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«J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident.» En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Brigitte Giraud nous relate ici la terrible journée ou sa vie a basculé.
Elle nous livre dans ce récit leur déménagement, le coup de coeur pour cette vieille maison pour laquelle elle a tant insisté, pour cette maison qui changera le cours de leur vie.
Car dans cette maison il y a de la place, il y a un garage ou son mari pourra y stocker sa moto et pas que...
Dans son récit, ponctué de si... elle revient sur le déroulement des événements et tente de comprendre, d'assembler les instants, les dernières pensées de Claude son mari, les pourquoi.. telle décision plutot qu'une autre.
Un bouleversements de sentiments et d'émotions terriblement douloureuse pour celle qui reste.
Car avec son fils ils devront vivre sans, vivre autrement et essayer de reprendre un chemin qui a déja bien souffert.
Un roman douloureux sur la perte d'un etre cher et sur tout ce qui nous attend après...
Avec des si, avec des si, avec des si... Mais, il n'y a pas de si et la vie devient une anomalie.
Ce livre est une thérapie. J'ai eu le sentiment d'être le psychiatre qui écoute ou qui lit sans intervenir. Permettre, à cette personne meurtrie, de réaliser qu'il faudra quelle vive avec sa blessure. Les cicatrices se referment mais restent visibles. Que les images positives, son fils, doivent prendre le dessus. Vivre sans la personne que l'on a aimée et pouvoir ranger les souvenirs. Survivre à ce choc imprévisible. Toute une liste de "si" se met en place, alors qu'il faudrait les remplacer par "c'est comme ça". Difficile à appréhender car, lors d'une séparation, notre culture nous influence et nous attire vers la tristesse. Alors que si nous réalisions la chance que nous avons eu de connaître, de partager notre vie avec cette personne, notre peine serait soulagée. Notre sensibilité et notre approche sont différentes sur le sujet qui est la mort.
C’est un récit précis et touchant qui replonge dans les années 90.
La vente de la maison où son mari n’a pas eut le temps de vivre, est peut-être le déclencheur de cette œuvre très personnelle.
« Une dernière fois le tour de la question comme on fait le tour du propriétaire avant de fermer la porte parceque la maison est au cœur de ce qui a provoqué l’accident »
J’ai beaucoup apprécié la litanie des « si », entre hasards et coïncidences.
Pour une fois que je termine la lecture d'un Goncourt ! Je le conseille si vous êtes amateur de rock et de moto. Œuvre originale puisqu'elle imagine le petit détail qu'il aurait fallu changer pour éviter un drame... Beaucoup de questions et jamais un seul point d'interrogation.
Brigitte Giraud met en vente la maison qu’elle a achetée il y a vingt ans avec son mari, Claude. Il n’y a jamais mis les pieds. Et pour cause. Il est décédé d’un accident de moto, quelques jours avant leur emménagement.
Aujourd’hui, Brigitte fait un dernier tour du propriétaire. L’occasion pour elle de boucler l’histoire en revenant sur les circonstances qui ont conduit inéluctablement au drame.
Et si ?
Le livre redéfinit la notion d’accident. Hasard, destin ou coïncidences ? La vie représente-elle une suite aléatoire de faits, une machinerie qui, une fois enclenchée, n’a aucun moyen d’être stoppée ? Cherchons-nous a posteriori un sens, un semblant d’explication afin de continuer à avancer ?
Sans concessions ni complaisance, l’auteure dissèque les moindres faits et gestes de chacun des protagonistes de cette histoire : elle , son mari mais aussi son frère, ses parents, les ex-propriétaires de la maison, leurs amis ou le constructeur japonais de la marque Honda. Elle passe au peigne fin la chronologie des jours qui ont précédés, analyse les dialogues, commente choix et non-dits. S’interrogeant aussi sur sa part de responsabilité, loin d’être tendre avec elle-même, elle fait preuve d’un courage certain : pourquoi s’est-elle à ce point emballée pour ce projet d’achat ? Pourquoi ne pas avoir dit non à cette idée de garder la moto de son frère ? Pourquoi ?
Depuis vingt ans, aucune réponse n’est venue panser sa douleur.
Alors, conçu comme un compte à rebours, le récit égrène à chaque chapitre un autre type d’interrogation. Ne pouvant répondre au pourquoi, l’auteure se pose la légitime et inévitable question : et si ? L’accident aurait-il pu être évité ?
Le suspense ici ne réside pas dans l’événement lui-même, mais dans la somme des faits apparemment insignifiants et sans lien qui ont jalonnés les journées de Brigitte et Claude.
Un récit d’amour, de résilience, de renaissance.
Un texte fort et puissant, courageux et osé, où le conditionnel côtoie la crue réalité de la vie.
Car la vie peut s'avérer dangereuse. Ils l'avaient oublié.
L'auteure nous le rappelle, pour mieux nous inciter à la savourer.
"Vivre vite" ou "à lire vite".... Ce livre est déroutant tant dans la recherche de corrélation entre les évènements, que la litanie des "si" qui finit par poser question : qu'elle est l'idée ? Ne pas être impuissante face au drame ? Continuer à faire vivre la mémoire et son couple ? Une panne d'inspiration et dire "je" pour faire un livre ?
Finalement, ce sont les 10 dernières pages qui expliquent tout : c'est un livre d'"au revoir". Cela fait 20 ans que son mari, Claude est mort, tous les "si" sont une preuve à son mari qu'elle n'a rien oublié d'eux, qu'elle se souvient de tout, qu'elle ne l'efface pas mais qu'elle veut aller vers une autre vie que celle du passé. Peut-être aussi une preuve pour son fils Théo ou pour l'entourage social.
10 pages sur 200, 10 pages qui explicitent 190 pages. Peut-être faudrait-il lire d'abord ces 10 dernières pages pour apprécier autrement les 190 précédentes.
Destin, hasard ... avec des "si" on referait le parcours, mais la réalité dépasse la fiction. Brigitte Giraud nous confie comme un exorcisme le jour où sa vie a basculé, avec force détails sur les circonstances de l'accident qui a coûté la vie à son mari. Thérapie ? sans doute, et la vie continue pour ceux qui restent, mais le souvenir, les souvenirs restent présents éternellement.
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