"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le temps s'écoule inexorablement.
Les hommes passent. Ils travaillent la terre, partent à la guerre, se désespèrent des dégâts causés par la sécheresse ou le gel, se marient (la femme est sélectionnée avec attention car il faut maintenir son honneur et le patrimoine terrestre)...et meurent.
Dans ce conte rural, les vignes et les ormes rouges ne sont pas immortels à l'instar du bonheur tranquille des propriétaires du domaine.
L'histoire :
Issu d'une famille aisée de vignerons, le jeune Jean Caradel est devenu l'unique héritier du domaine à la mort de ses parents. Sur ses épaules repose désormais l'avenir de la terre de ses aïeux, qu'un projet de cave coopérative permettra de pérenniser. Une nuit, une femme amochée et apparemment amnésique frappe à sa porte. Bien qu'intrigué, Jean la soigne et accepte de l'héberger. La mystérieuse inconnue, rebaptisée Elisabeth, trouve rapidement sa place à la ferme et dans le coeur de Jean.
Mais lorsque celui-ci tombe sur des lettres qu'elle écrit à un autre que lui, le doute s'insinue. Elisabeth est-elle vraiment arrivée chez lui par hasard ?
Genre : Roman régional
Avis : TOUCHANT
Sur fond de forêt landaise, un roman dans lequel une femme imprime sa volonté…
Alain Paraillous aime la ruralité, la vit et veut la faire comprendre au plus grand nombre : pour cela, il emporte le lecteur sur des terres qu’il connait bien et y construit des destins.
Anouchka a fui la Russie avec ses parents. De façon très violente, elle se retrouve seule alors qu’elle n’a que quelques années. Recueillie par une vieille femme habitant loin de tout village, elle va prendre sa destinée en main grâce à son intelligence et à l’instruction scolaire qui va lui être donnée. Mais la guerre bouleversera-t-elle la paix qu’elle pense avoir trouvée ? Les amitiés et les amours se feront et se déferont, qu’en restera-t-il ?
Si la transformation d’une enfant en femme responsable tisse la trame du récit, la part belle est faite à l’environnement particulier d’une région et d’une époque. Nous sommes en 1928, Alexeï Miakitine est expulsé de Russie et échappe à la Sibérie. Peu après son arrivée en France, Anouchka, sa fille se retrouve seule et devra affronter la guerre de 39/45, dans le département des Landes.
Suivre Mamounette, la vieille femme qui l’élève, dans ses peurs et ses haines, révèle ce qu’un traumatisme peut avoir comme influence, même sur des détails anodins comme les vêtements d’une fille. C’est bien vu, très démonstratif, sans besoin d’explication. Ce sont ces chemins de pensée que j’aime trouver dans ce genre littéraire : ne rien dire mais montrer.
L’auteur que j’ai rencontré et qui a une faconde et une bienveillance rares me plait toujours autant, par son écriture fluide et sincère tout autant que par son goût du passé mais aussi du terroir. J’ai trouvé dans ce roman une héroïne particulièrement attachante.
Jusqu’au dernier moment, la jeune femme sera aux prises avec le malheur, et l’image de sa splendeur dans des circonstances honteuses me restera en mémoire. Nous trouvons dans ce roman le meilleur comme le pire, n’est-ce pas tout simplement le constat de toute vie, bien mis en mots ?
N’hésitez pas à vous offrir ce roman d’Alain Paraillous paru dans la collection Terre de Poche, si vous voulez retrouver les Landes du vingtième siècle. Je remercie de Borée Editions et Virginie Centre France pour ce Service presse.
Bonjour lecteurs fidèles,
Sur fond de vignobles, un roman à la recherche de la mémoire d’une inconnue…
Alain Paraillous a un sens de la terre qui irrigue tous ses romans faisant la part belle au terroir et aux accents ; c’est ce que j’aime trouver dans ces romans qui fleurent bon la campagne.
Jean Caradel est devenu orphelin très tôt et après la guerre, il a repris le domaine de Lourmian dont il a hérité. Une nuit, son attention est attirée par un bruit et une silhouette qui semble se cacher. Celle qu’il appellera Elisabeth est découverte ; elle a le visage tuméfié et elle a perdu la mémoire. Elle veut se cacher et Jean ne résistera pas à sa demande. Durant de longs mois, elle vivra sur le domaine en toute discrétion mais quels sont ses secrets ? Vont-ils mettre en danger propriétaire et propriété ?
C’est à la fois avec sobriété dans le récit et prolixité dans les évènements et les travaux que l’auteur nous entraîne dans la région d’Agen. Les épisodes des vendanges scandent les années durant lesquelles un grand mystère plane sur une femme qui a su se rendre indispensable.
J’aime trouver dans ces romans les souvenirs de mes propres sensations d’enfant de la campagne mais aussi me retrouver au milieu d’informations de géopolitique ayant eu leur importance, de secrets de cuisine, de sites locaux. Tout me fait voyager.
L’auteur a un style bien particulier mariant aisance de lecture et richesse du vocabulaire, une écriture à l’ancienne qui sied à ce type d’ouvrage. Le lecteur vit l’histoire qui est racontée, se laisse prendre à l’apparente simplicité, et ici n’oublie pas qu’il y a une inconnue dont on doit découvrir le secret. De temps à autre, de petites touches nous donnent envie de dire à Jean : méfie-toi !
Jusqu’au dernier mot, nous douterons ! C’est le plaisir de ce roman qui nous parle de vignobles, de vendanges, de vins mais aussi et surtout d’un homme gentil et confiant.
Pour une parenthèse sympathique, n’hésitez pas à vous offrir un roman d’Alain Paraillous, il vous entraînera toujours dans son pays qu’il aime tant. Je remercie de Borée Editions et Virginie Centre France pour la demande personnelle du Service presse de « L’allée des ormes rouges ».
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