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L'Éthique de Spinoza a longtemps été synonyme de ce qu'était la philosophie.
Parce que la philosophie s'y révélait, y compris dans sa partie la plus «
métaphysique », plus qu'un vain jeu avec les mots. Parce qu'elle engageait la
seule question qui vaille : qu'est-ce que « bien vivre » ? Parce qu'elle allait
au plus loin de ce questionnement en posant que ce « bien » ne nous est
nullement donné et qu'il faut, au contraire, en comprendre la genèse à partir
du désir des hommes. Mais cheminer avec Spinoza ne pouvait signifier répéter
sagement les maximes de son éthique. L'ordre géométrique qu'il décida de suivre
impose, en effet, que philosopher soit une activité modelée sur celle du
mathématicien. Qui oserait croire aujourd'hui à une telle pratique de la
philosophie ? Et comment ignorer que nous ne sommes plus au temps de la
géométrie (mais des géométries) ? Le but de ce petit livre est de jeter les
fondements d'une relance du projet spinoziste par l'élaboration d'un sens pour
nous de l'idéal géométrique. Il reconstruit sur cette base les fondements d'une
éthique débarrassée du spectre de l'espace absolu, dont Spinoza avait fait
l'une des expressions de Dieu, c'est-à-dire la Nature. David Rabouin est chargé
de recherche au CNRS (laboratoire SPHERE - UMR 7219). Il enseigne la
philosophie et l'histoire des sciences à l'Université Paris-Diderot. Il est
l'auteur de Mathesis universalis. L'idée de « mathématique universelle »
d'Aristote à Descartes (PUF, 2009).
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