Manon et Aurélien de la Librairie de la bande dessinée et de l'image partagent leurs coups de cœur BD
En Argentine, de 1976 à 1983, sous la dictature militaire, 500 bébés ont été arrachés à leurs mères pour être placés dans des familles plus ou moins proches du régime. Plusieurs années après cette tragédie, les grands-mères de ces enfants ne cessent de se battre pour les retrouver. Interpellé par ce drame largement médiatisé, Mario, un jeune homme de 20 ans qui s'interroge sur sa filiation décide d'aller à la rencontre de ses grands-mères accompagné de son ami Santiago et décide de faire un test ADN, Les résultats bouleverseront les vies des deux jeunes gens et de leur entourage. À travers leur quête, on s'interroge sur l'identité, la filiation, la capacité de chacun à se confronter à ses propres bourreaux, à surmonter une trahison et parvenir à envisager un nouvel avenir.
Manon et Aurélien de la Librairie de la bande dessinée et de l'image partagent leurs coups de cœur BD
Pendant la dictature en Argentine, entre 1976 et 1983, des événements tragiques ont marqué l'histoire.
Cette bande dessinée aborde de manière captivante le vol de 500 bébés enlevés à des opposants assassinés.
Les grands-mères, mobilisées pour retrouver ces enfants disparus, ont réussi à en ramener plus de 120 dans leur famille.
Sur 88 pages, cette BD propose un récit émouvant et instructif, accompagné d'illustrations douces et réussies.
Je recommande vivement cette bande dessinée pour sa façon subtile de mêler ces faits réels, fiction et légèreté, tout en sensibilisant sur le tragique enlèvement des nourrissons pendant cette période sombre de l'histoire argentine.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
4 étoiles pour le sujet et l'histoire, les horreurs et les conséquences de la dictature en Argentine et celle des 500 bébés volés, ou plutôt arrachés aux jeunes accouchées dans les cellules des camps de tortures.
Effort concernant le réalisme des lieux, Buenos Aires, objets, rues, immeubles, grands-mères de la Plaza de Mayo... Mais, pour y avoir vécu, je n'ai pas retrouvé le physique des jeunes argentins, ni leur mentalité ou mode de vie. Je suppose que les auteurs ne se sont pas rendus sur place, même si ce n'est pas une obligation ! Mais j'ai ressenti un décalage, même si la BD est très instructive pour les jeunes lecteurs.
Oui, la fin est un peu surprenante, rapide, peut-etre en trop dans l'histoire....
« Vies volées » , c’est l’histoire de deux amis, Santiago et Mario. A travers eux, c’est celle des cinq cents bébés volés, arrachés , à des mères torturées, à des familles brisées. C’est l’histoire d’un pays foudroyé.
C’est l’histoire de Santiago, qui apprend avec stupéfaction qu’il a été l’un de ces bébés volés.
C'est l'histoire de ces "grands-mères de la place de mai", surnommées "les folles" par le pouvoir en place, portaient sur leur tête un foulard blanc symbolisant les langes de leurs petits enfants disparus et dont je me souviens avoir entendu parler il y a bien des années.
C’est la dénonciation de l’indicible, de l’impunité inouïe envers les tortionnaires.
Comment se reconstruire quand on est victime et que l'on découvre cette réalité?
C’est un hommage aux desaparecidos.
Un album exceptionnel qu’il faut absolument avoir lu.
Un véritable coup de cœur tant pour l'histoire que pour le graphisme
Avoir un doute sur ses parents et se demander si ce sont ses véritables parents, c’est terrible. Mais apprendre que vos parents adoptifs vous ont volé…
1976 Argentine, un coup d'État militaire renverse le gouvernement d'Isabel Perón. Le général Videla et sa junte mettent en place un «Processus de réorganisation nationale».
Entre 1976 et 1983 cette dictature aura fait près de 30000 disparus ou "desaparecidos", 15000 fusillés, 9000 prisonniers politiques...
« Vies volées » de Matz et Mayalen Goust, c’est l’histoire de l'un de ces 500 bébés volés à leurs parents ensuite assassinés. Ces enfants étaient enlevés à leur mère dès la naissance pour être adoptés par des familles proches du pouvoir.
Comme l’indique le sous-titre "Buenos Aires, place de mai" cet album parle également des grand-mères de ces enfants volés qui, dès 1977, manifesteront sur cette place où se trouve la Casa Rosada, le siège du gouvernement argentin.
Comme on peut le remarquer, ces "grands-mères de la place de mai", surnommées "les folles" par le pouvoir en place, portaient sur leur tête un foulard blanc symbolisant les langes de leurs petits enfants disparus.
1998 Mario et Santiago se dirigent vers la Plaza de Mayo pour y rencontrer Elena une des femmes qui manifestent sur cette place. Mario a un doute sur ses origines, il pense faire partie de ces enfants volés à leurs parents. Cette grand-mère lui conseille alors de procéder à un test ADN et de remplir un dossier qui figurera dans un fichier pour établir des filiations.
Les deux amis se rendent alors dans la clinique qui effectue ces tests ADN et, pour passer du temps avec la très jolie Victoria, l’infirmière qui les accueille, Santiago décide lui-aussi de faire ce test…
Le scénario de cette histoire est d’autant plus poignant, qu’il est basé sur des événements qui ont véritablement eu lieu. Il est illustré par de magnifiques dessins qui mettent de la beauté sur des êtres et des lieux qui ont été déchirés par l’horreur de ce régime politique.
Un album exceptionnel qu’il faut absolument avoir lu.
Un véritable coup de cœur.
La lecture du roman de Frédéric Couderc « Aucune pierre ne brise la nuit » (ici vous trouverez ma chronique) a été pour moi la terrible découverte d’une horreur dont je ne soupçonnais pas l’ampleur. C’est suite à cet uppercut, et à l’article d’une amie blogueuse que j’ai lu « Vies volées – Buenos Aires Place de Mai », de Matz et Mayalen Gost, bande dessinée parue aux Edtions Rue de Sèvres. Là encore, plongée dans l’atrocité de la dictature argentine, trop occultée à mon sens.
« Vies volées » , c’est l’histoire de deux amis, Santiago et Mario. A travers eux, c’est celle des cinq cents bébés volés, arrachés , à des mères torturées, à des familles brisées. C’est l’histoire d’un pays foudroyé. C’est celle des grands-mères de la Place de Mai. C’est celle de tous ces deuils, ces espoirs, ces désespoirs aussi.
C’est l’histoire d’errances, de liens perdus à jamais ou retrouvés (comme ici avec Santiago, qui apprend avec stupéfaction qu’il a été l’un de ces bébés volés).
C’est la dénonciation de l’indicible, de l’impunité inouïe envers les tortionnaires.
« C’est toujours comme ça, ce ne sont pas les pires qui se sentent coupables »
Mais c’est aussi la Lumière. Celle qui éclaire les abysses lorsque l’une de ces abuelas retrouve son petit-enfant.
C’est un hommage aux desaparecidos.
Petit bémol toutefois, je trouve la fin un peu trop abrupte (j’aurais aimé quelques pages supplémentaires, car le sujet mérite d'être creusé).
Le combat n’est pas fini, il continue !
Le scénario qui s’inscrit dans un contexte véridique d’un réaliste sociale et historique terrible m’a beaucoup plu. J’ai trouvé là une grande finesse dans les dessins, chez les personnages, dans le déroulé de l’histoire (qui expose la cruauté du passé sans jamais développer plus que nécessaire, parfois simplement dans une situation, un regard) et dans cette manière d’interroger le lecteur sur les liens filiaux, la quête d’identité, les liens du sangs et l’importances des origines.
Vies volées est une très belles bande-dessins aux dessins aussi fins et sensibles que l’histoire........................................................
https://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/mayalen-goust-et-matz-vies-volees
J'ai tout aimé dans cet ouvrage. D'abord, l'histoire est forte, basée sur des faits réels. L'Argentine n'est pas la seule à avoir pratiqué ce genre d'horreur, mais le mouvement des grands-mères fit grand bruit et je me souviens en avoir entendu parler il y a longtemps. Dire que cette BD vient à point pour compléter mes vagues connaissances du sujet est une réalité. J'ai bien aimé le scénario de Matz (dont j'avais bien aimé l'album, Le travailleur de la nuit) qui, à travers les jeunes gens qu'il décrit, permet de rendre compte de beaucoup de réactions possibles face à la découverte de leur filiation et de l'histoire de leurs familles, la biologique et l'adoptive. Cette histoire, certes romancée, avec une histoire d'amour en prime permet de tenter de comprendre l'histoire de cette période en Argentine et le combat des grands-mères et des petits-enfants parvenus à l'âge adulte.
Le dessin de Mayalen Goust est magnifique. J'ai aimé les couleurs pastel, la douceur des tons qui tranche avec la dureté de l'histoire. Ses ciels, ses fonds et ses arbres et leurs branchages sont superbes. Et comme les personnages et les paysages ne sont pas en reste, je peux dire sans exagérer que cet album est une vraie réussite.
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