Choisissez, lisez et chroniquez !
La Vorrh est une forêt merveilleuse et effrayante. Tous ceux qui y pénètrent y trouvent soit la mort, soit l'oubli. Néanmoins, elle exerce une fascination quasi magnétique et un attrait irrésistible. On dit que le jardin d'Éden est dissimulé en son coeur. Personne ne l'a jamais explorée en entier, elle serait sans fin.
Pourtant, un homme a entrepris le périple. Un ancien soldat qui a tout abandonné pour suivre sa bien-aimée, Este. À sa mort, il a, suivant d'antiques rituels, emprisonné son esprit dans un arc et, écoutant ses murmures, s'est lancé sur la route...
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--- Un style relativement hermétique ---
Le style de B. Catling est unique en son genre. Cependant, il faut réussir à en venir à bout, car l’auteur adore se lancer dans des tirades ô combien sibyllines.
Je l’avoue, je perdais parfois le fil du récit, me perdant dans ces passages. J’ai pourtant essayé de les relire plusieurs fois pour mieux comprendre, mais le mystère demeurait entier. Tel était bien le but de l’auteur, je pense. Et quel dommage ! En fin de compte, ces longueurs n’ont fait qu’alourdir le texte.
Heureusement, lorsque l’histoire s’inscrit dans le réel, si tant est que l’on puisse dire cela d’une oeuvre aussi abstraite, j’étais véritablement conquise.
--- Des personnages au destin unique ---
Sachez-le : le synopsis ne fait mention que d’un seul homme, mais Vorrh est un roman choral qui apprécie tout relater de la vie de ses héros. De leur plus tendre enfance jusqu’à leur fin en passant par leurs moments de gloire, le scénario est bâti sur leur existence et leur lien avec la forêt. Bien évidemment, d’autres personnages restent volontairement dans l’ombre afin de ne pas dévoiler les dessous de l’histoire, que je n’ai toujours pas devinés d’ailleurs, mais j’y reviendrai.
Alors, ces personnages. Est-ce que je me suis vraiment attachée à eux ? Je n’en suis pas certaine. Certes, j’étais captivée par leur destin, en particulier celui de Maclish, mais je n’étais pour autant pas attendrie par leurs malheurs. Quoiqu’Ismaël fait peut-être figure d’exception. Toutefois, mon absence d’attachement a quelque peu amoindri mon plaisir de lecture. Par chance, le mystère a suffi.
--- Et quel mystère ! ---
Lire Vorrh, c’est accepter l’idée de ne pas tout savoir, de ne pas tout comprendre. Est-ce que ce fut mon cas ? En partie, oui. Néanmoins, je suis quelque peu frustrée par le dénouement. En effet, l’utilité de certains personnages m’échappe, tout comme ce qui les lie vraiment. Or, le deuxième volet annonce un changement de héros. Vais-je réellement obtenir des réponses à mes questions dans la suite ? Je n’en suis pas sûre. Quant à savoir où l’auteur veut en venir, c’est le flou total !
Quoi qu’il en soit, j’ai – à ma plus grande surprise – apprécié la dimension religieuse de l’intrigue. Celle-ci sera d’ailleurs développée dans le deuxième opus, ce qui me pousse à le sortir de ma PAL très bientôt !
--- Alors, lire ou ne pas lire Vorrh ? ---
Si vous n’êtes pas un habitué des lectures étranges, je vous déconseille fortement cette série qui pourrait bien vous perdre en chemin. Dans le cas contraire, si vous êtes justement à la recherche de quelque chose de différent, Vorrh est peut-être fait pour vous.
En ce qui me concerne, j’ai bien l’intention d’aller jusqu’au bout de la trilogie !
Un premier tome dense et mystérieux : une fresque étonnante de récits de vie de personnages plus atypiques les uns que les autres, des événements étranges, teintés de fantastique et de magie, nous sont contés avec moult détails et détours. Un roman hors norme, mystique et scientifique à la fois, peut-être un peu difficile d’accès, mais fascinant à bien des égards.
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2021/06/13/vorrh/
Je remercie Lecteurs.com et les éditions Fleuvepour l'envoi de Vorrh de B. Catling, un roman lu dans le cadre des Explorateurs de l'imaginaire.
Voici le premier tome d’une trilogie qui devrait être suivi de The Erstwhile et The Cloven. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Pour entrer dans la Vorrh, une forêt mythique, fantastique, située au cœur du continent africain, il vous faudra beaucoup de courage car, peu ou pas, en sont revenus. La magie y est présente et le temps est mouvant parfois effacé. On y croise toutes sortes d’anges ou de démons, de prêtres, de guerriers. Une forêt de légende, sans fin où se trouverai le jardin d’Eden. De quoi ouvrir les appétits de nombreux explorateurs en cette fin du XIXe siècle. On va suivre ainsi l’Archer un soldat anglais accompagné d’un arc étrange. On croisera un cyclope élevé par des robots mais aussi des personnages historiques un écrivain Raymond Roussel , une héritière Sarah Winchester et un photographe Edward Muybridge. La fiction et les faits sont si bien imbriqués, qu’il est difficile de faire la part des choses. J’ai eu du mal à entrer dans cet univers assez violent. Beaucoup de représentations sexuelles violentes, m’ont perturbé par la place que trouve la femme. Heureusement, il y avait des moments de grâce et de poésies mais aussi des scènes d’horreur dont les cris raisonnent encore en moi. Ce roman est construit de manière fabuleuse au début on ne voit rien venir et on est un peu perdu puis lentement les tableaux commencent à prendre forme pour prendre la tournure d’une véritable toile d’araignée où tous les fils sont finalement reliés les uns aux autres. Un univers où le temps bouge, où les armes sont faites de charmes. L’auteur explore à de nombreuses reprises, le thème de la vision, de l’œil. Cyclope, aveugle, appareil photo, visions surnaturelles dans un monde vraiment bizarre. La réalité narrative du livre est constamment mis à mal par sa part de fantastique, trouver des repères n’est pas aisé et l’auteur en joue souvent. Un livre inclassable qui frise le génie même s’il peut déranger par son côté primaire. Bonne lecture.
Je remercie Lecteurs.com et les éditions Fleuve de m'avoir permis de découvrir Vorrh de B. Catling, un roman lu dans le cadre des Explorateurs de l'imaginaire.
La lecture du résumé laissait entrevoir un récit mystérieux, mais je ne m'attendais pas forcément à ce qu'il soit aussi dur et cruel, et qu'il provoque en moi un tel malaise. La scène d'ouverture gore à souhait aurait dû me mettre sur la piste tout comme ce passage où une sorte de cyclope connaît ses premières relations charnelles avec une machine conçue pour l'élever et lui permettre d'assouvir ses désirs sexuels. L'ambiance était donc un peu trop surréaliste, morbide et malsaine pour moi bien que certains éléments m'aient plu : le mélange entre des personnes ayant réellement existé et des êtres de fiction, l'atmosphère assez mystérieuse du livre, certains thèmes soulevés et le fait que les personnages, à défaut d'être attachants, se révèlent complexes, variés, intrigants et auréolés, pour la plupart, d'une certaine noirceur.
À cet égard, le personnage de Tsungali m'a semblé particulièrement intéressant. Villageois devenu policier et érigé en modèle de soumission par l'occupant anglais, il finira, après un séjour en Angleterre qui le bouleversera, par se révolter et participer à un massacre... Il sera néanmoins embauché des années plus tard pour traquer un individu, un Blanc, pour lequel il ne ressent aucune haine ni désir de vengeance, des sentiments qui ne pourraient que de toute manière nuire à sa mission. À travers ce personnage, l'auteur évoque, entre autres, la colonisation avec ces nouveaux venus qui imposent leurs croyances, leurs manières de faire et de penser, leurs richesses, et ces objets qui sont tout autant de moyens d'éblouir et d'asservir jusqu'à ce qu'une petite flamme fasse tout vaciller...
Et puis personnage à part entière si ce n'est LE personnage du roman, se dresse la Vorrh, mystérieuse, impétueuse et luxuriante forêt, baignée de mythes et de légendes, qui semble aussi intrigante que menaçante. Il est ainsi dit qu'à trop la côtoyer, on risque de perdre une partie de soi et voir son âme aspirée et effacée... Une mise en garde qui n'empêchera pas certains d'être inexorablement attirés par cette forêt, ses richesses et ses mystères, malgré les dangers qu'elle abrite en son sein, et que l'on découvre au fur et à mesure de l'intrigue.
Le roman se classe dans la catégorie des grands romans, de ceux dont l'ambition n'est pas d'offrir un divertissement consensuel et passe-partout, mais une œuvre à part entière dont la complexité et la richesse se dévoilent dans toute leur splendeur au fil des pages. Au cinéma, on serait ainsi plus dans un film d'art et d'essai que dans un blockbuster à l'américaine, ce qui se traduit ici par une lecture exigeante qui nécessite une attention de tous les instants rendant la lecture ardue et fastidieuse. Il m'a ainsi fallu prendre des notes pour arriver à suivre un minimum le déroulement de l'histoire, l'auteur sautant d'une époque, d'un personnage ou d'un événement à l'autre sans que le lien entre tous ces éléments soit, à première vue, évident. Néanmoins, les éléments finiront par s'imbriquer et s'amalgamer dans un ruisseau de sang, de peine et d'oubli.
Un fil conducteur difficile donc à appréhender ce qui m'a quelque peu déstabilisée ne sachant pas où voulait en venir l'auteur. Quant aux allusions religieuses et questions philosophiques étayant le texte, elles ont fini par me lasser et me faire ressentir un certain ennui. Bien que j’apprécie les histoires complexes qui requièrent de la concentration, je crains donc de ne pas avoir accroché à ce roman que j'ai trouvé parfois assez fouillis. J'ai, en outre, eu l'impression frustrante d'être passée à côté d'une partie du sous-texte comme si j'étais restée aux portes de la Vorrh sans ne jamais arriver à vraiment en pénétrer les profondeurs. Il faut dire que complexe et imagée, l'écriture de l'auteur a quelque chose d'insaisissable et de trop obscur pour moi me donnant parfois le sentiment de comprendre les mots sans arriver à dépasser leur symbolisme pour les faire prendre corps dans mon esprit.
En bref, Vorrh est un roman ambitieux, atypique, érudit et unique qui devrait plaire aux lecteurs cherchant une histoire complexe nécessitant une lecture attentive et "intellectuelle". Pour ma part, malgré ses qualités et des passages qui ont éveillé mon intérêt, je crains d'être passée à côté et de ne pas avoir su saisir là où voulait en venir l'auteur. Pas pour moi, tout simplement...
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