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« L'hystérique, c'est à la fois celui qui impose sa présence, mais aussi celui pour qui les choses et les êtres sont présents, trop présents, et qui donne à toute chose et communique à tout être cet excès de présence » (Deleuze). L'essai de Jean-Christophe Goddard porte tout entier sur cette présence excessive ou cette station dans la présence du sujet hystérique et sur la manière dont elle fournit à la philosophie française contemporaine le paradigme d'une nouvelle subjectivité, d'une nouvelle manière d'être soi-même, qui conjugue la plus immédiate présence à soi et la plus grande ouverture à l'imprévisible, la singularisation la plus extrême et l'universalisation la plus absolue. Une telle station ambivalente, athlétique, du sujet, à la fois isolé en propre et disséminé en tous, ne va toutefois pas sans l'application à soi d'une certaine violence, dont J.-Ch. Goddard souligne la parenté avec la violence du meurtre sacré qui est au fondement de tout ordre humain. Il met singulièrement en valeur la manière dont la pensée française de la seconde moitié du XXe siècle installe la Figure de l'hystérique précisément à la place de Dionysos-Zagreus, attendant de la subjectivité émissaire et créatrice qu'elle incarne de pouvoir seule sauver l'humanité du chaos. En cette mesure, il jette les bases d'une anthropologie de la pensée contemporaine.
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