"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Composé de trois parties, ce roman décrit le séjour d'une femme en Italie .
Peu de temps après la mort de son mari, une femme décide de faire seule le voyage projeté à deux en Italie, elle loue une petite maison sur les hauteurs d'un village , c'est encore l'hiver , comme dans son coeur ravagé par le chagrin et occupe son temps à observer le paysage, les habitants, la lumière changeante . Elle se promène , munie de son appareil photo dans les chemins qui la ramènent de façon quasi obsessionnelle vers le cimetière de la commune .
Les descriptions sont très détaillées, que ce soit la nature, flore et faune, essentiellement les oiseaux ou les gens qu'elle rencontre au cours de ses pérégrinations ou bien qu'elle scrute avec des jumelles .
L'écriture est très belle mais le ressenti est particulièrement triste .
Dans la seconde partie, elle évoque à travers ses nouvelles destinations les souvenirs de ses voyages lorsqu'elle était enfant avec son père et la disparition de celui-ci .
Le récit se termine par la description du tableau de Fra Angelico, la Lamentatio, tableau funèbre qui résume bien l'ambiance de ce livre .
Le thème du deuil est omniprésent , et j'ai réalisé cette lecture en plusieurs fois pour ne pas sombrer dans la mélancolie de ces pages même si l'écriture est fort belle et qu'à travers la perte est évoqué aussi l'amour .
"Ici les gens sont solidaires, même les maisons adossées les unes aux autres ont appris à se serrer les coudes."
La narratrice quitte son ancienne maison par un petit matin bleu pour un appartement à l'est de Londres, sommairement agencé, où elle va poser sa vie pour un temps. Elle se promène au bord de la rivière Lea affluent de la Tamise et nous entraîne à la rencontre des oiseaux, des buissons et des arbres, le long des sentiers de promenade elle vagabonde dans des quartiers abandonnés, des usines désaffectées, des terrains vagues, des étendues sauvages.
Des petits fragments du monde fixés sur la pellicule, des souvenirs, des moments de sa vie saisis par l'objectif l'emmènent au fil de l'eau du Rhin, le fleuve de son enfance, au Gange à Calcutta, en passant par l'Oder fleuve frontière, le Saint Laurent à l'est du Canada, la Neretva en Croatie, la Tisza au nord de la Hongrie, un voyage à la rencontre des habitants, de personnages atypiques, des commerçants et des artisans, des cultures et des coutumes.
Un roman qui serpente le long des cours d'eaux, ruisseaux, rivières, fleuves, une écriture précise et poétique avec un talent de la description hors du commun pour nous conter les paysages, les couleurs, que ce soit une usine éventrée, une terre en friche, un marécage nauséabond, les plages de Tel Aviv ou le cours du Rhin qui porte sur son dos toute la vie errante des péniches.
A chaque page on ressent la présence de l'eau toute proche. Un roman qui coule doucement, mais laissez-vous entraîner au fil du courant porté par une langue magnifique.
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