Un polar culinaire, ça vous tente ? Lire "On ne meurt pas la bouche pleine" d’Odile Bouhier et Thierry Marx

Un polar, d'accord on connait, mais un polar culinaire, c'est beaucoup moins classique !

Nos deux lectrices ont tenté l'expérience et découvert On ne meurt pas la bouche pleine d’Odile Bouhier et Thierry Marx paru aux éditions Sang Neuf. Voyage au pays la culture Japonaise et des Yakuzas.

L’avis de Marion FORT :

Un très bon thrilleur qui nous fait découvrir plusieurs univers, Japonais, policier culinaire.

J’ai beaucoup aimé la plume d’Odile Bouhier (et de Thierry Marx), que je ne connaissais pas, ils ont su tous deux décrire les lieux et les caractères des personnages tout en donnant un rythme rapide à leur histoire. J’ai pris plaisir à suivre le déroulé de l’enquête de l’inspecteur Simméo. J’ai aimé découvrir au fil du roman tous les rebondissements et les liens entre les différents protagonistes. Le suspens est vraiment bien maintenu.

La découverte de la culture Japonaise et des Yakuzas et également très intéressante et très bien décrite. Les descriptions de Paris et Tokyo  m’ont également donné envie de découvrir ses deux villes.  Les descriptions culinaires sont elles aussi alléchantes.

La fin m’a cependant un peu surprise et j’avoue avoir eu un peu de mal avec le personnage de l’inspecteur Simméo. Son coté d’homme torturé et parfois un peu agaçant. Les autres personnages secondaires sont, selon moi, pas assez décrit pour qu’on s’y attache réellement.   

Cependant cela reste une très belle découverte et je pense essayer de lire d’autres livre d’Odile Bouhier et pourquoi pas tester certaines recettes du chef Thierry Marx.

© Marion FORT

L’avis de Sy Dola :

Achille, qui survit difficilement à la mort de sa femme Chloé, assassinée par un psychopathe est un commandant de police pointilleux qui aime que les choses soient bien claires. Aussi lorsque ses supérieurs décident de classer le dossier sur la mort simultanée de deux japonais considérée comme naturelle. Il trouve la coïncidence un peu trop évidente et décide de fouiller un peu plus, ce qui dérange un peu sa hiérarchie.

Cette dernière lui propose de prendre des congés, d’autant qu’il a des choses personnelles à régler comme l’héritage de son père naturel.

A la suite de cela, il décide donc de partir au Japon pour trouver des réponses à la mort des japonais et pour se faire, il a recours aux compétences d’un étudiant journaliste qui va lui permettre d’entrer à l’ambassade de France et d’être en contact avec un policier japonais lui aussi très pointilleux et donc de participer à l’enquête en local.

Cela va nous emmener dans le monde des yakusas et nous permettre de comprendre les ramifications de leur organisation au sein de la société et l’économie japonaise tout en nous faisant découvrir la vie tokyoïte et ce roman a un dénouement aussi évident que déroutant.

Et cela sous fond de cuisine nouvelle tendance où se mêle la chimie, la technicité, les textures et le goût, ce qui montre la patte de Thierry Marx.

Cependant ce roman est quelque peu brouillon car on part dans différentes directions qui parfois débouchent sur un élément qui va faire avancer l’enquête et parfois on perd le chemin emprunté sans savoir ce qu’il est par la suite… Est-ce juste des portes ouvertes sur un futur roman ? Des éléments pour étoffer cette histoire ?

Ce roman est agréable à lire et nous expose l’art de vivre à la japonais avec un sens de l'organisation, de la politesse, de la discipline et de la rigueur.

Si vous deviez le conseiller :

A tous ceux qui souhaitent avoir un aperçu de l'art de vivre à la japonaise, pour une autre approche de l'art culinaire et pour passer un bon moment...

© Sy Dola

Vous avez aimé ces chroniques qui vous ont donné envie de lire On ne meurt pas la bouche pleine ?

N’hésitez pas à suivre Marion FORT et Sy Dola pour découvrir vos nouvelles lectures.