"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Peut-on redonner vie à une salle de cinéma et retrouver la magie d'un lieu où nos rêves s'incarnaient sur grand écran ?
La narratrice de Voir plus loin voyage en Hongrie. Quand elle s'arrête dans une petite localité isolée près de la frontière roumaine, elle ne peut échapper à la mélancolie qui émane du lieu. En se promenant dans la petite ville désertée par une partie de la population, elle est intriguée par un bâtiment imposant mais décrépit : le « Mozi ». Cet ancien « temple de l'image mouvante » fut jadis au centre de la vie collective. C'est vers cette salle de cinéma, le lieu d'une sociabilité différente, que convergeaient les rêves des habitants, et c'est dans la lumière tremblotante du projecteur que s'exprimait le besoin d'évasion de ceux pour qui nul voyage n'était possible, du temps du Rideau de fer.
Quand la narratrice se met en tête de le réhabiliter, son projet est d'abord accueilli avec incrédulité, mais petit à petit, une aventure collective prend forme avec le soutien de la communauté. À contre-courant de l'ère de la privatisation, ils sont convaincus qu'il est possible de retrouver le rôle central d'un lieu fermé depuis des années et chargé de souvenirs. Le récit d'Esther Kinsky avance à pas feutrés pour nous conter ce rêve fou qui consiste à ressusciter une salle de cinéma du bout du monde, mais il nous rappelle surtout l'importance du cinéma comme une forme d'expression essentielle qui façonne notre regard sur le monde.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !