"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bienvenue à Wayward Pines, 461 âmes.
Nichée au coeur des montagnes Rocheuses, la petite bourgade revêt une apparence idyllique, si l'on oublie la clôture électrifiée qui l'entoure, la télésurveillance incessante et la puce électronique implantée de force à chaque habitant. Aucun de ces résidents ne sait d'ailleurs comment il est arrivé ici. Certains pensent qu'ils sont morts, d'autres qu'ils sont piégés dans une expérience scientifique et tous rêvent secrètement de s'échapper. Ethan Burke, le nouveau shérif est l'un des rares à connaître la vérité. Une vérité insupportable. Dès lors, comment libérer les habitants parmi lesquels se trouvent sa femme et son fils ?
Voici la suite, le tome 2 de Wayward Pines que j'ai enchaîné aussitôt après avoir refermé le 1, dont on ne peut absolument rien dire au risque de spoiler car la fin du premier tome nous offre une grosse révélation. C'est juste une série totalement addictive, qui se dévore et fait enchaîner les suites... Car le 2 est aussi palpitant que le 1.
Seules questions en commençant, que va-t-il se passer maintenant qu'on sait ? Y a-t-il le moindre espoir, même ténu ? Et ces "fêtes" dont il est question ? Et la psychologie des habitants, dont on suppose qu'il faut se méfier... Et le désir de vivre, peut-il perdurer ? Et les aberrations ? Et la liberté ? Et l'avenir ? Et, et, et...
De nouveaux éléments arrivent ou se mettent en place, qui nous réservent des surprises, et en tout cas des questionnement, qui créent un vrai suspense. Jamais à cours d'idées, l'auteur nous emporte dans cette histoire folle et oppressante. Pourtant l'espoir est dans la nature humaine, qui fait faire des folies parfois. Mais comment supporter la vie dans cet endroit si l'espérance d'un futur lumineux n'existe pas ?
Bien sûr ça évoque des références télé ou littéraires, le prisonnier (série cauchemardesque que je détestais quand j'étais petite), où 1984 de Orwell. Cependant l'histoire passe un cran au dessus dans l'inacceptable à mon goût.
Une phrase du poème de Victor Hugo "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" correspond totalement à ce que j'ai ressenti pendant cette lecture : "Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre".
J'ai vu dans cette histoire un parallèle avec nos sociétés, où les dirigeants prétendent vouloir notre bien, en nous faisant du mal. Ou alors peut-être que le pouvoir rend mégalo. Ou au contraire faut-il être mégalomane pour désirer le pouvoir ? Mais il est aussi question de l'inconséquence et de l'aveuglement, sans doute même de l'égoïsme à ne pas vouloir penser aux répercutions de nos actes.
J'avais hâte de retrouver Ethan et sa petite famille à Wayward Pines, savoir comment ils allaient se rebeller.
Certes, j'en ai appris plus sur Pam ; découvert que Pilcher avait une fille et j'ai été intriguée par le mystérieux Tobias.
Mais je dois avouer que cette rébellion a pris une drôle de direction et tardait à venir.
Je suis allée au bout, mais peu convaincue.
Une histoire ficelée avec brio qui happe le lecteur.
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