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Waldo Farthingwaite-Jones est un avorton. Atteint d'une maladie neuromusculaire, il peut à peine effectuer les gestes les plus simples. Cette infirmité a fait naître en lui une misanthropie aigüe... mais a aussi aiguisé son intelligence. Inventeur génial, Waldo a mis au point un système de gants et de harnais lui permettant de déplacer à distance les objets, et c'est dans le confort d'une station orbitale qu'il coule des jours heureux, l'absence de gravité lui permettant de se mouvoir à sa guise.
Néanmoins, la Terre a besoin de Waldo. Un dysfonctionnement généralisé frappe les avions, mus par trans- mission d'énergie autonome. Si cette panne se poursuit, le système électrique tout entier des USA s'effon- drera. Or, c'est là le champ d'expertise de Waldo.
La solution se trouve littéralement entre ses mains. Pour peu que ce nouveau Nemo le veuille bien...
Avec Waldo, Robert A. Heinlein a impulsé l'idée d'une invention décisive - les waldos, ces appareils qui reproduisent les mouvements de leur opérateur -, mais a surtout écrit une nouvelle puissante, portée par un personnage inoubliable. Un classique de la SF mondiale demeurée inédit en France pendant plus de 75 ans !
Waldo est une novella de science fiction assez pointu niveau physique et chimie. Quelle belle surprise de voir une maladie rare bien traitée au coeur de l’histoire. Ca n’a pas de prix oui même si le porteur est particulièrement antipathique pour rester polie. C’est un texte de 1942 et ce qui est décrit colle avec les connaissances de cette période.
Waldo a grandi en cherchant à tout prix comment pallier au fait que ces muscles sont particulièrement faibles, il est très intelligent mais aussi très isolé ce qui le rend particulièrement misanthrope. J’ai aimé la mise en avant du fait que le handicap pousse à chercher des plans b et permet de développer des capacités qu’on n’aurait pas développé sinon.
On va être réaliste, Waldo se prend pour un être supérieur car affranchi des efforts physiques et se fait prier quand on lui demande de l’aide. Il est le seul à pouvoir élucider ce qui cloche avec la principale source d’énergie disponible. Elle n’est plus fiable, les moyens de transports se crashent et il semblerait qu’elle crée une nouvelle version de sa maladie chez tout le monde.
L’histoire était chouette, le personnage de Waldo est complexe et bien développé. Ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un personnage principal avec une maladie dégénérative et dont l’histoire n’est pas centrée sur le handicap.
Dans le cadre des Explorateurs de l’Imaginaire, j'ai lu ce classique de la science-fiction mondiale de Robert Heinlein sorti en 1942 mais qui n’a été édité et traduit que l’année passée, en 2019, à l’occasion de la remise du prix Retro Hugo 2018 de la meilleure novella. Chercheuse en planétologie, je ne suis pas pour autant très porté vers la SF en littérature. Certes, j’ai lu quelques romans de « hard science » mais cela s’arrête là… J’ai pourtant été attirée par celui-ci dans la liste de l’opération qui ne m’inspirait pas beaucoup, il faut le dire. L’effort sur la couverture de l’excellent éditeur Le Bélial, comme à son habitude, a certainement joué également dans mon choix. On admire ici la magnifique réalisation de l’illustrateur Aurélien Police.
Peu au fait de la littérature SF, je ne connaissais pas Robert A. Heinlein et avant de recevoir le roman, je ne savais même pas qu’il traduction inédite en français d'un texte paru en 1942. J’entrais donc dans l’univers de l’écrivain avec ce roman de sa jeunesse surprenant à plus d’un titre et déroutant à n’en pas douter.
Dans un monde futuriste, post-1942 (on ne sait pas quand il situe cette histoire), l’humanité a créé l’énergie rayonnante capable d’alimenter les véhicules de la North American Power-Air. Alors que les récepteurs deKalb de cette société de transport censés capter cette énergie tombent en panne, l’ingénieur James Stevens fait appel à Waldo, un scientifique particulièrement doué mais profondément antipathique atteint de myasthénie. Pour s’affranchir des effets de cette maladie, ce dernier s’est isolé dans l’espace où l’apesanteur couplé à l’aide des waldos, des bras mécaniques de son invention, le soulagent énormément. Cependant, convaincre cet ermite de l’espace de venir au secours de la Terre ne va pas être une mince affaire… La première partie est terriblement réaliste et l’auteur se pose des questions que nous nous posons aujourd’hui à propos des rayonnements électromagnétiques à travers son personnage de Gus Grimes qui s’interroge sur les effets néfastes potentiels de cette énergie rayonnante sur les Hommes. Ceux-ci deviennent en effet de plus en plus fatigués et le découragement gagne de plus en plus la population. Les répercussions inconnues d’une technologie grandissante sont ainsi un des thèmes centraux du roman qui nous fait aussi réfléchir sur notre propre société. Bien que j’ai parfois été perdue dans les nombreuses explications et que le personnage de Waldo est terriblement irritant, j’ai plutôt aimé cette première partie assez tourné vers la hard-SF.
Ensuite, dans la seconde partie, Waldo rencontre un étrange personnage, papi Schneider, lors de sa venue sur Terre. Ce dernier a une étrange solution pour remédier au problème des récepteurs des véhicules de NAPA : utiliser la force de l’Autre Monde. Ce virage métaphysique m’a profondément dérouté dans ma lecture. Je ne m’attendais pas à une incursion d’une sorte de « magie » dans un tel roman et j’ai quelque peu décroché. J’ai cependant aimé la façon dont il raccroche cela à la théorie de la physique quantique, ses explications sur plusieurs pages m’ont ravie.
Je sors donc surprise de cette lecture car je ne m’attendais pas à ce genre d’histoire mais j’ai aimé l’écriture et certains parallèles que l’auteur fait avec notre société d’aujourd’hui tel un visionnaire. J’aimerais retenter un de ses romans écrit plus tard dans sa carrière et davantage tourné vers la science-fiction pure et dure.
Robert A. Heinlein a écrit, en 1942, un petit ovni étrange par son style ; une novella moitié Hard SF, moitié fantasy.
Au centre de l’histoire, un génie, Waldo Farthingwait-Jones et sa personnalité antipathique.
Sa maladie neuromusculaire congénitale, la myasthénie, l’a rendu misanthrope et détestable. Son impossibilité à se débrouiller par lui même l’a poussé a développer son intellect afin de créer des machines à son service, les Waldos [il est intéressant de préciser que depuis la publication de ce texte, le mot « waldoes » est un terme commun, en anglais, pour définir des outils pour manipuler des objets, télécommandé]. Il s’est exilé en orbite autour de la Terre, loin des effets néfastes que la gravité peu avoir sur son corps infirme, dans un petit paradis technologique.
Sur Terre, la North American Power-Air est en proie à la panique suite à leurs pannes moteurs inexplicable, menaçant l’ensemble du trafic. Sans issu, ils doivent faire appel au plus détestable des grands esprits humain, Waldo.
La science fiction n’a l’air d’être qu’un prétexte dans cette novella pour parler du dépassement de soit. L’aspect « fantasy » apparaît relativement tôt : grâce à la volonté, on obtient ce que l’on veut. De fait, réparer les moteurs défectueux s’avère facile… Tout comme marcher, courir, danser... Waldo tente d’allier son côté pragmatique aux aspects mystique qui se présente, mais sans succès : il a les faits, mais aucune explication rationnelle. La magie ne s’explique pas. Une longue théorie plutôt farfelue est tout de même déroulé : « le Chaos règne et l’ordre qu’on croit voir autour de nous n’est que le fruit de notre imagination ».
C’est donc bien, au final, la quête d’humanité de Waldo que nous poursuivons le long de ce texte. Les problèmes techniques qui occupaient tout le livre sont écartés pour ne laisser place qu’à sa réussite social pleine et entière.
Nous sommes face à une sorte de dystopie, un monde régit par des énergies rayonnantes, dérivé du nucléaires, qui affaiblissent l’air de rien les hommes d’année en année ; et qui, au final, ne s’attache qu’à la réussite d’un homme à vaincre sa maladie incurable par sa volonté supérieur.
Pour conclure, le personnage de Waldo Farthingwait-Jones et son parcours demeurent très intéressant mais cet aspect « mystique » reste déroutant dans un livre où on ne l’attend pas. Quelque peu déstabilisée, je pense que Waldo reste un classique à lire !
Merci aux éditions Le Bélial' et à Lecteurs.com pour cette découverte.
Waldo c'est le nom d'un homme étrange, solitaire, obèse, malade… mais surtout extrêmement doué pour résoudre l'insolvable. Un inventeur hors pair qui adapte son univers personnel à ses possibilités et à ses choix, jusqu'à vivre en apesanteur pour moins ressentir les effets de sa maladie et de son poids.
Ce court roman a été écrit par Le maitre américain de la science-fiction, Robert Anson Heilein. Il nous entraîne dans son univers, dans un futur où nous payons cher les conséquences de notre utilisation intensive des ondes.
Consulté pour des problèmes de pannes importantes, il va rencontrer papi Schneider, un ancien, un mage qui va lui révéler certains secrets à même de changer sa vie.
Je lis peu de roman de SF mais j'avoue en sortir à chaque fois en me disant "et si… et si cela arrivait.." et encore une fois le "et si" est revenu et pourtant l'auteur nous emmène dans un univers très éloigné du nôtre.
Ce roman est foncièrement bien écrit mais j'avoue m'être parfois perdue dans les explications scientifiques (et pourtant je le suis moi-même). Ce n'est donc pas un livre facile à lire par tout un chacun. Il nous amène tout de fois à réfléchir sur les conséquences de nos choix et en particuliers sur les dangers des ondes …
Waldo est une histoire étonnante, bizarre parfois, compliquée aussi mais dont l’issue est extrêmement simple. Ce roman a obtenu le prestigieux Prix Retro Hugo qui rend hommage, non pas à notre Victor national, mais à Hugo Gernsback qui a fondé un des premiers magazines de science-fiction, aux États-Unis.
Robert Anson Heilein, considéré comme un maître es-science-fiction dans son pays, est décédé en 1988. Voilà que la collection Une heure-lumière des éditions Le Bélial a la bonne idée de publier ce livre édité en 1942 et réédité en 1950 aux USA. C’est dans le cadre des Explorateurs de l’imaginaire de Lecteurs.com que je me suis plongé, une fois n’est pas coutume, dans la lecture d’un ouvrage de science-fiction.
Ainsi, l’auteur m’a entraîné dans une période future non datée. Les appareils de la North American Power-Air subissent des pannes inexpliquées. Il faut dire qu’ils fonctionnent à l’énergie rayonnante et que leur propulseur deKalb dysfonctionne de plus en plus souvent.
Le Docteur Jim Stevens ne connaît qu’un seul homme pouvant résoudre de problème d’énergie rayonnante : Waldo Farhingwaite-Jones. En effet, ce jeune homme a étudié les effets des radiations ultra-courtes sur le cerveau humain. C’est un génie mais il est très particulier.
Waldo est atteint, depuis sa naissance, d’une maladie neuromusculaire, la myasthénie. Il vit dans une sorte de station spatiale à bonne distance de la Terre, depuis dix-sept ans. Grâce à des dons extraordinaires, il a réussi à inventer un tas d’instruments, mis au point quantité de techniques pour vivre en apesanteur, seul, avec son chien, Baldur, un molosse.
Un seul homme a toute sa confiance : le Docteur Gus Grimes qui a procédé à sa naissance et lui a permis de vivre. Dans son logis spatial, Waldo est devenu obèse, monstrueux d’égoïsme mais reste un inventeur génial.
Son enquête, ses recherches, pour résoudre le problème qui lui est posé, vont l’amener à rencontrer Papi Schneider qui lui parle de l’Autre Monde, de magie, et cela déclenche, en cascade, une suite de révélations amenant Waldo à une transformation radicale dont je ne peux dire davantage.
J’ai apprécié la brièveté de ce roman de science-fiction car, parfois, je me suis perdu dans les développements scientifiques et les termes quelque peu compliqués mais c’est la loi du genre. Je reste admiratif devant cet auteur, Robert A. Heilein qui, bien avant que nous soyons alertés sur les dangers de ces ondes qui nous traversent partout et sans cesse, avait déjà mis le doigt sur leur danger.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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