"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je viens de commencer à le lire, ambiance très prenante entre le Prisonnier et Twin Peaks
Dès les premières lignes ça sentait le page turner à plein nez. Et !!!... oui ! C'était bien ça !! Un homme blessé reprend connaissance entre une rivière, un terrain vague et une aire de jeu. Il n'a ni papiers, ni clés, ni portable. Il souffre terriblement et ne se rappelle pas qui il est. Peu à peu des bribes de souvenirs lui reviennent, il est inquiet sans réellement savoir pourquoi. J'avoue que l'inquiétude m'a rapidement gagnée car tout est étrange et malsain dans la petite ville de Wayward Pines. L'agent fédéral Ethan Burke semble coincé dans ce drôle d'endroit qui a l'air coupé du monde extérieur. Comme si, ne voulant pas de lui on l'empêchait néanmoins de partir. Ça ressemble à un cauchemar où rien n'a de sens. Oui, c'est un endroit réellement cauchemardesque.
C'est véritablement un roman à nuit blanche. Parce qu'il fait peur ? Non... Il est tellement palpitant qu'on n'a pas envie de s'arrêter.
En réalité, on ne peut pas dire grand chose sur ce livre sans risquer d'en dévoiler trop, car tout n'est que suspense et faux semblants, duplicité et manipulation dont on craint que ce soit à tous les niveaux, et une chronologie plus qu'étrange. On ne sait pas qui est potentiellement ami ou ennemi. C'est assez oppressant. Une chose est sûre, ce roman m'a avalée, totalement embarquée, submergée, comme un raz de marée.
J'ai adoré ? OUI !!! Absolument ! Et la fin, c'est tout ce que j'aime !! Et je vais immédiatement me précipiter sur la suite...
Voici la suite, le tome 2 de Wayward Pines que j'ai enchaîné aussitôt après avoir refermé le 1, dont on ne peut absolument rien dire au risque de spoiler car la fin du premier tome nous offre une grosse révélation. C'est juste une série totalement addictive, qui se dévore et fait enchaîner les suites... Car le 2 est aussi palpitant que le 1.
Seules questions en commençant, que va-t-il se passer maintenant qu'on sait ? Y a-t-il le moindre espoir, même ténu ? Et ces "fêtes" dont il est question ? Et la psychologie des habitants, dont on suppose qu'il faut se méfier... Et le désir de vivre, peut-il perdurer ? Et les aberrations ? Et la liberté ? Et l'avenir ? Et, et, et...
De nouveaux éléments arrivent ou se mettent en place, qui nous réservent des surprises, et en tout cas des questionnement, qui créent un vrai suspense. Jamais à cours d'idées, l'auteur nous emporte dans cette histoire folle et oppressante. Pourtant l'espoir est dans la nature humaine, qui fait faire des folies parfois. Mais comment supporter la vie dans cet endroit si l'espérance d'un futur lumineux n'existe pas ?
Bien sûr ça évoque des références télé ou littéraires, le prisonnier (série cauchemardesque que je détestais quand j'étais petite), où 1984 de Orwell. Cependant l'histoire passe un cran au dessus dans l'inacceptable à mon goût.
Une phrase du poème de Victor Hugo "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" correspond totalement à ce que j'ai ressenti pendant cette lecture : "Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre".
J'ai vu dans cette histoire un parallèle avec nos sociétés, où les dirigeants prétendent vouloir notre bien, en nous faisant du mal. Ou alors peut-être que le pouvoir rend mégalo. Ou au contraire faut-il être mégalomane pour désirer le pouvoir ? Mais il est aussi question de l'inconséquence et de l'aveuglement, sans doute même de l'égoïsme à ne pas vouloir penser aux répercutions de nos actes.
Et enfin le troisième et dernier tome ! Je devrais peut-être plutôt dire hélas car j'ai adoré et quand c'est fini, ben... c'est fini.
Ce troisième opus commence par des remords, un énorme fardeau de culpabilité, le sentiment d'avoir condamné tout le monde, la sensation que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Et puis alors, c'est gore !!!
On se trouve confronté à un bain de sang, la lutte pour la survie dans quelque chose qui ressemble furieusement à la guerre, c'est totalement terrifiant avec bien sûr un gros suspense. Il y a quelque chose de désespéré là, et en même temps ça semble être un booster. Car, à partir du moment où ça ne peut pas être pire, on peut espérer une amélioration, même légère. Et parfois, l'énergie du désespoir fait des miracles...
Et là, ben je ne peux plus rien dire. Parce que si je dis quoi que ce soit de plus, je spoile... À part que, il y a une tension et de l'action non-stop du début à la fin, que c'est une course à la survie, déchaînée, éperdue, acharnée. Sans oublier qu'il faut beaucoup de force pour rester à sa place d'être humain et ne pas se laisser griser par un pouvoir illusoire.
La fin m'a scotchée, ébouriffée, surprise au plus haut point ! Je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout !
Et bien sûr j'ai adoré ce troisième tome, et évidemment je ressens déjà un manque... J'aimerais tellement que toutes mes lectures soient aussi trépidantes et addictives. C'est pas tous les jours qu'on dévore une trilogie à cette vitesse, oubliant le besoin de sommeil et même qu'il est l'heure de partir travailler.
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