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Daniel Grenier répond à nos questions sur "L'année la plus longue"

Rentrée littéraire 2016 Flammarion

Daniel Grenier répond à nos questions sur  "L'année la plus longue"

En avant-première, 50 lecteurs ont lu les romans de la rentrée littéraire pour lecteurs.com, dans le cadre des Explorateurs de la rentrée. Ce sont eux qui ont posé leurs questions aux écrivains sélectionnés.

 

Vous leur avez posé vos questions, ils ont bien voulu y répondre : les écrivains sélectionnés par les explorateurs de la rentrée en exclusivité sur lecteurs.com

 

 Voici donc l’interview de Daniel Grenier, qui publie L'année la plus longue (Flammarion) et pour lequel vous retrouverez les chroniques ici.

 

Aurore Richard :

Pourquoi l’immortalité fait-elle partie intégrante de ce roman?

Le thème de l'immortalité, ou de la vie allongée presque à l'infini, s'est imposé en cours d'écriture. Je m'étais d'abord donné pour tâche de composer un livre sur la chaîne de montagne des Appalaches, qui traverse l'Amérique du Sud au Nord. Alors que je me penchais sur le personnage de Thomas et de son anniversaire bissextile, la réflexion sur le temps et sur la manière dont il nous emprisonne et nous définit s'est immiscée dans mon esprit et L'année la plus longue est devenu un projet non seulement sur l'espace américain mais aussi sur son histoire. Il y avait le temps d'une vie normale comme la mienne et celle de Thomas, puis le temps des amérindiens et enfin celui des montagnes éternelles, qui résistent aux époques humaines. Ce sont ces notions que j'ai eu envie d'explorer.

 

Kim Blue

Comment vous est venue l'inspiration  de ce roman ? Combien de temps avez vous mis pour l'écriture de ce livre ?

Pour moi, la première phrase est toujours la plus importante. Lorsque j'ai écrit dans un nouveau document Word : "Trois années sur quatre, Thomas Langlois n'existait pas", j'ai compris tout de suite qu'il s'agirait d'un roman du 29 février et des années bissextiles.

L'écriture en soi a duré un peu plus d'un an et mon éditeur et moi avons ensuite retravaillé le texte pendant quelques mois pour arriver au résultat le plus satisfaisant. Ça a été une très belle période de ma vie: je venais de remettre ma thèse de doctorat et de déménager dans une nouvelle ville avec mon amoureuse. J'avais également obtenu une bourse d'écriture du gouvernement du Canada qui m'a permis de ne rien faire d'autre durant l'année de rédaction.

 

Quels personnages avez vous emprunté et de quels livres ?

Les emprunts sont trop nombreux pour que je les énumère ici, mais disons qu'ils sont de tous ordres: certains personnages sont empruntés à la littérature, comme le chef de guerre androgyne qui dirige le massacre du peloton d'Aimé dans les forêts du Mississippi que j'ai pris (avec permission) à la romancière québécoise Catherine Leroux et à son roman La marche en forêt. D'autres viennent directement de la réalité, comme Stephen Crane, qui a réellement existé et dont l'œuvre est fondamentale dans la formation de mon imaginaire.

 

Avez vous une trame précise de votre roman ? (Début milieu fin). L'avez vous respectée ?

Certains détails ont été modifiés en cours de route, mais l'ensemble s'est imbriqué de façon naturelle, sans que j'aie à revenir sur la trame ou la psychologie des personnages. Je n'avais aucune idée de comment le roman allait se terminer jusqu'à environ la moitié. Et j'ai eu une "révélation" à ce moment-là. Ah, oui, voilà! Thomas est en réalité un scientifique, c'est évident: il travaille sur les questions génétiques! Cette intuition a guidé toute la fin du travail.

 

Quel est votre rituel - si vous en avez un - pour écrire ?

Mon seul rituel est de toujours écrire le matin, chaque jour, et jamais trop longtemps. 

Avez vous déjà écrit avant d'autres romans non publiés  ?

Plusieurs... Qui ne sont même plus dans mes tiroirs, ou peut-être si, quelque part chez mes parents. :)

Depuis quel âge écrivez-vous ?

J'ai commencé à écrire avec sérieux à 18 ans et j'ai publié mon premier livre, au Québec, à 32 ans. 

 

Écrivez vous directement sur ordinateur ou sur papier ?

J'écris directement sur l'ordinateur. En fait, je ne sais plus vraiment écrire à la main, mon poignet de fatigue après deux mots et les lignes tombent en bas de la page.

 

Avez  vous une idée ou un autre sujet pour un autre ouvrage ?

Disons que ça commence à cogiter pas mal dans mon cerveau. Je ne croyais pas que l'envie de commencer quelque chose de nouveau viendrait aussi rapidement. C'est heureux, parce que je ne sais rien faire d'autre.

 

Merci Daniel Grenier !

 

Retrouvez le Pour/ Contre de nos lecteurs ici : "L’Année la plus longue" de Daniel Grenier

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