dernière nouvelle, probablement parce qu’elles abordent à la fois son passé, mais aussi ses craintes et ses espoirs. Et le chemin tracé par la providence !
--- Poursuivre ou ne pas poursuivre la saga ? ---
Pour être honnête avec vous, j’avais décidé de m’arrêter là. Même si j’ai terminé L’Épée de la providence sur une note positive, j’ai une nette préférence pour la série Netflix. Toutefois, Sarah, une passionnée de lecture comme moi, m’a affirmé que le troisième opus était dans la veine des deux dernières nouvelles. Depuis, je doute…
Alors, si vous avez lu la suite, n’hésitez pas à me donner votre avis. Cela m’aidera peut-être à prendre ma décision !
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--- Livre VS série Netflix ---
Comme tout le monde, je me suis laissé tenter par la série Netflix et… j’ai adoré ! C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers les livres pour retrouver cette ambiance propre au Sorceleur. Il était temps d’ailleurs, le premier tome attend dans ma wishlist depuis des années !
Néanmoins, je redoutais un peu cette lecture. Et oui, d’habitude, je m’attaque d’abord aux livres, et puis seulement à l’adaptation sur écran. Mais c’est peut-être mieux comme ça, finalement. En effet, pour être honnête avec vous, je suis persuadée que je n’aurais pas autant apprécié le livre sans m’être plongée, au préalable, dans la série TV. Celle-ci est à mon sens plus riche, plus aboutie, et pas seulement parce que la saison 1 recouvre davantage que Le Dernier Vœu. Globalement, j’ai trouvé que l’univers était mieux abordé et mieux exploité, malgré un bestiaire tout aussi impressionnant dans l’œuvre originale.
Un recueil de nouvelles, mais pas au sens conventionnel du terme
S’il m’arrive de lire des nouvelles de temps à autre, ça reste assez rare. Ce n’est pas le genre que je préfère, tout simplement. Je craignais donc de ne pas accrocher au format, mais j’avais tort.
Andrzej Sapowski offre un véritable un fil rouge à son histoire, notamment grâce aux interludes nommés La Voix de la raison. Ce sont d’ailleurs ces passages que j’ai préférés, déjà parce qu’ils ne sont pas repris dans la série, mais aussi parce qu’ils creusent la personnalité de Geralt. Et c’est tout de même le personnage phare de l’histoire !
--- Le Sorceleur, un héros pas comme les autres ---
Personnellement, je trouve qu’Henry Cavill interprète merveilleusement bien le rôle de Geralt. Par conséquent, je n’ai eu aucun mal à me le représenter durant ma lecture. D’un autre côté, j’ai été freinée dans mon imagination, et c’est un peu dommage.
Quoi qu’il en soit, ce personnage est véritablement intéressant. Plein d’ambiguïtés et de contradictions, il est autant meurtrier que justicier. Tout dépend de l’angle sous lequel on l’envisage… En bref, il ne laisse pas indifférent et j’ai hâte de le suivre dans l’aboutissement de sa quête.
--- Un sentiment de trop peu ? ---
Quand j’y pense, je me dis que Le Dernier Vœu est assez introductif. Certes, il met l’eau à la bouche, mais était-ce suffisant ? Difficile à dire, car je ne peux m’empêcher de comparer avec la série TV – oui, c’est le mot d’ordre de cette chronique !
En tout cas, je campe sur mes positions quant au scénario. Il est ici moins détaillé, même si la mission de Geralt demeure toujours la même : tuer des monstres… ou les sauver d’eux-mêmes, c’est selon. Pas de réel changement dans son quotidien donc, si ce n’est son invitation au banquet de la reine Calanthe et sa rencontre avec Yennefer. Deux moments très intéressants !
--- Le style, le point qui fâche ---
Pour moi, il manque de finesse et de fluidité. Certes, le livre a été écrit en 1993, et c’est un élément à prendre en considération. Il n’en reste pas moins vrai que j’ai éprouvé quelques difficultés avec les dialogues, parfois bien trop longs, et avec l’argot, très présent à certains moments. En outre, dans l’action, l’auteur a tendance à en faire des tonnes !
Je suis donc curieuse de découvrir la suite. En fait, j’aimerais pouvoir répondre à LA question qui me taraude : ai-je aimé le livre uniquement parce que j’ai aimé la série TV ? Affaire à suivre !
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