"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Watergang est un premier roman qui raconte l'histoire d'un petit garçon, écrivain en herbe, dans le modeste village de Middelbourg. Explorant sa vie, de prime abord banale, le roman devient rapidement un mélange de grâce, d'humour, de légèreté et d'intelligence qui ne vous donnera qu'une envie : adopter cet enfant.
Paul a douze ans et habite à Middelbourg, petit village perdu au milieu des polders. Il y vit avec sa mère, divorcée et contrainte de travailler dans un supermarché, et sa grande soeur, pas encore tout à fait sortie de l'adolescence mais déjà enceinte. Son père est parti refaire sa vie de l'autre côté de la mer. Rien de très folichon, en apparence. Mais Paul n'est pas un garçon comme les autres. Paul voudrait être écrivain. Il passe ses journées à courir le long des canaux, au bord de l'eau, et à remplir son carnet de notes farfelues sur tout ce qu'il voit.
Watergang est son histoire, celle de ceux qu'il aime, et de ce village niché au bout du monde.
Watergang est un premier roman d'une grande douceur, teintée d'un humour étonnant. A travers le regard d'un enfant plongé dans une situation familiale à la fois difficile et tristement banale, c'est tout un monde qui s'éveille et se reconstruit, ravivant la beauté du monde.
Paul, 12 ans, est un enfant différent. Il ne pleure pas, ne rit pas, parle et mange très peu.
Il a pourtant une certitude : il écrira son premier roman à 13 ans. Il n'a donc pas de temps à perdre. Pour trouver l'inspiration, cette âme du Watergang court dans les polders, non loin de Middelbourg, la ville qui l'a vu naître. Il note ses impressions dans un carnet pour nourrir son livre qui fera de lui un écrivain célèbre sous le nom de Jan De Vaart, né « de père inconnu et de mère incertaine ».
Dans ce premier roman à plusieurs voix s'expriment les proches de Paul, mais aussi des personnages inventées, et même des objets : Kim, sa sœur qui attend son premier enfant ; Julia, la nouvelle compagne du père ; Super, surnom donné par Paul à sa mère, « une femme très ordinaire », comme elle se décrit ; Pol, le narrateur du livre de Paul ; Zac, son ex-meilleur ami ; Lucien, son neveu nouveau-né...
Dans ce chœur, la part belle est faite aux éléments naturels, et surtout à l'eau, témoins des errances du garçon.
J'ai un avis mitigé sur cette lecture. La singularité du début, l'idée d'un enfant qui veut écrire, m'avait vraiment donné envie de lire la suite mais j'ai été déçue, car je m'attendais à autre chose.
Le style n'est pas en cause. Au contraire, elle est une promesse pour la suite. Et il y de belles fulgurances poétiques, dans la lignée de l'auteur islandais Jon Kalman Stefansson.
EXTRAITS
Mon roman déplaira. Parce qu'il renverra chacun à sa propre impuissance, mais tout le monde se l'arrachera, parce que tout le monde est ainsi fait, on voudra le lire.
Que ce sont le bêtes qu'on soigne, pas les humains, les humains, on les aime.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-watergang-mario-alonso-le-tripode/
"Watergang", lu dans le cadre de ma participation au jury pour le Prix Orange du Livre, est le premier roman de Mario Alonso. Je l’ai lu d’une traite, happée par le rythme, l’écriture, la construction, les personnages, l’originalité. J’ai vécu un moment hors du temps, perdue dans les polders autour de Middlebourg. Quelle aventure !
Le rythme de ce roman est calqué sur les pas de Paul, petit garçon de 12 ans, 1m36, 27 kilos et qui a décidé d’écrire son premier roman à 13 ans, c’est bientôt. Et Paul court, le long des canaux, au bord de l’eau. Et Paul raconte. Il raconte sa famille : sa mère "Super" – il l’appelle ainsi parce qu’elle est géniale et travaille dans une supérette – sa sœur Kim, qu’il appelle Birgit, mais aussi les amis, son père parti en Angleterre ou Julia sa compagne et les lieux qu’il aime. Et le "JE" de Paul devient multiple, pluriel, celui de ceux qui l’entourent et s’expriment les uns après les autres, se racontent et le racontent. Et puis des entités se dévoilent, parlent alors "Action", "Canal", "Lande" ou encore "Carnet".
L’écriture est simple, enlevée, envoutante. L’auteur réussit parfaitement à se mettre à hauteur d’enfant. Le style est sobre qui confine au minimalisme. La construction, elle, est aussi tarabiscotée que peut l’être l’esprit d’un enfant qui saute facilement du coq à l’âne. C’est ce qui fait son charme. Les personnages sont attachants, émouvants, à la fois forts et dotés de faiblesse, simples et en même temps complexes.
L’originalité de l’histoire, et l’écriture réunie m’ont complètement conquise.
Le personnage principal est Paul. Il a 12 ans et vit dans un petit village, Middelbourg. Il va écrire un roman quand il aura 13 ans dans lequel il se mettra en scène sous un autre nom, Jan. En attendant il parle peu et prend des notes dans des carnets. Il partage sa chambre avec sa sœur Kim qu’il appelle Birgit, elle a 16 ans et elle est enceinte. Sa mère se prénomme Julia, mais il l’a renommée Super, car elle est super et travaille depuis le divorce dans une supérette. Son père, Jens, est parti il y a quelques années et vit en Angleterre avec sa nouvelle compagne, Julia.
Paul écrit sur le monde qui l’entoure. Et il court beaucoup le long des canaux dans le Watergang. C’est un être solitaire.
Mario Alonso plonge le lecteur dans l’ambiance du watergang et de Middelbourg. Il ne s’y passe pas grand-chose avant que Kim et Paul partent en Angleterre quelques jours chez leur père. Les chapitres courts sont une succession de personnages. Il n’y a pas que des humains qui parlent dans ce livre, Middelbourg et le canal sont aussi des personnages et s’expriment dans un chapitre. J’ai beaucoup aimé le chapitre de « Rose », la couleur, qui est teinté d’humour.
C’est un roman choral original, écrit avec poésie. Mais j’ai un peu décroché au milieu du roman avant de repartir dans ma lecture grâce à l’escapade anglaise. Il faut dire que Paul n’aime pas l’action, il la fui. Un premier roman intéressant avec des qualités indéniables puisque publié par les éditions du Tripode (un chouchou) mais ce n’est pas un coup de cœur pour moi.
La couverture est magnifique, il s’agit d’une illustration de la Mer Baltique de Natalie Levkovska.
La nature, personnage à part entière, nous enveloppe de ses couleurs froides et crée une atmosphère de tristesse.
Une chape de grisaille et d'eau couvre cette histoire.
Malgré tout, on sent de l'espoir : un désir relationnel mais maladroit. Quelques promesses : un bébé, un roman, un nouvel amour, un nouveau départ.
C'est sombre et poétique.
Un roman profond, à l’atmosphère étrange, qui nous entraîne dans les polders de Middlebourg. Une famille tente de survivre comme elle peut, avec un père qui a quitté le foyer pour rejoindre une femme en Angleterre. La mère, Julia, que son fils Paul appelle Super travaille dans une supérette. Kim, la sœur de Paul est enceinte, malgré son très jeune âge. Et puis les quelques rares autres personnages, qui prendront la parole aussi. Tout le monde a des choses à dire, même le canal, le polder, Middlebourg. Il y a un peu de S’adapter de C Dupont Monod, dans cette narration chorale et cette présence forte des éléments. Tout en lisant, on s’interroge, comment tout cela va-t-il finir, car la tension est palpable, et ces vies semblent si fragiles… Une belle découverte pour moi.
si vous aimez les armes, la violence, l'actualité: passez votre chemin. Ce premier roman très abouti est toute douceur, poésie; on respire! Cela se passe aux Pays Bas, dans les polders et les watergangs (sortes de petits canaux), cette terre a été arrachée à la mer par la force humaine, elle est sous le niveau de la mer et inondable.
Paul, 12 ans est un maigrichon mais cela lui permet de courir très vite et longtemps; il passe ses journées le long du watergang et pousse parfois jusqu'à la mer. Il est "différent" tout le monde s'interroge à son sujet; lui, il note tout ce qu'il voit et entend dans son village car il veut écrire un livre à 13 ans; il dort les yeux ouverts et partage sa chambre avec sa soeur, pas majeure et enceinte, il l'appelle Birgit alors que son prénom est Kim. Le père est parti refaire sa vie en Angleterre, la mère travaille dans une superette: il l'appelle Super.
Un roman choral original puisqu'il fait parler les gens, leurs doubles imaginaires mais aussi le canal, le carnet sur lequel il prend ses notes avant de le cacher dans les polders, sur la couleur rose adoptée par les habitants , le village lui-même ," Nous": enfants de Middelbourg , le Holy Hour, où ils se retrouvent tous, etc. .Parfois Paul s'imagine en Pol, Yan...ses doubles écrivains
Il n'y a pas de méchant même si Jeroen (le père du bébé de Kim) ne m'est pas très sympathique. Lucien naît et est très entouré d'affection. Super est prise d'un coup de folie: elle l'enlève, traverse la mer du nord et se rend à Londres pour rencontrer celle qui vit avec son ex-mari. Une fois passée l'angoisse de la famille, tout se passe bien .Lucien s'exprime lui aussi.
Je n'ai pas trop compris ce que venait faire là, l'aventure avec Lieve à part pour dire qu'il a fait l'amour avant 13 ans; c'est un passage très court.
Paul semble être le héros mais le vrai personnage, c'est le paysage décrit avec minutie et amour. Il se dégage une certaine sensualité très subtile.
J'ai beaucoup aimé ce livre original.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !